Un bon scénario et une greffe plutôt réussie du romanesque sur le film d'anticipation. En dépit d'un début mou et d'un dénouement un peu mièvre, le film se laisse voir.
Projet bancal s’il en est tant le réalisateur comme le scénariste n’avaient su briller auparavant dans leur filmographie respective, Perfect Sense se veut dans un dernier sursaut, un coup d’essai dans le film catastrophe qui avec moins de maniérisme aurait pu se transformer en coup de maître. David Mackenzie avait pourtant entre les mains un projet savoureux. Loin des films catastrophes classiques (Contagion faisait récemment exception), Perfect Sense par son pitch (en résumé : une épidémie frappe le monde en faisant perdre à chacun ses 5 sens au fur et à mesure) pouvait justement mêler au cinéma une envolée de fond et de forme. Là où D.Aronofsky aurait su (sans doute) maîtriser son sujet, Mackenzie se perd dans des scènes étirées quand elles ne sont pas tout simplement inutiles. Par une mise en scène poussive et un montage maladroit, presque indigeste, Perfect Sense perd l’essence même de son sujet. On comprend vite que le scénario relativement faible par moments n’aide en rien le metteur en scène. On ne boudera pas le plaisir, rare, de ne pas tout expliquer et de laisser le spectateur comprendre au mieux comment le virus se propage et quels en sont les symptômes. Il y a cependant une juste mesure entre un laisser-aller narratif et donner un semblant d’unité à son histoire. Certes on comprend qu’avant chaque perte d’un sens une crise explose mais Mackenzie et Aakeson (scénariste) à l’unisson donnent l’impression d’avoir livrés un brouillon, soit par facilités, soit par ignorance. Le film est relativement graphique pour en apprécier la photo mais en dénote alors un effet mode, de visuels « clippesques » qui met trop souvent de côté les quelques règles de base d’une grammaire cinématographique. Malgré cela, l’ennui ne se fait pas forcément ressentir par la présence d’Ewan McGregor qui comme à son habitude (ou presque) et son charme naturel s’approprie n’importe quel personnage. Aidé par Eva Green en demi teinte, les deux comédiens parviennent tout de même à nous faire croire en leur interprétation et ainsi emmener le film vers autre chose. C’est alors que dans ces derniers instants Perfect Sense tutoie l’invraisemblable, donner toutes la richesse de nos sens et appuyer sur le fait que d’en perdre ne serait-ce qu’un seul est un handicap énorme. L’importance des sens, des instants, l’ouverture aux autres que voudrait nous dessiner Mackenzie arrive hélas trop tard car au même instant où naît ce sentiment, une frustration est également présente tant ces émotions auraient pu être mise en scène bien avant. Sans être totalement raté, Perfect Sense est de ces films où le sujet fort de lui-même n’arrive pas à être réaliser de manière correcte et appliquée. On regrettera donc le choix de David Mackenzie qui à les plus grandes difficultés à nous faire ressentir autre chose que de l’ennui. Heureusement, le jeu d’Ewan McGregor rattrape un peu l’ensemble, hélas trop tard tant un court métrage aurait suffit à procurer le même effet. http://requiemovies.over-blog.com/
Il y a le jour, et l'obscurité, le bruit du facteur, les avions dans le ciel, le parfum de la rosée qui remonte jusqu'aux cieux, les portes que l'on ouvre, les escaliers dévalés par des enfants rieurs, les wc publics, encore inondés et les violons, et l'harmonica, et le concert du monde que chacun se repète contre lui-même, pour lui-même, loin de tout, près de tout, se trouve le sens.
Perfect Sense est un très bon drame qui montre de manière réalise l'impact d'une maladie inconnue sur l'espèce humaine. L'évolution du virus est bien mise en scène et le sujet est traité d'un point de vue humaniste assez plaisant. Le scénario catastrophe me rappelle le jeu-vidéo PlagueInc qui traite du même sujet. Ensuite, il est vrai qu'il ne s'agit pas du film le plus gai de la terre et qu'on préfèrerait qu'une maladie de ce genre n'arrive jamais... 4/5
Film au scénario intéressant, mais même si tout cela est très beau, ce n'est pas du tout réaliste, car comment peut-on aimer sans aucun sens? Ce n'est plus qu'un souvenir, et à partir du moment où l'on se sépare, pour manger ou autre, il est impossible de se retrouver, vu que l'on ne se sent pas, ne se touche pas, ne se voit pas, ne s'entend pas. Donc c'est très poétique, mais impossible. A part ça, les acteurs sont plutôt bons, et l'épidémie étrange dans sa dissémination, mais ça reste un film agréable à regarder.
Deux êtres qui tombent amoureux pendant que le monde s'écroule, l'idée est originale. Le couple à l'écran ne manque pas de charme. L'atmosphère pesante de fin du monde est assez bien retranscrite, on est proche de "Blindness", "Les fils de l'homme" ou même "28 jours plus tard"... Par contre le film met du temps à se lancer et contient quelques longueurs. Le réalisateur a clairement privilégié la romance au reste de l'histoire. C'est son choix. (Moyen)
C'est une belle réflexion sur ce que sont nos sens, nos émotions, nous. Un film humain, porté par l'espoir et l'amour. Un film parfois audacieux. J'adore!
ce film est incoyable ! c'est meme pas un film mais une experience, d'une force indescriptible le realisateur nous envoi dans les sensations quest les 5 senses. malgret plusieurs longeurs surtout au debut, je conseil l'experience de ce film a tous.
Surprenant voir même très déroutant ! Cette œuvre car il faut l appeler comme cela , une idée simple mais géniale, histoire de fin du monde récit apocalyptique vu sous une vision calme platonique attentiste sereine sans jamais céder à une forme de panique de souffrance de violence.... la force de l humain à se remettre en cause face à l adversité la fatalité le tout vu sous une vision très métaphorique ici pas de surenchère de fin du monde juste une belle histoire pleine d émotion remarquablement interprété par ce splendide duo que font eva Green et le génial Ewan mc gregor qui subissent au fur et à mesure le châtiment de la perte des sens un par un. Ainsi que le récit de la vie des être humains face à cette épidémie !!! Totalement novateur bien mis en image il se dégage de ce film une lumière très intéressante comme un nouveau départ. On en ressort séduit de la vision de cette ovni. Belle réussite
Une idée très étonnante au départ, et pas très réaliste, d'un virus faisant perdre les sens un après l'autre à l'humanité entière, qui nous amène à suivre la rencontre de deux personnages interressants et touchants qui font preuve de courage et d'adaptabilité à l'image du monde entier que rien n'arrête dans son amour pour la vie. Ce film à l'allure pessimiste est exactement le contraire. Les interprètes sont très bons. Un inclassable qui vaut le coup d'oeil mais est assez anxiogène.
Quand le lyrisme propre à la filmographie David McKenzie s'applique à un récit romantique dans un contexte de fin du monde, le résultat est évidemment un film aux belles images mais dont la finalité n’en est que plus abstraite. L’approche aussi minimaliste que passionnée de cette épidémie dévastatrice nous permet d’assister à l’union d’un très beau couple d’acteurs, Ewan McGregor et Eva Green, à quelques idées comiques et à une mise en scène originale mais le tout est mal rythmé et il reste difficile de définir le sens qu’à voulu donner le réalisateur à ce petit roman appuyé par des voix-off insupportables. Difficile en effet de savait s'il fallait-il y voir une métaphore quelconque, un conte plein d’espoir ou, au contraire, un message fataliste?
Impression bizarre de revoir Contagion, avec tous ses défauts et aucune de ses (rares) qualités : un casting prestigieux et honteusement mal utilisé (ici Eva Green et Ewan McGregor), une incapacité à nous faire ressentir la réalité d'une pandémie, des scènes de rue complètement artificielles, un enchaînement de situations qui exclut tout suspense, une artificialité de chaque instant.
On ne s'intéresse donc pas l'ombre d'une minute à cette romance sur fond de fin du monde qui voit l'humanité perdre ses cinq sens.
Deux questions fondamentales m'ont donc taraudé l'esprit devant ce navet abyssal (dont les distributeurs, pour une fois inspirés, n'ont pas voulu) :
1 - dans quelle catégorie ranger le sens qui fait ressentir ce qui se passe à l'intérieur du corps ?
2 - qu'aurait donné le film si la perte des sens avait suivi un autre ordre (et mon esprit enfiévré d'imaginer les dizaines de possibilités) ?
Le réalisateur du film, David MacKenzie, est peu connu. Il est probable que cette situation perdure. D'autres critiques sur Christoblog : http://www.christoblog.net/
Il est difficile de classer « Perfect sense » il se situe entre le drame romantique et le film d’anticipation. On suit le parcourt romantique de deux personnages au parcourt amoureux rude, leur rencontre se déroulant sur fond de pandémie mondiale dont la maladie cause l’extinction successive des sens. Pour être franc on n’accroche pas vraiment, l’histoire est pénible avec sa mélancolie un peu lourde et la pandémie, pour originale qu’elle soit, laisse perplexe devant le ridicule de certains symptômes (crise de larme avant la perte de l’odorat, crise de panique suivie de fringale avant celle du goût, etc…). La romance entre ce cuisinier et cette épidémiologiste ne parvient pas à provoquer la moindre empathie et on regarde froidement ces deux êtres se trouver et se déchirer sans que, le moins du monde, on se sente un brin concerné. Quant à la pandémie on suit ça avec un intérêt un peu morbide, regardant avec curiosité les personnages réagir et s’adapter, nous demandant ce que ça peut signifier de plus rien sentir (que ses soit l’odeur ou le goût), puis de ne plus rien entendre et finalement de ne plus rien voir. Hormis cet intérêt un peu égotiste, la pandémie demeure trop surréaliste pour s’ancrer dans la réalité, conférant au film un aspect joliment poétique qui ne rattrape pas sa froideur et sa langueur anesthésiante. Les deux acteurs, Eva Green et Ewan McGregor, donnent une belle prestation mais l’aridité de l’ensemble ne leur permet pas de donner à leurs personnages une quelconque chaleur. Un film étrange et austère, dont les enjeux sont assez abscons et dont l’histoire, mêlant une romance aride et une intrigue de science-fiction trop peu crédible, ne parvient jamais à convaincre un spectateur qui suit avec un intérêt un peu pervers la perte des repères sensoriels de personnages qui lui sont, au fond, tout au long du film étrangers. Pas désagréable, mais lassant dans son manque de vie.
Perfect Sense aurait peut-être pu être un bon film s'il n'avait pas autant de défauts. Je pense que le film est intéressant quand il aborde la notion de détermination malgré tout de l'humanité à vivre, quand les gens continuent à s'adapter, sur les façons dont ils s'adaptent à leur nouvelle vie, là le film est intéressant. Le problème c'est que ça va trop vite (ou pas assez), c'est vraiment vitesse grand V car en 1h30 il faut qu'on puisse faire passer tous les sens, du coup à chaque nouveau sens le scénario est le même et ça devient vite répétitif. Et puis il faut le dire, la voix-off est épouvantable, et je pèse les mots, c'est d'une nullité extrême les commentaires qui sont prodigués au spectateur.