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Chaîne 42
147 abonnés
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3,5
Publiée le 22 mars 2020
Troisième épisode qui nous fait voyager dans le pacifique. Chaque épisode nous plonge dans une région du monde et une situation socio-politique entre 1905 et 1925 environ mais pas dans l'ordre chronologique. On retrouve l'épaisseur et la complexité de l'intrigue et des formes d'issues qui sont favorables aux "gentils" quoiqu'il n'y ait pas de manichéisme dans ces histoire mais davantage des fables morales où tous ont leur part d'ombres. L'humanité des personnages ressort et ceux qui démontre une folie quasi incurable ne sont pas épargnés à l'exception du singulier acolyte de Corto qui est fou, vaniteux, méchant mais en même temps montré sous beaucoup de jours différents.
Au sein des premières apparitions à l’écran du célèbre (anti)héros créé par Hugo Pratt, toutes conçues la même année, figurait le premier volume à mettre en scène le marin à rouflaquettes, cette ‘Ballade de la mer salée’ dans laquelle Corto n’était encore qu’un personnage parmi d’autres, aventurier-pirate nonchalant qui voguait sur les eaux du Pacifique sud à l’aube de la Première guerre mondiale, sauvait de riches héritières des griffes de tribus cannibales et s’associait avec les Allemands ou les Britanniques selon ses intérêts du moment. Ce volume fondateur, publié pour la première fois en Italie en 1967, est un jalon du Neuvième art européen, avec son trait en noir-et-blanc charbonneux atypique, à la fois dépouillé et très documenté, sa manière inédite de raconter les histoires qui préfigure le roman graphique, et ce héros cynique et désinvolte, farouchement individualiste à une époque où les personnages de bande-dessinée se devaient encore de montrer le bon exemple à la jeunesse. S’attaquer à un tel monument, au risque de le trahir et de susciter l’ire des fans qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, n’avait rien d’évident : à l’instar des portages télévisuels des aventures de Tintin, c’est la plus grande prudence qui a guidé les auteurs, qui se sont efforcé de respecter le trait de Pratt tout en lui apportant une certaine “LigneClairisation� qui rend mieux à l’écran, et sont parvenus à faire éprouver le paradoxe qu’on pouvait déjà ressentir à la lecture de la bande-dessinée : les aventures de Corto Maltese sont à la fois riches en action et en événements et empreintes d’une certaine torpeur : les traversées interminables, les multiples moments d’attente sur les îles et la personnalité même du héros dégagent de la langueur et font expérimenter par procuration une certaine forme d’indolence rêveuse. Pour le reste, comme je l’ai dit, on est quasiment dans de la transposition case par case, avec un respect absolu pour le scénario, les personnages et les dialogues de Pratt, et une bande sonore admirablement opportune. On peut trouver le résultat un peu lent, on peut le considérer comme une invitation au voyage - si on n’est pas avare de clichés - , on peut apprécier suffisamment l’oeuvre originale pour simplement se satisfaire de la voir s’animer sur un écran : l’un dans l’autre, ‘La ballade de la mer salée’ reste un travail soigné et studieux, même s’il lui manque sans doute un point de vue. Qui, un jour, parviendra réellement à capter l’essence des récits de Hugo Pratt, pour les transcender à l’écran, en live ou en animation ? Le prochain qui s’y collera sera en tout cas Christophe Gans.
C'est un dessin animé assez mature, c'est pas bugs bunny ou je ne sais quoi mais l'animation laisse a desirer le design est une affaire de gout je n'ai pas trop aimé tout comme le scenar. Mais le plus gros probleme c'est les voix et l'ambiance générée c'est assez difficile à suivre
Moi j'adore. C'est calme et en même temps on glisse dans l'univers à Hugo. Le dessin est comme une acquelle animée. Tout dans le regard des personnage.