Ou quand un paysan auvergnat va foutre le boxon, sans s'en rendre compte dans la capitale alsacienne. En gros, l'histoire de cet "Auvergnat et l'autobus", c'est tout simplement ça. Il n'y a pas à chercher plus loin. Bien entendu, on n'échappe pas au sempiternel cliché de l'auvergnat qui a des oursins dans les poches et qui planque bien son magot. Mais bon, on s'en fout, on est dans une comédie tout ce qu'il y a de populaire après tout. Et puis, c'est toujours sympa que de voir Fernand Raynaud veiller sur son pognon comme on veille le lait sur le feu. D'ailleurs, Raynaud, parlons-en. Bien sûr, le film est fait pour lui. Et, il joue comme à la scène. Mais Lefranc a l'intelligence de ne pas tout miser sur son acteur principal et en laisse aussi pour les autres. Ces autres parmi lesquels figurent Julien Guiomar, Pierre Tornade ou encore Michel Galabru. Tout ce petit monde s'en donne à coeur joie dans cette farce loufoque qui, le temps d'une quinzaine de minutes environ, est un peu trop foutraque et répétitive. Mais c'est rattrapé par une fin inattendue et qui change de celles que l'on voit habituellement. Pour terminer, je dirais ceci : en regardant ça, j'étais à la maison. On y voit le Puy-de-Dôme, Clermont-Ferrand et Vichy sont évoqués et Raynaud était natif de la capitale auvergnate, comme votre serviteur. Sans oublier Tornade qui, bien que n'étant pas natif de l'Auvergne, nous venait de Bort-les-Orgues. Et Clermont-Ferrand/Bort-les-Orgues, ça ne fait qu'à peine quatre-vingt kilomètres.