Devant les critiques lapidaires faites sur ce film, je m’attendais à un énième navet comme bon nombre de films d’horreur de ces dernières années. Car depuis quelques temps, un fléau touche particulièrement le genre épouvante-horreur, on assiste à une pullulation de productions lamentables supposées nous faire dresser les poils… On pense par exemple à Paranormal Activity, Pyramide, Catacombes ou plus récemment Blair Witch pour ne citer qu’eux. Il n’est donc plus étonnant de sortir profondément déçu, voire même énervé, d’une projection de film d’horreur pathétique à pleurer.
Dans Le Cercle - Rings, on suit les aventures de jeunes gens téméraires victimes de la fameuse vidéo tueuse. Ce que l’on espère avant tout, c’est un peu de surprise car le principe du VHS meurtrier on connaît, et l’histoire de la diabolique Samara nous a déjà été révélée dans les précédents épisodes.
Alors que l’on découvre la première scène, on balaye d’un revers toutes ces vilaines critiques pour se dire, finalement ça n’a pas l’air si mauvais que ça.
Le scénario tente au début une approche relativement intéressante sur le lien entre le monde des vivants et l’au-delà, l’existence post-mortem. Mais cette idée est rapidement avortée pour finalement s’orienter vers un schéma un peu plus classique.
Matilda Lutz, alias Julia, visionne la vidéo à son tour mais ne réagit pas comme les précédentes victimes. Elle tente alors de décrypter ses visions qui la mèneront, elle en est sûre, à la vérité sur cette affreuse malédiction.
Le principal handicap de ce film est la faiblesse du casting. Le duo de personnages principaux, Julia et Holt n’a pas une présence scénique exceptionnelle et dégage autant d’émotions qu’un rideau de douche. Difficile donc, de s’attacher aux protagonistes et de crédibiliser l’intrigue.
Côté frisson, Samara a pris quelques rides, eh oui à force de macérer dans l’eau on finit par devenir un peu défraîchi. Les effets spéciaux employés par Javier Gutiérrez sont peu convaincants et restent inchangés depuis 2002. Le monstre chevelu à l’allure typique du cinéma d’horreur au pays du soleil levant, tente alors de nous effrayer, en vain.
Points positifs cependant (oui, oui il y en a !), tout d’abord la photographie. Les images sont très bonnes et il est important de le souligner car avec la multiplication de films d’horreur réalisés par caméra à l’épaule, les visuels sont souvent sauvagement négligés. Ici les décors sont soigneusement travaillés et les paysages glaçants de terreur.
De plus, bien que ce film soit scénaristiquement proche des deux précédents volets, il nous propose une histoire cohérente, bien ficelée, avec son lot de surprises.
On ne peut pas dire que Le Cercle - Rings vaille son pesant d’or niveau épouvante, mais il a au moins le mérite d’offrir une intrigue sensée et aboutie. Toujours est-il que ce troisième film n’a rien de révolutionnaire et se répète un peu, la trilogie tourne en rond !