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soniadidierkmurgia
1 178 abonnés
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2,5
Publiée le 27 novembre 2022
« War-Gods of the deep » est le dernier long métrage de Jacques Tourneur datant de 1965, alors que le réalisateur de « La féline » qui a fait les beaux jours de la RKO dans les années 1940 est délaissé par les studios. La télévision lui permet certes de travailler encore mais Tourneur choisira en 1966 de prendre sa retraite en France avant de disparaître en 1977, estimant que sa créativité étant bridée, le jeu n’en valait plus la chandelle. Pour ce dernier film, c’est la société de production American International Pictures qui fait appel à lui une deuxième fois après « The comedy of horror » réalisé en 1963 avec déjà Vincent Price au générique. Les producteurs Samuel Z. Arkoff et James H. Nicholson qui ont initié le cycle consacré à l’œuvre d'Edgar Allan Poe avec Roger Corman à la réalisation et Vincent Price en vedette, entendent profiter encore une fois de cette martingale en demandant à Jacques Tourneur et au scénariste Charles Bennett de partir d’un poème de Poe (The city in the sea) pour livrer un film de série rentable. Malheureusement, personne n’étant très motivé, le résultat sur l’écran s’en ressent, notamment la prestation un peu atone d'un Vincent Price qui semble en avoir vraiment « ras-le-Poe ». Reste donc les décors en carton-pâte toujours aussi réjouissants par leur naïveté et un David Tomlinson qui semble lui tout à son affaire, se baladant avec un poulet fétiche qui se niche jusque dans le casque de son scaphandre tout au long de cette aventure sous-marine un peu paresseuse. Une fin un peu triste pour Jacques Tourneur qui a seulement 60 ans avait sans doute encore de belles choses à tourner.
La créature se marrait en Cornouailles. Dans un mystérieux manoir, par une nuit mystérieuse, une jeune femme disparaît mystérieusement. Ses deux prétendant et un poulet partent à sa recherche et se retrouvent enfermés dans une sorte de base sous-marine dirigée d’un main de fer par un méchant patibulaire avec une tête de pirate. Très très bonne installation d’intrigue. Les personnages sont croquignolets et un poil caricaturaux, mais drôles au final. Les décors sont assez réussis bien qu’un peu kitsch. En revanche, on peut déplorer le ratage des scènes de combat sous l’eau qui ne sont ni crédibles, ni intelligibles. Mais on suit l’histoire avec plaisir. Ce n’est pas un grand Tourneur mais ça reste assez drôle pour que nous passions un bon moment.
Le dernier film de Tourneur est inspiré du poème d'Edgar Allan Poe : "City in the Sea". Une série Z, ni plus, ni moins, et une très mauvaise avec ses décors en carton-pâte et son scénario débile. Même Vincent Price ne fait pas semblant d'y croire. A noter que dans cette histoire de cité sous les mers il n'y a pas de guerre, ni de dieux. En revanche, pour la profondeur, c'est exact, celle du ridicule.
Malgré des décors qui auraient pu faire un grand film d'aventure, War-Gods of the Deep n'est qu'un tunnel de dialogues creux, qui tente de se donner de la contenance en tournant en rond, sans en donner assez à voir ou à imaginer. Qu'est ce qu'on s'ennuie (et Herbert ne sert à rien !!! C'est pas comme Gertrude dans voyage au centre de la terre, qui elle trouve des issues, et qui connaîtra un destin tragique)...
Le film se dit adapté d'un poème d'Edgar Allan Poe et pourtant il est pas interdit de penser qu'il lorgne surtout vers la très brillante adaptation des studios Disney de "20000 Lieues sous les mers", mais avec très largement moins de succès. Les seules véritables différences sont que le sous-marin est ici remplace par un monde sous-marin et l'otarie du nom d'Esmeralda par un poulet du nom d'Herbert. Bien que la présence de Vincent Price promettait pourtant celui-ci est desservi par un personnage qui est mal composé. Ce qui est le cas aussi des autres acteurs qui se font au final tous voler la vedette...ben par Herbert. La réalisation n'est franchement pas mieux en particulier lors de la poursuite sous-marine en scaphandre où les raccords sur les visages des acteurs sont franchement minables. Il est impossible de déceler le moindre instant la patte de l'excellent réalisateur de "La Féline" derrière tout cela tellement l'ensemble est d'une totale médiocrité.