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    The Shepherd of the Hills
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 209 abonnés 4 193 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2024
    Henry Hathaway et John Wayne ont tourné ensemble six films dont quatre westerns, domaine de prédilection des deux hommes. « Le retour du proscrit » (« The shepherd of the hill ») est leur première collaboration en 1941 alors que John Wayne après une longue liste de westerns de série B pour différents studios (Columbia, Monogram Pictures, Mascot Pictures, Republic Pictures…) accède enfin au vedettariat après avoir tourné « La chevauchée fantastique » (1939) avec John Ford. De son côté Henry Hathaway a déjà une solide carrière au sein de La Paramount. Le film est inspiré d’un roman d‘Harold Bell Wright déjà adapté à deux reprises pour le cinéma durant la période du muet. Si le cadre où se déroule l’action peut s’apparenter à celui d’un western montagnard, l’intrigue essentiellement dramatique s’éloigne quelque peu des canons du genre. Ici en effet pas d’Indiens ni de poursuites à cheval ou de duels au sortir du saloon. Seulement l’histoire d’une malédiction familiale frappant des « moonshiners » (trafiquants d’alcool clandestins) alors que leur activité est activement combattue par les autorités. Une vingtaine d’années plus tôt un des leurs a abandonné sa femme mourante et son tout jeune fils (John Wayne). Ce départ incompris de tous et d’ailleurs jamais explicité tout au long du film a fait naître chez tous les membres de la petite communauté retranchée dans les monts Orzaks l’idée que tous leurs malheurs passés et à venir proviendraient de cette faute impardonnable. Daniel Howitt (Harry Carey) un mystérieux inconnu richissime débarquant soudain et désirant acheter la propriété abandonnée de la défunte fait naître chez certains l’idée que celui-ci pourrait bien être le père de Matthews (John Wayne) en quête de rédemption. L’enjeu de l’intrigue parfaitement maîtrisé par Hathaway est de savoir quelle influence va avoir sur le destin des « moonshiners » un peu rustres le retour de celui qui a laissé une bonne partie d’entre eux dans le plus grand désarroi directement ou indirectement. La sœur de la défunte interprétée par l’excellente Beulah Bondi va-t-elle retrouver un peu de sa sérénité passée ? Le jeune Matthews va-t-il pouvoir surmonter son traumatisme et embrasser la vie ? Samantha (Betty Field) secrètement amoureuse de Matthews pourra-t-elle concrétiser son envie de fonder une famille ? Le proscrit qui a beaucoup à se faire pardonner tient beaucoup des réponses entre ses mains. Il est interprété par Harry Carey ancienne star du western et acteur principal de John Ford durant sa période muette qui fait ici doublement parenté avec John Wayne qui est son successeur désigné auprès de John Ford. John Wayne a affirmé avoir été très fier de cette confrontation. Les tenants et aboutissants de l’intrigue jamais vraiment explicités sans doute en raison du montage imposé par la Paramount voulant réduire la durée du film initialement de 2 heures et 15 minutes, renforce la dimension élégiaque du propos par ses ellipses. Une dimension poétique avec laquelle Henry Hathaway était particulièrement à l’aise comme il l’avait démontré en 1935 dans « Peter Ibbetson », un des ses chefs d’œuvre. On pense à la très courte mais sublime scène où Marc Lawrence dans le rôle d’un simple d’esprit devenu muet, assis devant une fenêtre joue avec la poussière volant à travers les rayons du soleil. Ou encore à celle très émouvante où Daniel Howitt retrouve la maison où il a sans doute connu le bonheur avant d’y trouver le malheur. Hathaway réputé comme un tyran sur ses plateaux mais aussi comme un vulgaire « yes man » à la solde des studios, montre à de multiples reprises au sein de sa filmographie qu’il était en réalité tout autre chose. Mais la critique bien souvent aveugle ou borgne et surtout moutonnière n’aime rien tant que classifier une fois pour toutes fin de mieux pouvoir exclure. En sus avec W. Howard Greene et Charles Lang à la photographie, Hathaway livre des images en couleur superbes avec une profondeur de champs replaçant les personnages dans le contexte d’une nature façonnant leur mode de vie. On appréciera la prestation pleine de fraîcheur mais aussi de détermination de Betty Field, celle pleine de douleur et de hargne de Beulah Bondi et celle de Marc Lawrence plutôt habitué aux rôles de gangsters en simple d’esprit et enfin celle d’un Harry Carey magistral d’autorité bienveillante. Quant à John Wayne, Henry Hathaway parvient à extraire de son jeu des nuances et une fragilité que l’acteur plutôt pudique n’aimait pas trop exposer. Un film méconnu que Bertrand Tavernier et Patrick Brion, dans les bonus du DVD permettant de découvrir le film, replacent à sa juste valeur tout comme Hathaway qu’ils ont tous les deux contribué à réhabiliter dans l’Hexagone.
    Norbert Sautelles
    Norbert Sautelles

    7 abonnés 558 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2022
    Drame campagnard se situant chez les montagnards qui font du trafic d'alcool de contrebande, où les conflits familiaux président à la destinée de tout individu. John Wayne, dans un rôle noir, vit dans la vengeance de sa mère abandonnée par son père. Père qu'il exècre et qu'il souhaite tuer. Arrive dans ses montagnes remplies de haines un inconnu, Harry Carrey, qui veut acheter un terrain pour s'y installer (ce qui étonne tout le monde, mais le spectateur comprend assez vite pourquoi), et veut faire le bien.
    L'ensemble est filmé dans des décors (montagnes, forêts) réels superbes.
    La grande surprise et l'immense plaisir que procure ce film est le personnage de Betty Field, le love interest de John Wayne, qui est rayonnante et absorbe les plans où elle est présente. Elle se balade pieds nus en permanence, et présente une bonne humeur, une énergie, une espièglerie, une gaieté à l'opposé du personnage de John Wayne, et de sa famille.
    Le film bénéficie d'un scénario riche (Grover Jones et Stuart Anthony crédités) avec une multitude de personnages secondaires incarnés, mais la révélation du film est Betty Field: lumineuse, ludique.
    John Wayne n'est pas en reste avec un personnage tourmenté et à la noirceur certaine (qui montre son talent dans la scène sur la tombe de sa mère), qui vit dans une famille où la matriarche (Beulah Bond impressionnante de noirceur) prend les décisions pour tous: toutes les séquences dans la famille en question sont superbes.
    Très bonne surprise que ce John Wayne, bien qu'il ne soit pas de tous les plans, Harry Carey et Betty Field se partageant les autres.
    coperhead
    coperhead

    26 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2019
    C’est un western complétement atypique tourné dans les décors naturels fabuleux des monts Ozarks dans le Missouri . Il s'agit d'une sorte de communauté totalement imprégnée de superstition vivant sur elle même dans des chalets très authentiques au milieu de ces montagnes isolées . Le scénario est surprenant et se déroule dans un étrange univers avec une famille bannie vivant à l'écart et subissant une malédiction qui est cet homme qu'on doit tuer parce qu'il a abandonné sa femme mourante et son bébé . Une très bonne distribution avec John Wayne mais aussi Harry Carey et Beulah Bondi . Film méconnu à découvrir dans l’œuvre d' Hathaway.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    602 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2017
    C’est un film curieux, une sorte de conte assez éloigné du genre western tout en y empruntant les extérieurs des monts Ozarks que Hathaway a su si bien exploiter. Curieux, à cause d'un scénario très approximatif. La logique est souvent malmenée, on y voit une communauté vivant sur elle même et totalement imprégnée de mysticisme. A ce point là c’est rare et c’est l’occasion de réfléchir aux vertus de l’éducation. On y retrouve John Wayne et Ward Bond dans des rôles inhabituels, l’un est totalement tourmenté et l’autre à moitié demeuré. Betty Field a un rôle important, elle est bien mise en valeur et Beulah Bondy y est toujours aussi impressionnante. Il y a dans ‘’Le retour du proscrit’’ une unité de ton assez remarquable. Durant 95 minutes nous sommes plongés dans un étrange univers d’une grande beauté que les habitants rendent en permanence angoissant. Howitt, le proscrit aura bien du mérite à y demeurer, c’est l’occasion de voir une composition très sobre du père de Harry Carrey junior dans un film parlant. A noter une bagarre violente aux poings entre Ward Bond et John Wayne et un vrai rôle pour ce dernier qui pour une fois ne joue pas John Wayne
    Plume231
    Plume231

    3 944 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 mai 2011
    Surtout ne vous attendez pas à un western où John Wayne sort sa winchester et tue tout plein de méchants car ce n'est pas le cas. Alors le cadre est westernien (splendides paysages superbe technicolor (d'ailleurs le premier film en couleurs pour le Duke pour l'anecdote!!!)) mais ce n'est pas un western. Non, je n'essaye pas de refaire le coup de Magritte avec sa pipe car en fait c'est plutôt ce qu'on appelle un mélodrame familial. En le prenant ainsi, cette oeuvre est inégale. D'un côté on a Henry Hathaway qui n'arrive jamais vraiment à rendre passionnante l'histoire mais qui arrive à faire de belles images (la dernière notamment!!!), d'un autre on a une distribution hors-pair. Bien sûr, il y a John Wayne mais niveau "qui sait qui va avoir la part du lion" Harry Carey, Betty Field et Beulah Bondi lui font une sacrée concurrence. Je crois que ce sont même Harry Carey et Betty Field qui gagnent au final. Allez encore une petite rareté intéressante, c'est toujours bon à prendre.
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