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Plume231
3 875 abonnés
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0,5
Publiée le 15 octobre 2010
Le fait que John Ford n'ait pas eu la liberté de diriger les scènes dialoguées doit expliquer le jeu zombiesque, pour ne pas dire catastrophique, des acteurs. Des balais-brosses seraient même plus expressifs. Le colonialisme est une des pensées les plus stupides sorties de l'esprit humain mais il faut reconnaître que des films de ce courant, comme "Les Trois Lanciers du Bengale", grâce à un scénario bien rempli et une réalisation efficace (et des comédiens qui jouent bien!) étaient excellents. Ce qui n'est pas le cas du tout ici à cause d'un scénario, si on a la charité d'appeler cela un scénario, qui tiendrait sur un postite. Quand à la réalisation, en-dehors des scènes dialoguées évidemment, il est cette fois difficile de trouver une excuse à John Ford tant la vigueur et la cohérence sont totalement absentes de celle-ci. Dire que c'est le plus mauvais de John Ford que j'ai vu est un euphémisme car c'est carrément un des films les plus nuls que j'ai visionné.
The Black Watch n'est pas à classer dans les grands films de John Ford, d'abord on croit avoir à faire à un film de guerre puis à un film d'aventures en tout cas The Black Watch n'est jamais prenant. Un film des années 30 ayant mal vieilli.
En 1914, un capitaine de la Garde noire écossaise se voit confier une mission en Inde... " The Black Watch " est un long métrage que l'on prend plaisir a visionner en ce qui concerne les séquences d'actions ( qui sont réalisé par John Ford ) qui sont filmées de manière assez réaliste, mais par contre on ne peut pas en dire autant des scènes qui sont constituées de nombreux dialogues ( que l'on doit à Lumsden Hare ) qui nuisent considérablement au récit, et qui s'avèrent finalement bien ennuyeuse. Dommage, car le casting est plutôt bon dans l'ensemble, notamment en ce qui concerne la performance de Victor Mc Laglen dans le rôle du capitaine ou encore de la belle Myrna Loy qui est bien séduisante dans celle de Yasmani, une jeune rebelle métis. Il ne s'agit donc pas non plus d'un mauvais film, mais l'ensemble - qui date du début du cinéma sonore ( et cela s'en ressent ) - fait que nous sommes clairement devant une des oeuvres mineurs de son réalisateur.
Pas terrible pourtant il y avait de la matière à faire un bon film (des soldats écossais, les Indes, une secte, ...) mais beaucoup de séquences inutiles au récit et en plus. Il faut la moitié du film pour que ça démarre vraiment. Les acteurs n'étaient pas encore habitués au cinéma parlant c'est leurs seules excuses.
« The Black Watch » (La garde noire) est le premier film parlant de John Ford. En 1929, la technique sonore (ici Movietone qui fut restaurée avec le système sonore Western Electric) n’était pas encore au point et cela se ressent par des sautes de niveau, particulièrement dans les scènes d’action. De plus l’acteur principal, Victor McLaglen, eut des difficultés à s’adapter au parlant, Ford lui demandant de cesser ses grimaces et attitudes exagérées héritées du muet. Mais si sa voix est bien timbrée, il articule parfois mal, jusqu’à la négligence. Ainsi, au lieu de prononcer le nom de Mirna Loy : Yasmani il sortit un « Yes Minnie » qui déclencha l’hilarité de la salle lors de la première. Même si Ford fit immédiatement couper la scène, les amis et les proches collaborateurs (techniciens et acteurs) de la star lui gardèrent le surnom de « Minnie » qui n’est donc pas, contrairement à la croyance, un diminutif affectueux de Mirna. Cette dernière est un autre point faible du film, car elle déclame comme au théâtre dans les années vingt et trente. Ces défauts sont accentués par une propension aux dialogues bavards et étirés (comme par exemple l’interminable premier tête à tête entre King et Yasmini) propres aux débuts du parlant. Au grand dam du dialoguiste James Kevin McGuinness, la production colla au réalisateur un directeur des dialogues, Lumsden Hare, qui heureusement ne sévira que peu de temps à ce poste (2 films). Heureusement Ford apporte d’autre qualité : un soin particulier à la description de cette Garde noire, du dîner au remarquable embarquement sur le quai de la gare et des batailles en France au son grandiose des cornemuses. Les scènes d’action en Inde ne sont pas en reste et le réalisateur fait preuve de maîtrise et de concision, toujours lisible et sans plan inutile. Dans l’ensemble, ces qualités surmontent les défauts et hissent le film au dessus de la moyenne. Henry King réalisa un remake "King of the Khyber Rifles" (Capitaine King) avec Tyrone Power qui me paraît légèrement supérieur.
1914 : tandis que son régiment part pour les Flandres, le capitaine King se voit confier une mission secrète aux Indes, afin de calmer quelques séditieux indigènes. Ford n'a tourné que les scènes d'action de ce film médiocre, un metteur en scène de théâtre dirigeant le reste, soit des dialogues pompeux et interminables entre un Victor McLaglen, qui a du mal à brider son tempérament, et une Mirna Loy qui joue une vamp mystique digne du temps du muet. Mieux vaut revoir le remake en couleurs de Henry King, justement intitulé Capitaine King (1953), avec un Tyrone Power du feu de Dieu.