The Hills run red est un film ma foi agréable, qui se suit sans aucun déplaisir, même s’il ne va pas révolutionner le monde de l’horreur.
Je commence par l’interprétation. Celle-ci est tout à fait correcte, et certains acteurs s’en sortent sans difficulté pour faire vivre leurs personnages. Janet Montgomery notamment est très investie, William Sadler est bien inquiétant, Tad Hilgenbrink par contre manque un peu de présence et s’avère moins intéressant au final que ses copains. Le monstre clé, Babyface, n’est pas très original derrière son masque, mais est assez impressionnant (surtout lorsqu’il n’a pas le masque en fait !). C’est une belle idée.
Niveau scénario, bon The Hills run red marche sur des chemins déjà bien tracés, mais donne une dynamique snuff movie à son scénario qui s’avère convaincante et intelligente. Il est parfaitement gradué, triomphant sur une scène finale très réussie, et le rythme est au rendez-vous, sans temps morts et avec une partie exposition pas ennuyeuse. Bref c’est très acceptable.
Visuellement, la mise en scène de Dave Parker a de l’allure, évitant un défaut caractéristique de ce type de métrage : la bougeotte excessive de la caméra. Les scènes nocturnes sont parfaites, bien lisibles, il y a un très beau travail sur les éclairages et la couleur, les décors sont bons mais pas transcendants non plus. Par contre The Hills run red livre de très bons effets horrifiques, mélangeant intelligemment effets numériques et maquillages. Les cadavres en décomposition ont un excellent rendu (il y a deux scènes à ce niveau qui valent le détour). La musique m’a un peu déçu par contre.
Pour conclure, The Hills run red est un métrage de qualité, avec une bonne ambiance poisseuse, des passages glauques réussis, et une scène finale réjouissante. Bien joué, bien mené, solide sur la forme, Parker livre une partition qui fait plaisir, même s’il ne faut pas non plus attendre un ensemble génial. Il mérite le détour néanmoins.