Là ou Kick ass respecte les règles du genre, en collant dans les pattes du super loser, un couple de vrais héros qui font le travail à sa place, Super remet les choses à leur place, ou comment réussir à être un super héros quand on a pas de super pouvoirs. D’abord il faut perdre sa femme, (normal, trop sexy pour toi), ensuite avoir la révélation divine, les super-héros sont après tout juste des demi-dieux contemporains, se trouver une arme primitive, une clé à molette fera l'affaire, et tomber sur un partenaire encore plus barge, et là, Ellen Page m’a réellement bluffée, elle est parfaitement géniale. En croit qu’elle sur joue, et on se rend compte qu'elle est juste le pôle négatif du couple. Lui, vieux, abruti, asexué comme tous les super-héros, elle serial killer refoulé, ado assoiffée de sexe. Le moment ou ils attendent en costume que quelque chose se passe, assis près des poubelles, et il ne se passe rien, comme souvent dans la vraie vie, c’est à mourir de rire. Le mythe du super-héros reçoit un violent coup sur la tête, la violence est montrée pour ce qu’elle est, incontrôlable, gratuite, ou carrément disproportionnée. La mise en scène simple comme dans un documentaire, conceptuelle comme dans une pub, propre et lisse, les intertitres et trucages font volontairement amateur, avec un faux happy end, mais on va dire que c’est Dieu qui l’a voulut ainsi. Tout cela aboutit à un OVNI du tonnerre, un film de super-héros réaliste, il faut le voir pour le croire, ceci est un petit chef-d’œuvre d'humour noir. Super!