Le poids de l'ennui, le choc des paupières... Après l'avoir vu, je ne comprends vraiment pas comment ce film peut déchaîner tant de passions, d'un côté comme de l'autre.
Alors oui, pour les côtés positifs, c'est "beau", l'aspect malsain et dérangeant est parfois assez réussi, la musique fait son office de temps en temps.
Mais je n'ai jamais pu, je ne peux pas, et j'espère que je ne pourrai jamais me contenter de regarder un film dont le scénario est inexistant, et par la suite m'estimer complètement satisfait, dans un pseudo-élitisme dégoulinant et un snob regard vers la foule, en bas, qui ose ne pas voir cette parfaite qualité qui crève pourtant les yeux, peuh !
Certes, mon approche de la qualité des films se fait un peu de manière compensatoire, certains aspects en "rattrapant" d'autres ; mais pas quand certains sont au ras des pâquerettes.
Pas plus que je peux pardonner à un blockbuster de m'abrutir avec 1h30 de vide intersidéral je ne peux excuser un travail brouillon tant sur les personnages que l'histoire, simplement parce que c'est bô.
Je ne suis pas un fan inégalé de Tarantino, et je trouve souvent quelque chose à redire sur la plupart de ses il y a un minimum de cohérence dans ce qu'il présente au spectateur, il ne se contente pas de quelques plans réussis, d'une ambiance -parfois- pesante, pour uniquement caser deux ou trois scènes violentes.
Je me suis pris à espérer, quelque part vers le premier tiers, voir quelque chose de plutôt pas mal parce que pour quelques instants le film a réussi à me faire rentrer dans sa logique, qui a fait un passage éclair.
Mais globalement c'est insuffisant, et ce n'est pas une question de simplicité, ou "d'épuré". On peut bien me rétorquer que c'était volontaire, il n'en demeure pas moins que ça n'aurait pas mangé de pain de faire quelque chose de plus psychologique, détaillé, et là, la lenteur aurait probablement été positive.