Only God Forgives marque l'essoufflement (ou la parodie de soi-même) de Refn. Son esthétisme reste hallucinant et Gosling crève toujours l'écran, mais la sauce ne prend plus. Trop de ralentis, trop d'effets de style, trop de tout. Il n'y a d'excès quand l'excès, et ce principe s'applique largement à Refn. Soporifique.
Ryan Gosling fait partie d'un club assez fermé dans le cinéma, celui des acteurs globalement inexpressifs. Il y a donc lui, Steven Seagal par exemple, Nicolas Cage... Si si, lui aussi ! Certes, il a le visage triste mais... c'est sa seule expression. Je ne dis pas que tous ces acteurs sont mauvais, loin de là (quoique Gosling, bof bof de ce que j'ai vu de lui), mais je parle de leur expression, de ce qu'ils renvoient lorsqu'on regarde leur visage dans leurs films. Pour Only God Forgives, l'histoire semblait intéressante, mais la quasi totalité du film sonne creux. De là à dire qu'il y a "tromperie sur la marchandise" entre le scénario promis et ce qui se passe, il n'y a qu'un pas que je franchis sans problème. C'est mou, l'histoire est sans consistance, ce n'est pas particulièrement bien joué par qui que ce soit, et... les critiques de la presse ont perdu la tête en l'encensant. Il s'y trouve une atmosphère assez étrange, évidemment voulue, et de ce côté c'est réussi, mais ce n'est rien, en tout cas pas assez pour en faire un bon film, ni même un film moyen. Je suis déçu, et je le dis.
Nicolas Winding Refn réalise un film avec une esthétique impécable ------------------------------------------------- Alors qu'il est à Bangock avec son frère Julian (Ryan Gosling), Billly se fait tuer. La mère des deux frères vient sur place pour enterrer mais surtout pour le venger, alors elle demande à Julian (Ryan Gosling) de venger sa mort. Une histoire manquant peut être d'un peu de contenu mais les acteurs, la mise en scène et les plans rattrapent tout. Ryan Gosling qui ne parle que très peu dans le film prouve encore une fois en retrouvant le réalisateur de "Drive" qu'il a du talent et le personnage de Julian est toujours aussi recherché et bien interprété que celui de leur première collaboration pour "Drive". Mais Kristin Scott Thomas est cette fois présente dans un rôle (celui de la mère) dans lequel elle excelle, un rôle qu'elle n'est pourtant pas habituée à interpréter. La véritable réussite du film est aussi son esthétique maitrisée à la perfection, le réalisateur travail les couleurs, les plans avec beaucoup de finesse. Le film s'il est assez lent se rattrape magistralement avec ses plans ainsi que sa mise en scène offrant un résultat plus qu'excellent. De plus le montage est réussi tout comme la musique, ces deux éléments offrent au film une ambiance parfaite.--- Histoire: 3,5/5----> Acteurs: 5/5----> Cadrage: 3/3----> Mise en scène: 2/2----> Musique: 2/2---->Son: 1/1---->Montage: 1/1----> Originalité: 0,5/1----------------------->18/20----------->4,5/5
Délire paranoïaque d'un cinéaste qui massacre les acteurs trop beaux, objets de désir, tout cela saturé d'images rouges d'enfermement, je ne reçois pas le message???
Mise en scène ovniesque, mais des plans et une photographie sublimes.
Un parti-pris de lenteur contemplative et de dialogues minimalistes. C'est lent, long, ça traîne, ça part parfois dans des délires qu'on ne suit pas vraiment. Une déception.
Nicolas Wending Refn, auteur méconnu du pourtant très populaire Drive, signe sa deuxième collaboration avec Ryan Gosling. Le film prend la forme d'un long trip sensoriel, d'une noirceur abyssale. Sur un scénario de thriller formellement très "basique", Refn construit un univers baroque et gore à souhait. Sa mise en scène, d'une précision géométrique frolant la perfection, n'est pas sans rappeler celle d'un Lynch, pour les séquences oniriques, ou d'un Kubrick, pour l'utilisation des décors et des travellings flottant. La symbolique, relativement absconse à première vue, passe par une utilisation des couleurs sidérante ! Ryan Gosling, qui campe un personnage plutôt proche de celui de Drive, la "win" en moins, est très bon dans ce registre "pokerface-dérangé mentalement". Son personnage porte une grande partie des symboles du film de par son impuissance et son complexe d'oedipe explicite ! Le personnage de sa mère, justement, est une des meilleures trouvailles du film. Celui du chef de la "pseudo-police" (qu'on pourrait associer à la figure divine salvatrice) est campé par un acteur au charisme glacant, qui en impose. Avec une bande-son impressionnante, mélangeant techno pure et ambient sous acide, le métrage présente une ambiance lourde, violente, presque malsaine, mais terriblement accrocheuse, dans un décor "bangkokien" sombre et d'un exotisme typique très réaliste ! Un très bon film qui confirme le statut unique de NWR dans le cinéma de genre !
Refn nous jette dans le glauque dès l'ouverture, avec une ambiance pesante, mais porté par une réalisation et surtout un décadrage volontaire intelligent. Proche de l'influence de Gaspard Noé, Refn nous refait le coup du Gosling mystérieux (alors qu'il peut jouer toute autre chose). Quant au sujet, il nous emmène dans tout ce qu'on ne veut pas voir : culture de la femme-objet, inceste, pédophilie. Même le trafic de drogue devient accessoire et presque "sage". Et puis il y a la mère, envoutante, interprétée par une Kristin Scott Thomas méconnaissable mais si "chaude". Elle dérange, ces mots sont souvent insoutenables, au top de tous les dialogues abominables du film. Cela posé en une longueur voulue, l'ensemble dérive vers une violence inouïe, et réaliste, quelquefois à la limite du supportable. Only God devient alors un film de vengeance lors d'un combat entre deux entités irréalistes (entre rêve et flic "ninja") dont la musique nous envoute avec tact. Certes, au final, rien de plus qu'au début mais Refn sait nous hypnotiser pour nous faire ressortir presque déçu, alors pourtant qu'on est resté presque tout le long bouche bée.
Dernier film en date de Nicolas Winding-Refn après « Drive », un OVNI visuel et sonore. « Only God Forgives » est similaire en quelques points avec ce dernier. Comme dans « Drive », le scénario est très simple et pas très original. L'histoire tourne autour d'une vengeance de famille envers l'assassin d'un membre d'entre eux. Malgré tout ce scénario suffit à combler nos attentes. Jamais grotesque, toujours intéressante, l'histoire ne se veut pas passionnante mais intrigante. Est-on dans un rêve, dans un cauchemar, dans la réalité ? Le film paraît si délirant dans son aspect visuel, dans ses dialogues et dans sa bande-son que cette question se pose forcément. Le spectateur se retrouvera quelque peu perdu, quelque peu choqué et même outré par certaines scènes du film.
« Only God Forgives » adopte cette particularité d'être un film violent. Une violence inouïe, dépassant largement celle que l'on a pu voir dans « Drive ». Une scène de torture absolument ignoble mais à la fois très bien tournée et très bien mise en scène. Que ce soit des violences physiques, des violences morales, et on pourrait même parler de « violence des couleurs » à cause de ces saturations chromatiques qu'adopte « Only God Forgives ». D'autre part, Nicolas Winding-Refn donne un vrai sens à l'expression « laissons parler nos sens ». Car dans « Only God Forgives » ce sont bien eux qui sont mis à contribution, plus précisément deux d'entre eux. La vue avec une image imprenable, des plans magnifiques et des couleurs spéciales. L'ouïe avec une bande-son envoutante, sublime et prenante.
Pour son dernier film en date, Refn retrouve Ryan Gosling. L'acteur et ce n'est pas péjoratif, est clairement là pour la décoration. On pourrait compter sur les doigts des mains le nombre de réplique que dit Julyan, son personnage. Un personnage froid, difficile à cerner et par conséquent très distant du spectateur. Ryan Gosling est plutôt bon sans être au top comme dans « Drive ». Le chef de la police, Chang, est interprété par l'excellent Vithaya Pansringarm. Il nous livre avec Kristin Scott Thomas la meilleure prestation du film. A la fois juste et monstrueux, sanglant et doux, le personnage fascine. A tel point qu'il éclipserait presque Julyan et sa froideur. Le spectateur s'attache plus au personnage de Chang qu'au personnage de Julyan, preuve aussi que l'acteur y est pour quelque chose. La mère de Julyan, Crystal est interprétée par une divine Kristin Scott Thomas. L'actrice est métamorphosée. Son personnage est assez détestable. Tout comme l'est le personnage de Billy interprété par Tom Burke. Ce fils prodigue est la pire saloperie qui soit.
« Only God Forgives » est surtout fascinant par sa beauté visuel et sonore...
Film relativement confus. Les personnages sont tous aussi tordus les uns que les autres ce qui rend leurs psychologie difficile à appréhendé : à par un profond dégout à l'égard de la mère on ne ressent finalement pas grand-chose pour tous les autres. L'ambiance "noire" est bien présente avec une graphie assez particulière, mais n'arrive pas à être oppressante. Ceci crée un vide dans les passages lents entre deux scènes de torture relativement gratuite. Pour finir la mise en scène est très inégale avec des plans impressionnants par moment et d'autre complètement quelconque qui arrive même à faire fausse note dans certaines scènes.
Le film porte bien son nom! Seul dieu pardonne car à 10€ la place moi je ne pardonne pas! C'est violent et on s'ennuie ferme! C'est pire que Drive! L'étoile est pour Kristin...
Certes Ryan Gosling montre encore qu'il a énormément de talent, en revanche, le film m'a beaucoup déçu, j'en attendait peut être trop après avoir adoré le très bon Drive. Mais là, grossé désillusion, ambiance trop calme, trop sombre limite malsaine et scènes limite incestueuses. J'ai eu envie de quitter la salle à chaque minute du film.