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yayo
62 abonnés
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4,5
Publiée le 17 avril 2013
Ce film s'est surtout fait connaître par son argument marketing d'avoir été "fait" avec 150 euros. Bon, cela semble totatement impossible dans la réalité (enfin si, si on prend en compte que personne n'a été payé et que Carrénard faisait tout) mais force est de constater qu'on a clairement ici un film fauché. Pourtant il ressort de ce film une fraîcheur que je n'avais pas ressenti depuis un bon moment. Les acteurs semblent très impliqués, ont sent qu'ils tiennent à coeur ce projet. La mise en scène est inventive et recherchée. J'ai eu un peu peur de m'ennuyer durant ces deux heures et finalement je n'ai pas vu le temps passer tant les dialogues sont fluides et semblent évident. Une belle surprise.
Un chef d'oeuvre. Pas mal surtout le fait d'avoir inventé "Notre Dame du RER". On s'ennuie certes un peu au début du film mais le déroulement devient assez vite captivant. Une très agréable surprise.
Très bon film pour un budget dérisoire. Djinn Carrenard signe un 1er long incroyable, les autres le feront connaître maintenant qu'il peut disposer de moyens. Ce scénario "Scoubidou" reste bien rythmé avec de fortes réflexions sociales sans tomber dans la philosophie ennuyante.
Donoma a été vendus comme le film qui n'a couté que 150€,c'est déjà très discutable vu qu'il est impossible d'avoir le moindre matériel pour ce budget.Alors je veux bien que tout soit fait dans des décors existants,sans autorisation et avec des acteurs amateurs,mais il reste impossible de tenir un aussi petit budget.Donoma ne ressemble qu'a un film d'étudiant en première année de cinéma croyant qu'il va révolutionner le cinéma.Il n'y a pas de cadrages,la camera bouge tout le temps,le son est une véritable catastrophe,la plupart du temps on ne comprends pas les dialogues.Alors il y a bien quelques petits passages qui fonctionnent,mais alors il faut faire le trie dans tout ce bordel chose que Djinn Carrenard n'a pas fait ou plutôt qu'il ne sait pas faire.Il n'y a absolument rien de maitrisé là dedans,c'est a mille lieux d’être génial.N'importe quel apprenti vidéaste peut sortir ce genre d'étron immature et non écrit,c'est du lelouch en pire.Djinn Carrenard essai de se frotter la nouvelle vague c'est un pétard mouillé.
On ne peut évidemment qu'encourager un film fait dans de telles conditions et réunissant autant de talent. Quel curieux film tout de même...! Il a toutes les imperfections de la vie, et c'est précisément ça qui, bien souvent, lui permet de toucher ce qu'aucun autre film ne parvient à atteindre. C'est très inégal. Certains personnages et certaines actions nous sont antipathiques ou sont excessifs, mais dans l'ensemble le film retombe toujours sur ses pieds. Et puis il y a tous ces moments de pure poésie ou de totale plongée dans la réalité. On n'entend jamais les gens parler comme ça au cinéma. On ne voit jamais les gens s'aimer comme ça au cinéma. Les adolescents, leur puérilité et leur maladresse ne sont jamais montrés comme ça au cinéma. La parole a un statut rare et curieux dans ce film : les personnages principaux ne semblent pas porter la parole du cinéaste. Leurs monologues qu'on croit être à prendre au premier degré sont en fait démentis par des personnages secondaires (la psy, les amies de la prof d'espagnol, etc.). Première faille dans le circuit du langage. L'autre faille tient à l'impossibilité de savoir l'effet de nos paroles. Le film revient sans cesse sur ce thème qui semble fondamental : la parole comme action, changeant la situation et nous entrainant dans un déséquilibre constant, chaque maladresse devant être récupérée avant d'en entraîner une autre, etc. Un monde de mots, un monde de signes où les athées portent des stigmates et où Dieu ne se manifeste jamais. La mise en scène est évidemment superbe (à tout point de vue : cadrage, couleur, découpage, mixage, montage, etc.). La musique est très bien. Et que dire des comédiens !!!
DONOMA ou l'hymne à la vie. Car elle est toujours présente cette vie au coeur de chacun des personnages qui se débattent dans leurs problèmes, dans leurs incohérences, dans leurs fragilités. Quelque soient les destins il y a cette envie de vivre, de comprendre, d'aimer. Par ses cadrages et grâce à la liberté laissée aux acteurs dans les dialogues, Djinn Carrenad nous fait découvrir et aimer tous ses personnages à la fois space et attendrissants.
C'est un film en mode "Almodovar" .Avec un scénario brillant et original on se laisse porter allégrement pendant ces quelques deux heures.Pour son premier c'est un coup de maître!
Doit-on critiquer un film en sachant dans quelles conditions il a été fait ? Je ne pense pas. Certes il y a du potentiel, de la tenue... J'ai par exemple été très touché par le générique de fin, très vivant et captivant. Cependant il y a des longueurs, de gros problèmes techniques (image, son) qui perturbent le lecture et je n'y ai vu aucune mise-en-scène. Il s'agit d'un film de montage, tout comme les premiers films d'Innaritu mais sans leur profondeur. Et ledit montage est trop long ! 30mn en moins et ça aurait été bien mieux. Par contre les comédiens sont très bons, incarnés, vivants et neufs (c'est un plaisir dans le cinéma français d'aujourd'hui lourd et plombé). Du petit Kechiche dans la direction de comédiens...
Enfin, concernant les moyens techniques, je trouve triste d'avoir un slogan qui annonce le budget du film. La mise en œuvre ne justifie pas la qualité. Et si pour beaucoup de films français on retirait les frais de repas, déplacements, décors, techniciens, locations matériel, distribution et salaires comédiens, alors on aurait aussi d'autres films à mini-budget et tout aussi mal faits ! Et c'est justement tout ce qui manque à ce film et qui ne lui permet pas d'avoir le corps de ceux produits normalement. Je parle de choix esthétiques important pour beaucoup de films et absents ici. Impossible de faire Festen avec 150 euros par exemple !
Partisan du film-guerilla, Djinn Carrenard a su en étonner plus d'un avec une des oeuvres les plus ambitieuses de l'année 2011. Avec son budget de 150 euros, Donoma se distinguait des autres productions avant même sa sortie. Le destin croisé, on peut se dire que c'est du vu et revu. Malgré tout, Donoma arrive y à apporter une saveur nouvelle avec plusieurs segments parfaitement bien partagés entre les diverses émotions qu'un spectateur peut ressentir au cinéma. Avec une caméra à l'épaule, les plans improvisés et souvent flous résument brièvement l'état d'esprit du film. Des acteurs inconnus, mais pourtant excellents et sentent le naturel à plein nez, sont les personnages de ces histoires de jeunesse contées de façon inédite pour une très grande surprise cinématographique qui ne suscite pas ne serait-ce qu'une once d'ennui et réussit à ne jamais tomber dans le banal. Un réalisateur qu'il nous tarde de revoir dans les salles obscures.
ce film est carrément dingue. j'y suis allé comme ça car le pitch me plaisait et puis le fait de savoir le prix (dérisoire) du budget me rendais curieuse. gros coup de coeur. au final le pitch est carrément dérisoire, il est pas du tout représentatif de la force du film. le film est composé de plusieurs histoires qui paraissent simples pour ensuite s’entremêler et devenir hyper fortes. il y a des attentes (des perso et donc de toi au final puisque tu t'attache) dans chaque histoires qui monte qui monte pour ensuite exploser au vol et ça te laisse sur le carreau. il rentre direct dans mon top 10 de cette année
Djinn Carrénard parvient à mettre un peu de vent nouveau dans le cinéma français grâce à sa fresque urbaine d’un style unique. A partir de rien, et après avoir lutté pour construire et distribuer son œuvre surprenante, il réussi à nous émerveiller en faisant apparaitre de manière très intelligente les doutes psychologiques et autres déceptions émotionnelles de chacun de ses personnages, tous parfaitement bien interprétés, à travers leurs relations ardus les uns envers les autres, dans un film choral captivant au montage si chaotique qu’il semble parfois presque aléatoire. Le thème du désir est le fil conducteur au centre de chacune de ces histoires passionnantes et habilement emboitées tel un vaste puzzle narratif. La mise en scène, pleine de choix de prises de vues ingénieuses nous faisant partager le peu de moyens technique du réalisateur, est elle aussi une perle d’originalité à ne pas rater. Bref, 130 minutes de pur bonheur cinématographique que l’on ne voit pas passer.