Oui, bon ben Transylmania c’est le genre de comédie bien lourdingue exploitant ici le filon vampirique.
Les acteurs ne cassent pas des barreaux, mais enfin bon ils ne se prennent pas au sérieux, et globalement aucun n’est vraiment agaçant, contrairement à ce que l’on peut voir dans ce genre de film en règle générale. Ils prennent tous le métrage dans un registre potache totalement assumé, et du coup leurs prestations passent bien, d’autant qu’ils ne sont pas non plus vraiment mauvais. On relèvera en particulier les prestations d’Oren Skoog, de Jennifer Lyons et de Musetta Vander, qui se démarquent un peu par rapport à l’ensemble. On tout les cas ils ont l’air de bien s’amuser, et si on n’est pas à l’abri de surjeu et de prestations inégales, ils communiquent une bonne humeur appréciable, et parviennent à faire passer les blagues en dessous de la ceinture sans que ce soit graveleux.
Le scénario est inégal. Il a un très bon rythme, ca c’est clair, même si la deuxième partie, à force de quiproquo redondants finit par être relativement ennuyeuse. L’histoire a des ratés, et l’humour notamment ne fait pas vraiment mouche. Souvent raz les pâquerettes, il est surtout mal amené, et répétitif, de sorte qu’il est difficile de vraiment adhérer aux gags. Quelques uns sont sympa (c’est vrai que la découverte du château par rapport à la brochure par exemple est plaisante et il y a quelques moments cocasses que n’aurait pas renié les ZAZ) mais ce n’est pas la majorité, qui ne se force pas niveau parodie, et c’est malheureusement trop souvent le cas dans ce registre. De plus, la trame de fond s’élime tout de même, et le métrage ressemble plus à une série de gags qui durent, d’où la répétition, plutôt qu’à une réelle intrigue sur laquelle s’établissent des moments drôles.
Visuellement le film a l’air d’être assez doté coté budget, et cela se voit. Les décors sont soignés, même si un peu plus de soin pour les accessoires et les costumes auraient pu être le bienvenu, et la photographie est assez belle. De ce coté là Transylmania est presque plus convaincant niveau ambiance que bien des DTV sérieux dans le genre vampirique. La mise en scène en revanche est un peu chancelante. Convaincante parfois, il y a des moments (notamment la fin de Radu) pas très bien mit en scène. En fait c’est souvent simpliste, et tandis que les réalisateurs dans ce registre ont souvent tendance à appuyer lourdement pour faire ressortir les gags, ici ce serait plutôt l’inverse, avec une tendance au contraire à ne pas leur donner assez de prise (la scène de la blessure par exemple). Pour le reste il y a quelques scènes à l’humour noir assez gore dans ce Transylmania, même si elles restent limitées en nombre. La musique enfin est assez décevante. Le film aurait pu hésiter entre de la musique djeuns, ou alors au contraire prendre le chemin de la musique d’ambiance vampirique un peu cliché, mais au final il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent de ce point de vue.
En conclusion Transylmania est une comédie correcte. Je n’attendais pas grand-chose de l’ensemble, et je dois être honnête, je partais très peu convaincu, surtout lorsque j’entendais que c’était une sorte d’American Pie vampirique. En fait ce n’est pas vraiment le cas, c’est ici beaucoup plus potache, moins vulgaire aussi, le film devant beaucoup à ses acteurs qui jouent plutôt dans un style bon enfant. Certes c’est souvent très lourd, et le film est plus brinquebalant que franchement réussi, mais c’est un divertissement sans prétention qui je pense fera plaisir aux amateurs, sans les séduire non plus totalement.