On mélange, on mélange, mais on n’arrive à rien…
Triste constat pour un film qui semble s’embourber sur lui même au fil des minutes qui s’égrènent lentement… très lentement… très très lentement… et qui n’en finissent pas de nous dire : prendre l’arme, et tirons nous une balle pour ne plus voir ce film pathétique…
« Piégée » est long. Très long. Trop long diront d’autres. On cherche un début, on nous sert seulement un plat froid et sans goût arrivant après l’heure du diner. On se questionne sur tous les choix qui ont été fait dans ce film, de la rédaction du scénario, en passant par la mise en scène pour en finir sur le casting qui nous retourne l’estomac. Que de cruauté dans mes mots ? Et encore, si vous saviez ce qu’en pensent réellement mes neurones, je demeure fort gentil en apposant ses mots !
Parlons du scénario : vu et revu ? Soyons fou de dire « oui tout à fait ». Il n’y a pas d’autres termes pour le décrire. On nous ressert encore une fois la soupe du super agent de la mort qui tue, qui peut s’enfuir de n’importe qu’elle situation et qui tue le méchant à la fin, le tout en se faisant piéger au milieu par ses anciens amis ! Merde ! On est dans un James Bond ? Non pas du tout, on est dans une simple réplique de bas étage sans saveur qui essaye de nous offrir du spectacle sans y arriver. Quelle idée vraiment est passée dans la tête du réalisateur quand il a accepté le script… Encore un qui a joué à pile ou face et qui a perdu… Là, dites-vous que vous partez pour presque une heure et demi de fausses actions d’un remake pas remaké à la sauce Justin Bieber ! Bref, on nous présente un femme super agent, et on veut nous l’assimiler à Jason Bourne…
Outre le scénario, qui même si il demeure basique, répétitif et déjà vu, aurait pu être d’une très bonne qualité ! Mais non… la mise en scène fait pleurer nos yeux pendant toute la durée du film, et ne nous offre qu’une corde pour nous pendre. On essaye de nous offrir de mémorable scène de combat entre notre superwoman et d’autres super agents masculins, qu’elle bat les uns après les autres. On nous mêle tous les styles des plus beaux combats existant au cinéma… le tout à un vitesse ralentie… sans réalisme… et en faisant durer chaque combat de longues et interminables minutes en se demandant vraiment quand le cauchemar va cesser… Rien ne nous scotche à notre siège, tout nous pousse à partir rapidement.
Le pire étant au final le casting des acteurs qui nous horrifie… On colle des acteurs en vogue ou pouvant attirer une certaine catégorie de public et on prie pour que cela donne un très bon résultat… Hélas, pour ma part, Fassbender, Kassovitz et McGregor signent ici leurs pires interprétations dans un film de seconde main. À aucun moment l’un d’eux ne m’a convaincu de son rôle… Ils semblaient si loin de la réalité, déconnectés totalement de leurs personnages respectifs qui sont véritablement loin de leur personnalité ou d’autres rôles qu’ils ont pu endosser…
Ce casting demeure un véritable mystère pour moi, dans les deux sens : pourquoi eux dans ces rôles et pourquoi ont-ils accepté ? N’ont ils plus d’argent pour accepter ce style de proposition ? Le cinéma est-il tombé si bas qu’il aime refaire à outrance des films useless ? Non franchement, j’ai perdu mon temps avec ce film qui ne m’a même pas diverti pour sa fonction baston qui est inexistante ou à pleurer de rire. Le meilleur moment reste la fuite sur les toits du personnage Mallory, qui se la joue un peu Yamakasi, avec des hauteurs risibles et une mise en scène pathétique… Pas besoin d’épiloguer plus longuement, c’est la daube du moment !