High Risk ou Les risques de l’aventure est le premier film étonnement peu connu du réalisateur Stewart Raffill. Je dis étonnement car on peut dire qu’il y a un sacré casting. James Brolin, Anthony Quinn, James Coburn, Ernest Borgnine, ce n’est tout de même pas rien.
Ces-derniers évidemment sont l’atout majeur du métrage, d’autant qu’ils sont bien utilisés. Ils ne se marchent pas trop sur les pieds, et en dehors de Borgnine qui a un petit rôle secondaire, Raffill exploite bien le duo Quinn-Coburn. Ces-derniers ne sont pas dans leurs meilleures prestations, mais s’en tire bien, surtout Coburn. James Brolin est charismatique et convaincant, et mène bien sa petite troupe, composée d’acteurs moins connus, mais tout aussi solides. De ces-derniers j’ai particulièrement retenu Cleavon Little. Coté casting féminin il y a moins de chose, avec simplement Lindsay Wagner, plutôt habituée à la télévision, qui livre une prestation honorable mais sans plus.
Le scénario est agréable. Assez simple au demeurant, il donne lieu à un film très rythmé, plein d’exotisme, avec de nombreux rebondissements. High Risk file vraiment très vite, et exploite intelligemment toute les ressources et des lieux et des personnages. C’est solide donc, d’autant que le film joue la carte de l’humour. Du coup il a vraiment un coté fun et léger, qui lui donne un caractère bien différent d’autres films d’aventure de l’époque qui pouvaient se passer au Vietnam par exemple.
Sur la forme le film n’a pas vraiment vieilli. La mise en scène est efficace. Elle n’est pas très imaginative, et suit l’action de manière basique, mais elle donne à l’ensemble une consistance largement suffisante pour apprécier. Elle est toujours lisible, assez précise, et elle rend très bien les décors. La photographie est tout à fait satisfaisante. Pour un film de 1981 elle est très honorable, avec un cachet un peu rétro qui je trouve colle toujours parfaitement à ces films exotiques. Les décors sont un point très positif. Il mette pleinement dans l’ambiance, ils sont variés, réalistes, et Raffill s’en donne à cœur joie proposant, je n’ai pas peur de le dire, un résultat de ce point de vue digne d’un Indiana Jones. D’autant qu’il y a plein de bestioles peu plaisantes dans High Risk ! Coté scènes d’action, c’est costaud. Évidemment comme je le disais le film se veut plutôt second degré, donc il n’y a pas de violence exacerbée. Ceux qui aime les scènes d’action artisanales, les vieux effets pyrotechniques sans surenchère seront aux anges. Honnêtement ca tient la route, mais il ne faut pas non plus s’attendre à de très grandes choses. Enfin, en terme de musique, la bande son est sympathique, mais quelque chose de plus en harmonie avec l’ambiance, les décors aurait été bienvenu.
Pour conclure, High Risk est un bon métrage à voir à l’occasion. Divertissant, conduit par un casting en or, il développe un récit d’aventure agréable, même s’il n’y a pas beaucoup d’audace, et quelques défauts de ci de là, qui le laissent au rang d’une série B basique. Il mérite néanmoins 3.5 car il remplit le cahier des charges.