J. Reitman change de registre, légèrement mais cela a un gros impact sur son style. Plus sobre, plus mature, moins parlant, il n'en reste pas moins toujours aussi maîtrisé. Alors qu'il était habitué à avoir des scénarios avec d'excellents dialogues qui rythmaient le film, ici on se retrouve avec un style plus fin, où ce qui se passe et les images parlent plus que les mots. Bien sûr, il possède deux poids lourds avec J. Brolin et K. Winslet tout en comptant le jeune G. Griffith qui tient la cadence du duo pour l'aider. Tout comme la scène de préparation de la tarte qui est d'une beauté remarquable que ce soit par sa signification que par la mise en scène. Et en voulant essayer autre chose, J. Reitman fait un bond audacieux dans sa filmographie. Même si cela manque un peu de maîtrise, il montre qu'il possède largement les atouts pour poursuivre dans cette voie. De plus, l'histoire est forte et intense ce qui porte énormément le suspense jusqu'au bout de l'émotion. Car ce chamboulement de la famille devient déchirant par la suite grâce à la mise en place intelligente du réalisateur et d'un montage précis qui forme un film avec une puissance émotionnelle que J. Reitman à toujours su apporter mais avec plus de vigueur dans ces précédents longs. La force du film ici repose dans son calme lattant qui vient s'immiscer avec précision dans notre esprit pour nous toucher pile au bon endroit. Un joli coup d'essai que réussi J. Reitman.
On n échappe pas aux grands traits du melo américain...les gentils,les mechants, les victimes. Des le début,la fin tragique se dessine avec un manque de subtilité dans les portraits,un manque d émotion.Pourtant tout les ingrédients sont la pour nous arracher quelques larmes : les flash back (lourdement explicatifs),les mains qui se rejoignent façon Ghost,le petit handicapé maltraité par sa mere mais cajolé par le taulard. Mais la mayonnaise ne prend pas. Seule Kate Winslet toujours sensuelle et subtile tire à peu prés son épingle du jeu
C'est ma femme qui a choisi ce film et m'a forcé à l'accompagner .... Je suis agréablement surpris, tout cela est charmant et bien joué (Kate Winslet, Josh Brolin Gattlin Griffith),mais bon on ne parvient à croire à cette histoire d'amour totalement invraisemblable. Ceci dit pour passer (comme moi) un bon moment il faut rentrer dans la peau d'un des personnages (il y le choix : le dur , la mère de famille, l'enfant perturbé ) et tenter de ne pas voir les ficelles (plutôt les cordes..) du mélodrame. A conseiller pour les femmes de plus de 40 ans un peut "cucu" comme toi ma chérie !
Après le succès de ses derniers films UP IN THE AIR, YOUNG ADULT mais surtout JUNO, Jason Reitman revient sur grand écran avec LAST DAYS OF SUMMER, adaptation du roman éponyme de Joyce Maynard. Nominé à quelques Festival de Films (Le Festival du Film de Toronto, notamment) on pourrait croire – à tord – que LAST DAYS OF SUMMER est un film puissant et présente une somptueuse histoire d’amour, mais il n’en est rien. LAST DAYS OF SUMMER est un long métrage lent et sans saveur.
Adapté du roman de Joyce Maynard, LAST DAYS OF SUMMER tenait une véritable d’amour forte et touchante. Mais Jason Reitman peine à rendre crédible cette histoire d’amour malgrè tout ses efforts. Le scénario est intéressant mais reste très superficiel avec la morale que le méchant n’est pas toujours ce qu’il parait. En revanche, l’histoire narrée par le petit garçon est une véritable bonne idée et permet une de suivre une trame logique dans l’évolution de la relation entre le fugitif et la mère de famille.
C’est au niveau de la réalisation que le bât blesse. Véritablement trop lente, la mise en scène de Jason Reitman met du temps à prendre forme. Le film reste superficiel et le spectateur a du mal à s’immerger dans cette histoire; qui n’est au final qu‘une suite de récit de jour en jour. Tel que : "le samedi Frank a réparé la porte de la cuisine", "le dimanche Frank a vidé la gouttière". Aucune tension n’est palpable et l’insertion du fugitif dans la vie d’Adele n’est qu’un prétexte. En effet, telle une James Bond Girl, Kate Wintselt fond presque immédiatement dans les bras du terrible Josh Brolin. A ce moment là , LAST DAYS OF SUMMER n’a plus aucun enjeu. Et, l’histoire d’amour en 5 jours de ces deux êtres est à peine crédible.
Côté casting, on est très déçu par la performance de Josh Brolin dont seul les durs traits d’expression le crédibilisent. Kate Wintslet présente une prestation égale à ses précédents films, une prestation qui lui a valu – tout de même – une nomination aux Golden Globes. Seul Clark Gregg (déja vu dans THE AVENGERS) parvient à crédibiliser son personnage.
Pour conclure, LAST DAYS OF SUMMER est un film très lent où la mise en scène est superficielle et peine à sensibiliser le spectateur. Car, en effet, le spectateur reste de marbre face à cette histoire d’amour invraisemblable.
J'avais adoré le roman et j'avais peut qu'on ne retrouve pas au cinéma ce qui fait la relation particulière entre la mère et l'évadé. Le résultat m'a rassuré tellement le trio d'acteurs est exceptionnel ! C'est une adaptation très réussie !
film moyen et très long a démarre ... limite a m'endormir devant ... je m'attendais a un drame vraiment recherche mais la on tourne en rond et la longueur du film est ... epuisante ... a évitez ...
L'image est magnifique, les acteurs exceptionnels et l'histoire est plutôt jolie. En revanche, le rythme langoureux du film risque de se révéler un peu ennuyeux à la longue.
L'éternel évadé au grand coeur sera toujours un personnage et une base scénaristique auxquels je serai sensible. D'une part, pour la richesse métaphorique (l'évadé représente tous ceux que la société opprime) mais également pour le potentiel romanesque. Jason Reitman, réalisateur passablement sous-estimé, exploite habilement les possibilités de son sujet tout en n'ambitionnant pas de délivrer autre chose qu'un film mineur, presque exclusivement en huis-clos. Pas de road-movie ici donc. Le choix des interprètes s'avère donc crucial et, niveau charisme, on est servis! Le couple Brolin-Winslet ne manque pas de glamour et la sensualité imprègne l'unité de lieu. Pour les gros durs, on pourrait certes regretter un excès de sensiblerie et un manque d'action. Les grands romantiques y trouveront davantage leur compte.
On se surprend alors à refaire le film. On enlève un peu d'eau de rose, qu'on remplace par un érotisme plus frontal; on se passerait bien des flashbacks qu'on pourrait remplacer par une certaine dose de violence, plus en phase avec le passé du personnage que la fabrication d'une tarte. La relation filiale gagnerait à être plus subtile, aussi...
"Labor Day" est un film imparfait. Les variations qu'il évoque spontanément autour de son scénario sont la preuve de la richesse inépuisable de son sujet. Ici, le film manque clairement d'ambition mais il enveloppe le spectateur dans cette bulle moite et sensuelle, mélancolique, voire nostalgique. On cherche à rendre un film émouvant dont les ficelles sont effectivement un peu grossières, frisent parfois la caricature, mais convoquent bien des fantômes réconfortants pour une ballade cinématographique de très belle facture!
Jason Reitman délaisse le ton acide et amusé de ses films précédents pour se plonger dans un drame dont le thème rappelle vaguement celui de "La maison des otages" de William Wyler (1955) autour du bagnard en fuite prenant en otage une famille. Adele (Kate Winslet) a sombré dans une grave dépression depuis que son mari l'a quittée et qu'elle vit seule avec son fils Henry (Gattlin Griffith) dans une petite bourgade du New Hampshire. Devenue asociale, Adèle impose à son fils submergé par sa sexualité naissante une réclusion étouffante dont Jason Reitman prend bien soin de nous montrer en préambule les effets dévastateurs sur Frank et sa mère. Ce morne quotidien va être rompu par le surgissement au détour d'un rayon de la supérette locale de Frank (Josh Brolin) détenu échappé d'un hôpital proche. Commence alors une liaison triangulaire dont la nature doit beaucoup à la frustration sexuelle d'Anne que Frank détecte très vite et qui dès lors va faire prendre un tour inattendu à cette prise d'otages. Chacun va comprendre instinctivement que l'autre peut l'aider à se sauver de l'impasse. Reitman s'efforce un peu maladroitement de transcrire le désir qui progressivement prend la place de la peur, usant de symboles parfois un peu grossiers comme le cours de cuisine improvisé ou le très viril mais suave Josh Brolin montre par le geste très rapproché à une Adèle en pamoison comment réussir une tarte à la pêche devant un Henry interloqué mais aussi très concerné. On sent bien ici que Reitman un peu calculateur veut s'offrir sa scène torride d'anthologie dans la lignée de celle inoubliable entre Jack Nicholson et Jessica Lange dans "Le facteur sonne toujours deux fois" de Bob Rafelson (1981) où les corps déchaînés se mélangeaient à la farine. Cette volonté d'inscrire son film dans la veine sensuelle en fait perdre un peu à Reitman la progression du récit qui s'avère un peu chaotique et au final peu crédible. Heureusement Josh Brolin et Kate Winslet viennent à son secours et aident à nous faire croire à cette idylle improbable qui franchira les années de réclusion. Gageons que Jason Reitman aura de lui-même compris cette escapade mitigée comme une invitation à retourner dans son domaine de prédilection.
Improbable, niais, cousu de fil blanc, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier ce film et son histoire d'amour improbable. Même si les acteurs s'en tirent plutôt bien et que la mise en scène est soignée, que de lourdeurs, de scènes larmoyantes et abracabrantesques pour finir sur un happy end aussi stupide que surréaliste. Dommage, le sujet en valait la peine et aurait mérité une autre adaptation. A éviter.....
effectivement un des plus beaux flms de ce début d'année, fait à l'ancienne et qui aurait pu être joué à l'époque pae meryl Streep. Kate winslet est comme d'hab sublime . Malgré le (trop) grand nombre de films sortis cette semaine, ne pas rater celui ci !
Une histoire d'amour impossible entre une femme seule , qui a perdu confiance en elle, et un homme évadé de prison. Dés les premières minutes on est happé par l'histoire et les personnages .La rencontre entre ses 2 personnages nous electrise. Kate Winslet dans un de ses plus beaux rôles , pas apprêtée et l'acteur josh Broslin très convaincant. Un très beau moment de cinéma , dans le style de la route de madison.