Ce que j'adore avec Paul WS Anderson, c'est que plus le bonhomme réalise de films, plus on a l'impression que son âge mental diminue avec le temps. Fini les "Resident Evil" dans lesquels les zombies se faisaient liquider par une Milla Jovovich armée de gros guns, place maintenant à la relecture du classique d'Alexandre Dumas, j'ai nommé "Les Trois Mousquetaires". Décidément, Paul WS Anderson s'enfonce de plus en plus, et, en éternel adolescent, le voilà qu'il s'excite devant les aventures d'Athos, Portos et Aramis en décidant d'en livrer une adaptation digne de "Matrix". Imaginez ça, une donzelle qui esquive les dangers en multipliant les ralentis, sans oublier des machines de guerre volantes bien ringardes pour satisfaire le spectateur en manque de "Pirates des Caraïbes". Car oui, cette version new-generation des "Trois Mouquetaires" est un fourre-tout débile et ignoble, dans la pure veine de ce que fait ce cher Anderson. Sauf qu'à un moment, il faudrait vraiment que le bonhomme se rende compte qu'il fait de la m*rde et ce depuis le début de sa carrière. Le scénario est plat, l'humour graveleux, le jeu d'acteur est digne des comédiens les plus cabots (seuls Mikkelsen et Waltz sortent leur épingle du jeu), la photographie "photoshopée" jusqu'à plus soif et enfin, la réalisation est dégueulasse. Anderson ne cherche pas la perfection. Anderson ne cherche pas à réaliser un vrai bon film d'aventure, non. Anderson préfère s'orienter sur les explosions multiples et les bastons. De plus, le scénario et les dialogues étant mal écrits, "Les Trois Mouquetaires" ressemble à un nanar déguisé en blockbuster. Rien n'est à sauver de cette pâle adaptation du classique de Dumas. Et plus les minutes passent, plus le spectateur s'ennuie, ce qui fait que passé la première demi-heure, on attend impatiemment le générique de fin, histoire que le calvaire prenne fin. "Les Trois Mouquetaires" est un ramassis de clichés sur pattes, aux personnages stéréotypés et à l'histoire dont le dénouement est prévisible des milliers de kilomètres à l'avance. Un véritable supplice que nous propose ce cher Paul WS.