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weihnachtsmann
1 212 abonnés
5 234 critiques
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4,0
Publiée le 22 janvier 2015
Elle couche avec ses ennemis politiques pour les rallier à sa cause.... Un film assez impressionnant. Politique, comique, sentimental..... et surtout très drôle. Beaucoup beaucoup de dialogues hilarants et Forestier super marrante. Quelle énergie. Gamblin à le vrai rôle élégant et qui va tomber sous son charme et ses convictions. Avec en plus un vrai fond sur l'identité qui rajoute un élément fort aux personnages et à leurs actions. Très réussi.
Le Nom de Gens est un film intéressant, touchant, hors des sentiers battus, qui, sans une goutte de pathos inutile et sans être ridicule, arrive à la fois à amuser et à émouvoir. Un beau rôle pour la jeune et jolie Sara Forestier qui dégage une belle énergie dans un rôle qui lui va comme un gant.
Une bien jolie fresque sociale, métaphore de la France. Un autre regard sur l'immigration, sur l'intégration, sur l'assimilation, sur la mémoire de l'Histoire, sur les combats idéologiques, et sur les valeurs communes qui font une nation. Le propos peut paraître loufoque par moment, avec un procédé d'inclusion temporelle montrant comment un individu évolue au cours de sa vie. A noter la belle illustration du "faîtes l'amour, pas la guerre", ou comment le sexe s'avère un moyen terriblement efficace pour faire passer ses idées chez l'adversaire politique. Derrière l'étrangeté, de belles émotions ici et là perlent dans un film à voir en ouvrant ses chakras.
Ce film a le mérite de l'originalité, où comment une gauchiste se sert de son cul pour virer les plus ou moins fachos de droite (mais pas de gauche ?!) vers la gauche politique... pourquoi pas ?! Des gags (le repas hilarant) pas toujours d'une extrême finesses mais qui fonctionnent, Jacques Gamblin excellent de bout en bout, très humain et subtil. Un scénario plein d'idée mais qui se complique trop ; la pédophilie transforme cette comédie en comédie dramatique... Dommage car tout d'un coup le film fait beaucoup moins rire que prévu et surtout donne au sens politique du film moins d'importance en créant un précédent psychologique qui n'a rien à voir avec l'engagement politique. Une incohérence qui gâche un peu le plaisir. Sara Forestier est nue quasi tout le film, c'est peu utile à ce point mais au final ça ne nous gêne pas plus que ça :) ... Bref un très bon et joli film qui aurait pu frôler la 4ème étoile sans ce choix "pédophile".
Vraiment originale et très bien écrite, cette comédie touchante redonne un peu d'espoir aux déçus du cinéma français, qui n'a pas beaucoup brillé cette année... Une jolie surprise a coté de laquelle il serait bien dommage de passer.
Films ô combien casse-gueule, le nom des gens réussi tout ce qu'il entreprend. Et pourtant, les pièges étaient nombreux : la représentation du traumatisme d'un génocide, la représentation des communautés (sociales, étrangères, générationnelles...) risque de cabotinage des acteurs dans des rôles pas évidents, ton moralisateur, et j'en passe. Et pourtant, Michel Leclerc évite tous ces écueils et réalise la meilleures comédie française depuis longtemps. Et ça ne se contente pas d'être drôle, intelligent et frais, c'est en plus très cinématographique. En effet, Leclerc utilise avec délice le mélange des chronologies, les différents grains pour mélanger les époques. Un vrai délice je vous dit.
Savoureux, drôle et culotté, Le Nom des Gens est avant tout un film profondément humain et plus raffiné qu’il n’y parait. Moi qui était loin d'être fan de Sara Forestier, pour le coup je l’ai trouvée éblouissante et le couple qu’elle forme à l’écran avec Jacques Gamblin est l’un des plus jolis duos amoureux du cinéma français qu’il m’ait été donné de voir ces dernières années. Bien que le film n’échappe pas à un certain caractère démagogique de part son fort parti-pris politique, ce film est à ma grande surprise l’un de mes rares véritables coups de cœur de cette année 2010.
Même si le titre et le pitch de ce film me laissaient à penser qu'il s'agissait encore d'une énième jérémiade mondaine sans art ni talent, ce "Nom des gens" s'est finalement révélé une très bonne bouffée de fraîcheur. Ah ça ! Merci Michel Leclerc de se risquer ENFIN à prendre le taureau par les cornes et de s'oser à raconter une histoire personnelle et engagée, au risque de ne pas plaire à tous. Oui c'est ouvertement gaucho ; oui on frôle souvent la caricature démonstrative ; et alors ?! Un film qui s'assume, moi j'adore. Michel Leclerc ne nous prend pas de haut, avec la froideur bourgeoise propre au septième art français, au contraire ! Il est très soucieux de nous séduire, de ne jamais nous laisser sur un temps mort ou sur une idée facile. Ainsi a-t-il saupoudré son film de vie, de personnages pétillants comme jamais et de péripéties à raconter... Il va même juste qu'à se permettre de nombreuses audaces narratives ! Bref, c'est parce qu'il a bossé son propos comme un pro que ce film coule tout seul, qu'il a la force des œuvre entières et spontanées des projets à la fois portés à bout de bras par leur réalisateur et à la fois appuyés avec entrain par leur interprètes. Audacieux et authentique, ce "Nom des gens" est de loin la plus belle surprise issue de notre beau pays cette année, et il nous prouve ce que nous perdons tous à ne pas voir notre cinéma hexagonal prendre l'ampleur qu'il devrait avoir.
Je ne devais pas du tout voir ce film. Je ne supporte pas Sara Forestier depuis L'esquive (César de l'espoir féminin). Rien que la bande-annonce m'horripilait. Mais l'instant critique du Grand Journal vendredi le plaçait en n°1 et un ami facebookien m'a un peu mis au défi. J'y suis donc allé avec l'envie de ne pas aimer et de le descendre en flèche et aussi avec curiosité. Le résultat dépasse mes attentes : c'est un coup de cœur ! Voilà sans doute la comédie la plus réjouissante de l'année. Dans un genre très différent, dans le trio de tête, aux côtés de Potiche et Mammuth. Ça démarre à cent à l'heure (avec l'histoire des vies des deux protagonistes) et ça ne ralentit jamais jusqu'à la dernière minute. Le scénario est une merveille de gravité et d'humour savamment orchestrée qui nous fait rire en permanence tout en nous faisant réfléchir. Il brasse la plupart des grands thèmes politiques actuels, réflexions sans prise de tête mais terriblement justes, qui sont pile dans l'actualité (identité nationale...). Et d'autres plus intimes, sur les origines ou les secrets de famille. Le tout dans un bouquet de scènes cocasses voir hilarantes qui vont pour la plupart devenir cultes (le dîner avec les parents, la photo d'identité...). La mise en scène de Michel Leclerc est vive et rythmée, pas de temps morts, on ne s'ennuie jamais. Les dialogues sont percutants, toujours pertinents, jamais vulgaires, et font mouche en permanence. Comme je le disais plus haut, je n'aime pas Sara Forestier mais elle remonte un peu dans mon estime ici. Même si elle en fait parfois un peu beaucoup. Elle est bien dans le personnage, toujours très drôle, souvent émouvante. Un rôle beaucoup moins léger qu'il n'y parait. Jacques Gamblin rend, quant à lui, une copie toujours parfaite, il est vraiment très bien. Des seconds rôles impeccables et attachants les accompagnent : Zinedine Soualem, Jacques Boudet, Michèle Moretti, Carole Franck et Lionel Jospin dans son propre rôle, qui fait preuve ici de sympathique auto-dérision. C'est rare : voilà une comédie française drôle et intelligente. C'est tout de même très agréable de temps en temps d'aborder des sujets graves tout en faisant rire ! C'est frais, tendre, décalé, à la fois très réaliste et totalement loufoque. En un mot : jubilatoire ! A voir de toute urgence...
Un film qui clame que "les quads, c'est super facho" et que "le jour où, sur terre, il n'y aura plus que des bâtards, il n'y aura plus de guerre" ne peut pas être foncièrement mauvais. Est-il bon pour autant ? Pendant la première moitié de ce 2ème long métrage de Michel Leclerc, on se pose un peu la question : de très bonnes, de très belles scènes interviennent de temps en temps, entrecoupées de scènes présentant moins d'intérêt. Dans la 2ème moitié, le doute n'existe plus : les scènes succulentes succèdent aux scènes émouvantes et aux scènes franchement drôles, quand elles ne sont pas à la fois succulentes, drôles et émouvantes ! A ce titre, la scène d'un repas familial réunissant Arthur Martin (Jacques Gamblin), Bahia Benmahmoud (Sara Forestier) et les parents de ces 2 protagonistes est tout simplement une scène d'anthologie. Il faut dire qu'il n'est pas facile pour Arthur d'être tombé sous le charme de Bahia, la fille d'un émigré algérien et d'une pasionaria altermondialiste, une jeune femme un peu tête en l'air (!) qui s'attribue à elle-même la fonction de prostituée politique en ce sens qu'elle couche avec les types de droite qu'elle rencontre afin de les convertir à sa cause qui se situe à gauche. Arthur Martin étant jospiniste, si elle sort avec lui, si elle couche avec lui, si elle reste avec lui, c'est différent : elle l'aime. Elle l'aime même de plus en plus ! Avec beaucoup de gaieté et de tonus, ce film aborde beaucoup de sujets très sérieux : le racisme, le rejet, l'identité, les secrets de famille qui rongent de l'intérieur, l'intégration, le communautarisme, etc. Une fois de plus, le cinéma français prouve sa vitalité et contredit les pisse-froids qui l'accusent de ne traiter que des sujets nombrilistes et/ou intimistes.
Nous voilà devant une comédie très réussie, bien moins politiquement correcte qu’on aurait pu le croire (cela dit, pas sur qu’elle plaise à tout le monde !) et qui réserve même des moments assez jubilatoires : la scène du repas en famille est irrésistible ! Mais elle réserve aussi quelques moments d’émotion, parfois même douloureux. J’en veux pour exemple la scène (malheureusement très crédible) où la maman d’Arthur veut faire refaire ses papiers volés en mairie et que comme ses parents ne sont pas nés français, la scène tourne à l’humiliation pour la vieille dame. La réalisation est dynamique et assez audacieuse, j’aime bien cette forme de narration décalée, un peu comme le fait souvent Jean-Pierre Jeunet. L’interprétation est formidable, Sara Forestier est délicieusement exaltée dans un rôle surement pas évident à assumer pour une jeune femme. Jacques Gamblin est égal à lui-même, c’est un des acteurs les plus discrets du cinéma français dont j’apprécie beaucoup la sobriété et le côté « pince sans rire ». Le propos du film est évidemment un peu caricatural puisqu’il s’agit d’une comédie, Michel Leclerc joue avec les clichés pour pouvoir les dénoncer, sans toujours y parvenir mais qu’importe au fond. Quand on va voir le film sans trop d’a priori politique, c’est juste un très bon moment de cinéma. Cela dit, ça ne m’empêche pas de me demander depuis hier si on peut apprécier cette comédie gentiment engagée quand on n’est pas de gauche ? J’ai un petit doute la dessus quand même… Il y a, au milieu du film et juste après la scène ultra-drôle du repas familial, l’arrivée d’une guest star de choix. Lionel Jospin en personne, ancien premier ministre, vient faire un court exercice d’autodérision très réussi. C’est surement plus facile pour lui qui n’a plus de vie politique que pour un politique « en exercice » mais quand même, c’est assez courageux ! Et comme il n’est pas trop mauvais acteur, ça donne un moment de cinéma assez inhabituel !
Le film sort du lot notamment par son style narratif et les thèmes abordés avec intelligence mais aussi par la performance de ses protagonistes (Gablin valeur sûre et Forestier fougueuse et splendide). Le spectateur est entraîné et ne lâche pas prise jusqu'à la fin de ce conte qui soulève de grandes questions avec subtilité. A découvrir.
Drôle et émouvant : Michel Leclerc nous laisse ici son oeuvre la plus accomplie dotée d'une merveilleuse actrice (Sarah Forestier) qui mérite évidemment toutes ses récompenses.