Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
dougray
244 abonnés
1 904 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 10 août 2012
La bande-annonce était certes alléchante mais le sujet semblait propice aux glissements les plus démagogiques. En effet, la tolérance, le respect de l’autre ainsi que les deux personnages principaux, très investis politiquement et ouvertement de Gauche, étaient autant de raisons de craindre une leçon de morale bobo de 2h. Au final, si "Le nom des gens" ne cache pas son orientation politique, il réussit à éviter habilement le piège auquel il paraissait destiné et réussit même à en faire un atout en faisant régulièrement s’affronter les clichés de chacun des "camps" sans pour autant donner raison à l’un ou à l’autre. On apprécie, en premier lieu, la subtilité avec laquelle les personnages sont traités, y compris ceux qui pourraient paraître plus caricaturaux comme Baya et sa mère, militantes jusqu’au-boutistes un peu ridicule dans leur manichéisme anti-Droite mais touchante dans leur sincérité. Le scénario (signé par le réalisateur Michel Leclerc et sa compagne Baya Kasmi, qui se sont fortement inspirés de leur propre vie) permet aux personnages de s’exprimer dans toutes leurs contradictions et explore de nombreuses pistes allant de la comédie pure (les désillusions politiques d’Arthur, les techniques de Baya pour faire virer de bord ses adversaires politiques, sa peur de faire des gaffes sur les Juifs…) au drame (les attouchements dont a été victime Baya dans son enfance, le traumatisme de la mère d’Arthur…). On pourra d’ailleurs reprocher au film ce mélange des genres pas forcément très homogène et une certaine complaisance dans les scènes plus tristes (le principal coup de mou du film est dû à l’importance prise par la mère d’Arthur). Le réalisateur se fait cependant pardonner ce rythme parfois inégal par des effets de mise en scène pas toujours maîtrisés mais étonnement travaillés (les monologues de présentation du début, un peu trop étirés mais indispensables, les échanges entre Arthur et son double jeune…) qui laissent entrevoir de belles choses pour sa filmographie future. Mais, l’atout majeur du "Nom des gens" reste son casting. Jacques Gamblin campe un jospiniste déçu savoureux (et prouve, une fois encore, qu’il est l’un des acteurs les plus sous-exploité du cinéma français), Sara Forestier livre une prestation épatante de naturel dans un rôle peu évident, Zinedine Soualem trouve son premier rôle intéressant depuis des lustres, on découvre Carole Franck en militante grande gueule et on retiendra longtemps l’apparition pleine d’autodérision de Lionel Jospin. "Le Nom des gens" n’est donc pas le film le plus abouti ou le plus maîtrisé de l’année mais incontestablement le plus original dans sa façon d’aborder un sujet aussi glissant que la politique.
Vu en avant première après avoir été aguiché par une bande annonce plutôt drôle. Alors le film vaut surtout une chose : le corps magnifique de Sarah Forestier, si vous êtes un homme, le film doit être vu pour ça. ça donne presque envie d'être de droite. Mais le film est drôle, même s'il véhicule une image un peu naïve voir bêbête de la gauche, un peu utopiste au travers du personnage de Forestier. Le film s'il parle tout le temps politique l'explore que très peu en profondeur on a quelques réflexion peu poussée mais néanmoins intéressante sur le nom que portent les gens, l'identité, et surtout chose rare dans une comédie, la phase "émotion" est pas trop mal réussie. Oui le film est parfois maladroit, mais il y a toujours un gag bien pensé qui va rattraper le tout. à noter que la bande annonce spoile pas mal le film.