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Un visiteur
2,5
Publiée le 20 mars 2014
Au même titre que JJ disait « on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est », on ne peut apparemment créer et transmettre que ce que nous sommes, avec nos névroses et nos passions (et le jour où Stromae réglera ses problèmes avec son père il ne fera plus de musique). Ainsi, Ross McElwee ne cherche pas à se cacher derrière une quelconque prétention universelle, il ne triche pas : il parle ici de lui, de ce qui le touche et le préoccupe, point.
Il y reprend d'ailleurs certaines images de son père qui se trouvait dans « Backyard »et il est intéressant de noter la différence de commentaires et donc de traitement de ces même images entre le premier et le second documentaire, entre le post-adolescent et l'adulte, entre la vie et la mort...
Il prend donc le temps, le Ross, de se poser toutes ces questions qu'on évite soigneusement, sur l'existence, sur les traumas à la con de l'enfance qui nous poursuivent ensuite telle une bande de 30 canards un peu trop bruyants dans nos têtes, sur les liens familiaux, sur les engagements et sur les sentiments, sur la mise en position de faiblesse qu'ils impliquent, là où l'on préfère se concentrer sur l'instant, le quotidien et par là même être dans un bon gros déni (parce que si on commence à trop y réfléchir, on risque de ne plus dormir, de commencer à chialer sans plus pouvoir s'arrêter, de partir pour une petite dizaine d'années de thérapie voire de demander un internement volontaire d'office avec traitement médicamenteux pour assommer un cheval de trait)...