Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
White Fingers
15 abonnés
1 237 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 22 janvier 2023
Le propos du film est assez classique, un outlaw rattrapé par son passé, une quasi-veuve qui fait appel à un ex pour l’aider. Rien de nouveau sous le soleil de l’Ouest. Le principal intérêt que j’ai trouvé à ce « Jane got a gun » (très bon titre qui sonne bien) est la présence de l’excellente et formidable Natalie Portman qui n’a plus grand-chose à prouver en tant que comédienne au regard de sa filmographie très bien fournie et de son talent d’actrice. Un autre intérêt est la mise en avant d’un personnage féminin « fort » ce qui plutôt rare dans les westerns (Joan Crawford dans « Johnny Guitare » ou Barbara Stanwick dans « 40 tueurs » mais ça date). Ewan McGregor est intéressant dans le rôle de « méchant », mais il manque de perversité pour le rôle (j’aurais aimé qu’il sorte son sabre-laser). Il faut aussi respecter les codes du genre. « Jane got a gun » est une curiosité à découvrir, rien de déplaisant, mais pas non plus transcendant. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.`
« The Trail of the Lonesome Pine » (étrangement traduit en « La fille du bois maudit ») n’est pas vraiment un western, mais son action se situe à l’Est de Etats-Unis dans un Kentucky plutôt sauvage et « arriéré » où la technologie va faire irruption via le chemin de fer et un bel ingénieur. Deux thèmes vont alors s’entrechoquer, la rivalité entre deux familles (thème classique évoquant celle des Montaigu et Capulet de Shakespeare ou celle des O'Timmins et O'Hara chez Morris et Goscinny pour être plus raccord avec le western) et la contamination de la famille Tolliver par les virus du progressisme et de la modernité. S’ajoute un triangle amoureux dominé par la juvénile et innocente Sylvia Sidney (admirable) coincée entre Fred McMurray (l’ingénieur) et Henry Fonda (son cousin). Une fois l’intrigue posée (la première moitié du film), « La fille du bois maudit » gagne en intensité dans sa deuxième partie à cause du destin tragique de certains personnages. Des paysages magnifiques transcendés par la Technicolor (une nouvelle technique à l’époque). Tout le charme des films des années 30 avec en prime des seconds rôles savoureux (George 'Spanky' McFarland et Fuzzy Knight). A découvrir. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Un film intéressant qui met la tradition au cœur du récit. Les ancêtres et les coutumes tenaces. « J’appartiens à la terre » En vérité ce chemin de fer est un catalyseur. Le changement arrive. Êtes-vous prêt ?? Prêt à aimer aussi... Il y a malheureusement un peu trop d’hommes qui passent leur temps à crier et des scènes bucoliques un peu ridicules (heureusement l’homme a la guitare n’a pas sorti son instrument pendant l’incendie!!) Valable quand même pour le récit et l’ambiance western.
La meilleure période de Hathaway ? Le milieu des années 30 avec le sublime Peter Ibbetson, Les trois lanciers du Bengale, Âmes à la mer et La fille du bois maudit. Ce remake d'un film de Cecil B. de Mille est le premier Technicolor (somptueux) tourné hors des studios de Hollywood en décors naturels. Il passe avec aisance de l'élégie au mélodrame sans oublier la comédie. Une histoire qui pourrait être banale, de rivalité entre deux familles isolées dans la montagne, qui voient arriver le chemin de fer sur leurs terres. Elle est magnifiée par la mise en scène simple et douloureusement lyrique de Hathaway et une interprétation splendide d'un Henry Fonda quasi débutant et déjà génial. Sylvia Sidney, adorable actrice de tempérament est également remarquable au côté d'un Fred MacMurray sobrement efficace. Très beau film, vraiment.
Je n'ai rien contre le fait que l'on prêche le fait de s'aimer les uns les autres (bien au contraire), le souci c'est que ce film en illustre l'adage avec des clichés de patronages qui finissent par exaspérer.Tout cela est mou et improbable. Hatawhay est décidément un réalisateur surestimé.
Quand on comprend ce qu'est le sujet (une querelle de clocher qui tourne en vendetta), on se dit que ça va être du téléphoné. Or force est de constater qu'Hathaway maitrise globalement son affaire. De plus le film nous offre des scènes assez rares (le gosse dans l'engin de chantier). L'interprétation est bonne et tout particulièrement celle de Silvia Sidney dont le rôle est assez complexe. Bien sûr, on pourra regretter la fin, demi-happy end puisqu'accompagné d'un drame, mais un peu trop sucré quand même. Globalement c'est une plutôt une bonne surprise ! De plus ce premier film tourné en extérieur en couleur est esthétiquement pas mal du tout. (PS : Le film inclus quelques passages musicaux, qui sont franchement mauvais)
Premier film tourné en technicolor à l'extérieur des studios d'Hollywood, le film se révèle d'une beauté à tous les égards; d'autant plus qu'il a été tourné en 1936! Tous les ingrédients pour passer un incroyable et un agréable moment sont réunis dans cette oeuvre: Un drame extraordinaire teinté d'une comédie musicale et saupoudré de quelques éléments issus du genre "western". La réalisation reste remarquable pour les techniques de l'époque où Henry Hathaway manie parfaitement le mouvement de caméra et arrive en tout point à souligner les décors alors somptueux et idyllique pour un western. Les acteurs sont somptueux (Henry Fonda, Sylvia Sydney) mais aussi toute la pléiade de rôles secondaires. Ce qu'il faut retenir dans cette oeuvre reste le mélange surprenant de l'empreinte de la civilisation sur la nature entraînant tout un tas de bouleversements (l'arrivée des lettrés, des nouvelles techniques, le triangle amoureux) ...
Ce film est un remake détourné de Romeo & Juliette, sauf que les enjeux amoureux sont déplacés d'un cran avec l'introduction d'un personnage étranger aux ancestrales querelles de famille. Le procédé Technicolor utilisé ici pour la seconde fois, donne des couleurs chaleureuses alors que le thème du film tend vers le tragédie. Cette coloration donne vraiment l'impression que l'ensemble est tourné en studio alors que ce n'est pas le toujours le cas. L'histoire est portée par un trio d'acteur plutôt efficaces avec en tête Henry Fonda. Le seul bémol que je mettrais est les chansons un peu trop présente à mon goût. Ce n'est pas le meilleur Hathaway, mais j'aime ce genre de film, symbole d'une époque et d'un style du cinéma Américain.
Quelle bonne surprise? Ce n’est pas tous les jours que l’on tombe sur un tel petit chef d’oeuvre. Parmi les films qui me sont inconnus cela devient rare et le plaisir n’en est que plus grand. Ce western dramatique tardif est original, non par son scénario, qui mélange les conflits entre deux clans familiaux et l’arrivée d’un ingénieur cultivé parmi des illettrés, mais par les valeurs humaines qu’il contient. Il donne la première place à une jeune fille de 26 ans qui a tant de charmes qu'on a du mal à accepter que Hate mette tant de temps à lui rendre son amour. La façon dont elle séduit celui qui fait battre son coeur est filmée avec une délicatesse et même une grâce que l’on rencontre rarement au cinéma. Sylvia Sydney est inoubliable, c’est certainement le rôle de sa vie. Le technicolor délavé rend une ambiance un peu irréelle d’autant qu’Hathaway ne maîtrise pas encore le tournage des extérieurs comme il le fera dans ‘’le jardin du diable’’, on ne se situe pas toujours bien. Il ne faut pas oublier de parler d’un charmant petit garçon rondouillard mais agile qui fera lui aussi saura nous émouvoir.La fin du film est particulièrement travaillée et tient ses promesses; Il a fallu pour cela l’association de 3 scénaristes dont le célèbre Horace McCoy. Nous savons que les hommes peuvent se comporter de façons les plus stupides qui soient mais qu’en certaines circonstances ils se rachètent. La fille du bois maudit en est un exemple parfait.
D'une histoire ressemblant vaguement à celle de « Roméo et Juliette », Henry Hathaway tire une oeuvre de qualité, à défaut d'être totalement emballante. Les couleurs sont belles (premier film de l'Histoire tourné en technicolor hors des studios hollywoodiens), les décors bien exploitées et certaines scènes intenses voire inattendues, la passion espérée n'est qu'à moitié présente. Ce n'est pas qu'on s'ennuie, on aurait simplement aimé plus d'entrain, plus de folie de part et d'autres. Sylvia Sidney n'en livre pas moins une touchante prestation, tandis qu'Henry Fonda et Fred McMurray s'en tirent honorablement. La relation entre leurs trois personnages est d'ailleurs l'un des atouts essentiels du film, entouré par quelques belles idées et un dénouement réussi. Intéressant, sans être inoubliable.
Ce film est le premier en technicolor tourné en extérieurs et l’on peut dire que la maîtrise qu’en a Henry Hathaway est remarquable. Cette opposition ancestrale entre deux familles démontre bien l’absurdité que peuvent atteindre parfois les rapports humains. On passe son temps à s’entretuer alors que l’on ne sait plus très bien pourquoi on en est venu là. La question est d’ailleurs tabou et c’est très vertement que Mac Murray se faire rabrouer quand il abordera le sujet avec la jeune Sylvia Sidney. Entre chaque séquence Hathaway montre de longs plans de la nature paisible qui entoure ces deux familles. Pas de doute pour lui la nature est bonne et c’est l’homme qui la pervertit de ses obsessions morbides. Le propos est sans doute quelquefois manichéen mais il nous fait bien comprendre qu’il ne faut pas s’étonner de voir naître des guerres entre nations quand deux familles qui ne manquent pas d’espace dans une cadre idyllique ne songent qu’à l’extermination de ceux d’en face. Chacun des personnages est prisonnier de cette lutte fratricide qui a conduit les deux familles à la consanguinité, la jeune Jude devant épouser son cousin. C’est l’arrivée du chemin de fer qui fera bouger les lignes de fractures sous les traits du placide Fred Mac Murray ingénieur chargé de l’ensemble des travaux. La pacification se fera au prix de la vie d’un enfant car ces querelles absurdes n’épargnent personne tout comme les guerres. Le traitement sincère du sujet par Hathaway est sans doute un peu daté mais il garde tout sa force 75 ans plus tard quand les hommes n’ont pas compris grand-chose de la vie en société. Henry Fonda aura besoin de la maturité pour que son jeu prenne du volume car il est ici un peu quelconque ce qui n’est pas le cas de la jeune Sylvia Sidney qui irradie le film de sa fraîcheur et de sa tonicité. Un bon cru dans le filmographie éclectique d’Hathaway.
Le film n'a rien à envier aux films tournés 20 ans plus tard sur le plan des images et du jeu. Enfin il nous épargne le mielleux pénible des films d'après guerre avec une fin assez dure.
Un trés bon film qui vieillit plutot bien signé Henry Hathaway !!! Long métrage sortit en 1936 avec un charme dusuet grace à la Technicolor et bouleversant sur la guerre et la rivalité qui se fait deux familles de voisins ayant des différents au début du 20 ème siècle en Amérique. Des familles qui vivent isolés dans leurs maisons sans connaitre le dehors et ce qui se passent dans le monde. Des travaux ferrovières dont le chef de chantier s'amourache une jeune fille aventurière et les problèmes refont surface. Film d'une époque magnifiquement filmé, notamment les décors naturels, une histoire poignante trés bien écrit, Henry Hathaway réussit à sensibiliser et émouvoir le spectateur. Le casting , comprenant en tete d'affiche Sylvia Sidney, Fred Mc Murray et le jeune Henry Fonda plus des seconds roles alléchants, est remarquable. On peux appeler cela un chef d'oeuvre.
Difficile à croire un seul instant que ce film ait été tourné en 1936, il fait au moins dix ans de moins car le superbe Technicolor qui filme des paysages d'une beauté à couper le souffle est une véritable caresse pour le regard. Une fois de plus, Henry Hathaway montre qu'il est imbattable pour le tournage en extérieurs et l'efficacité de sa mise en scène impose un rythme sans faille au film. La dernière demi-heure est d'ailleurs une des plus intenses que j'ai vu au cinéma. La naïveté du scénario est largement contrebalancé par la grande qualité de l'interprétation, Henry Fonda et Fred MacMurray bien sûr mais surtout celle de Sylvia Sidney magnifique. Un très très beau film.