Fritz Lang dans sa dernière période. Loin de son style expressioniste, il livre ici un film réaliste, sec, dur et noir. Pessimiste aussi tant son analyse de la mince frontière entre le bien et le mal est percutante. La sobriété de la mise en scène est exemplaire et sert parfaitement une histoire où l'intensité dramatique et la densité emotionnelle vont croissantes. On n'oubliera pas la brutalité de Lee Marvin, la vibrante composition de Glenn Ford, et encore moins Gloria Grahame avec son pansement sur la figure, pour moi le symbole du film, voir de l'oeuvre de Lang
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4,0
Publiée le 26 février 2010
Fritz Lang, qui a toujours eu un oeil très critique à l'ègard de la justice, pousse un peu plus loin l'analyse avec "The Big Heat", d'après le roman de William P.McGivern! Ce film èblouissant à l'atmosphère oppressante, montre jusqu'à quels excès un policier mû par un dèsir de vengeance va pouvoir aller! Lang dresse un nouveau constat de la corruption de la police par le milieu! Dans "The Big Heat", l'auteur ne fait pas de cadeau aux gangsters, qui sont tous violents, bêtes et vicieux! ils tentent d'assassiner un policier trop curieux en plaçant une bombe dans sa voiture, mais c'est sa femme qui est victime de l'explosion! On se souviendra longtemps de la fameuse sèquence où Lee Marvin envoie une cafetière pleine de cafè brûlant au visage de sa maîtresse Gloria Grahame! La police, de son côtè, est complètement corrompue! L'excellent Glenn Ford dècidera de lutter contre la pègre avec les mêmes armes qu'elle! Un film noir brillant des annèes 50, avec de magnifiques images nocturnes agrèable à l'oeil...
"The big heat" reste l'un des meilleur films de Lang. Ca force repose sur sa capacité à imposer sa personne, ce cynisme qui transperse toute son oeuvre, en manipulant les conventions et les clichés américains de toute sorte. Le résultat est un sommet de noirceur et de violence, où la cruauté est nécessaire donc évidente, où les personnages sont victimes et coupables à la fois, pris dans un engrenage absurde dont nul ne peut et ne veut se sortir. Du Lang à l'état pur.
Magnifique film noir signé Fritz Lang, The big heat est doté d'un scénario puissant et captivant, simple mais fort, d'une pléiade d'excellents acteurs, d'une mise en scène exceptionnelle. Sur fond de réflexion sur la corruption et la justice, Lang nous livre un petit chef d'oeuvre violent, brutal, rythmé, au suspense tendu et à la photographie excellente.
Manichéen mais agrippant (3.5/4). Polar noir des années 50 mettant en scène la croisade d'un flic intègre contre la corruption généralisée qui gangrène les institutions municipales. Animé par l'idéal de justice et la soif de vengeance, Dave Bannion (Glenn Ford) lutte seule contre une bande de mafieux locale prête à tout pour conserver son emprises sur la ville. Le contraste du noir et blanc trouve un écho dans l'opposition des caractères qui animent ce film: la rectitude et l'idéalisme de Tom Duncan se heurte à la brutalité des gangsters et la lâcheté des concitoyens. Esseulé dans sa quête, Tom en vient à jeter sur la société un regard désabusé et cynique sans pour autant que sa détermination ne faiblisse. Le manichéisme du scénario et son caractère un peu convenu sont largement compensés par l'intensité des émotions qui s'en dégagent ainsi que le rythme soutenu du film qui présente pour l'époque un degré de violence inhabituel. The big Heat met également en scène une galerie de personnages interprétés avec brio, notamment Lee Marvin, impeccable dans le rôle du truand brutal et détestable. En conclusion un film d'une grande qualité enrôlé au service de l'éducation morale des spectateurs comme un certain nombre de films de l'époque.
Après sa période Allemande, Fritz Lang a eu sa période Américaine, comme en témoigne sa filmographie qui regroupe pas mal de polars, tous assez réussis. Règlement de comptes (1953) en fait partie et ne déroge pas à la règle, si ce n’est que cette fois-ci, le réalisateur ne nous offre pas là sa plus belle performance. Si le scénario tient en haleine, c’est en partie grâce aux acteurs, avec notamment Glenn Ford (Fritz Lang l’a d’ailleurs dirigé une seconde fois dans Désirs humains - 1954), aux côtés de Gloria Grahame (découverte dans le somptueux La Vie est belle - 1946), de Frank Capra. On regrettera seulement que la mise en scène ne soit pas plus poussée, en effet, on devine aisément ce qui se passe sans le moindre effort et quant au final, il est d’une simplicité déconcertante.
Très grand film noir de la part du génial Fritz Lang. Glenn Ford est vraiment excellent dans son rôle de policier qui décide de venger la mort de sa femme qui est décéder à sa place dans un attentat. La mise en scène de Fritz Lang est vraiment à la hauteur et le scénario est digne des meilleurs films noirs de l'époque. Voici donc un film que je conseille vraiment à tout le monde, vous passerez vraiment un excellent moment. A noter dans le rôle d'un des méchants, un Lee Marvin ultra convaincant dans son rôle ce qui était une habitude de la part de ce super acteur.
Tout est comme contourné, au moment où on croit s'enliser dans le miel familial des fifties, patatras, une violence ultra-brève et souvent vacharde, on est à la limite de rire. Pourtant ce flic qu'on suit essuie quelques revers... Franchement, je me demande si on fabrique encore d'aussi bonnes histoires et si magistralement filmées en ce vingt et unième siècle !
Fritz Lang considérait ce film comme le plus réussi de sa période américaine. S'il n'évite pas certains clichés du genre, comme le trait romantique un peu forcé entre Dave Bannion et son épouse, ce film demeure un excellent polar efficacement réalisé par Fritz Lang, avec un admirable Glenn Ford dont le jeu est d'une très forte intensité. Les seconds rôles sont également très présents par leur forte personnalité, que ce soit Gloria Grahame en petite amie de gangster trop grande gueule ou Lee Marvin en truand sadique. Les thématiques de Lang sur la violence et le meurtre sont toujours aussi présentes et esthétiquement, c'est une nouvelle fois très beau. Un excellent film du genre.
Ce film noir de Fritz Lang est une réussite. La première scène est superbement mise en scène, elle nous met direct dans une ambiance bien sombre. Le scénario est alléchant, tous les ingrédients du genre sont présents avec une histoire de vengeance assez complexe mais assez bien traitée. Le film est (je trouve) très violent pour un film de 1953, je pense quà lépoque il devait être très choquant même si il ny aucune trace de sang lorsque quelquun est touché. Glenn Ford est plus que charismatique, le rôle dinspecteur lui va tout à fait et il joue à merveille, il est sombre, ténébreux, rageur. Son désir de vengeance est totalement perçu lorsquon regarde les expressions de son visage. Au début, jétais plus dans lidée que ce serait un film sur les guerres de gangs entre mafieux mais rien de tout ça. Ici cest plus un film de détective privé, un film à la Sherlock Holmes avec une patte mafieuse. Malgré tout, les classiques du genre mafieux sont bel et bien présents comme la mort de la femme du personnage principal qui va se venger et retrouver les assassins qui sont à lorigine de ce meurtre(cf. je pense au parrain). Cependant, le film nest pas sans aucune faiblesse. Jai trouvé lintrigue quelque peu confuse et certains points dans lélucidation de laffaire me semblent un peu tiré par les cheveux mais bon on tolère car dans lensemble cest quand même très convaincant. La fin est aussi quelque peu brutale et assez décevante, je me suis dit « Cest tout ! ». Enfin, je ne vous dirais pas ce qui ma gèné pour ne pas vous raconter la fin. Je nai pas trouvé que cétait le meilleur film noir de tous les temps, il est très bon mais je ne le classerais pas dans mes incontournables. Mais cest quand même vraiment à voir, ça vaut le coup doeil.
Un héro intègre, deux héroïnes quelque peu vénéneuses, un "méchant" riche et sans morale, une intrigue avec rebondissements et une atmosphère un rien glauque: en somme un des archétypes du film noir d'après (ou d'avant) guerre, que n'aurait renié ni Hawks ni Huston. The big heat, ou l'art de démontrer qu'avec des moyens réduits, peu de trucages, on peut procurer au spectateur les frissons qu'il attend Voulez-vous que je mette la cafetière à chauffer ?
Une histoire simple mais parfaitement écrite, qui dépeint un monde sombre et impitoyable, où le bonheur simple et la famille n'ont pas leur place, et où deux types de violence se côtoient : violence physique et souffrance des âmes. Un film qui doit non seulement à la maîtrise de Fritz Lang, mais aussi à sa distribution, avec en tête Gloria Grahame dans un magnifique rôle de femme blessée (qui passe de la coquette insouciante à la femme vengeresse désillusionnée). Un film dur mais sincère, superbe et bouleversant!