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Votre avis sur Another Year ?
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Un film sans le moindre intérêt dont je suis sortie au bout d'une heure. Sans scénario, sans histoire. Si vous voulez écouter des gens seuls et déprimés parler de leur vie, regardez autour de vous et faites oeuvre utile, il y aura bien quelqu'un dans votre entourage qui sera ravi de trouver une oreille attentive.
Extraordinaire de justesse. Les gens seuls dans une famille, ca dérange...Encore de nos jours.
Performance d'acteurs et surtout du metteur en scène qui fait passer beaucoup de choses dans de petites phrases et même dans le silence.La société anglaise fonctionne de cette manière.
Performance d'acteurs et surtout du metteur en scène qui fait passer beaucoup de choses dans de petites phrases et même dans le silence.La société anglaise fonctionne de cette manière.
Mike Leigh est un cinéaste très constant dans la qualité dont la filmographie peut atteindre des sommets (voir Vera Drake et Secrets et mensonges, pour moi son chef d'oeuvre). Sans atteindre le sommet de ces deux films, Mike Leigh, dans Another year, réussit une oeuvre d'une dimension parfois Tchékovienne aussi proche de The Dublineers de Joyce. Le film commence très fort en déroutant le spectacteur par la mise en évidence d'une des actrices cultes de Leigh, l'excellente Imelda Stauton puis est ryhtmé d'une manière très fluide par les saisons. Film sur le vieillessement, la mort, la solitude et le désespoir, Leigh a très bien choisi ses lieux avec son beau pavillon londonien et un petit jardin où l'élément "terre" revient à chaque saison. Le film tient beaucoup sur l'interprétation géniale de tous les acteurs et actrices dont Lesley Menville qui aurait pu bénéficier d'un prix à Cannes malgré une outrance dans le jeu comme celui de Pete Wight qui boit de la main gauche et fume de la main droite et surjoue un peu. Finalement, dans toute son ambiguité et son ironie c'est peut être Jim Broadbent qui semble le mieux s'en sortir. Le film est bon mais trop long, certaines scènes sont trop étirées et qui peuvent donner une sensation de lourdeur, surtout lors de l'hiver même si, à juste titre, des ambiguités ne sont pas levées (tel le fils indigne de retour) et le statut de la névropathe alcoolique.
On ne s'ennuie pas une seconde en regardant ce petit film au rythme assez lent, mais joué avec une grande justesse par des comédiens formidables. Ce film traite de la solitude, à travers divers "paumés" qui ont raté leur vie sociale. Tom et Gerry (cela ne s'invente pas !), couple âgé vivant en parfaite harmonie, sont les témoins impuissants de la dérive de leurs amis ou parents : Ken, Mary, Ronnie et quelques autres. La fin du film est consternante : aucun message d'espoir pour ces naufragés de la vie dont on devine qu'ils sont peut-être sur le chemin de l'auto-destruction.
D’un dispositif très simple qui privilégie les scènes autour d’une table, le film déploie une analyse très fine et particulièrement cruelle (donc juste ?) des relations humaines. On pourrait penser que la compassion et la bienveillance constituent les fondamentaux de Tom et Gerri, mais à y regarder de plus près, leur attention aux autres s’arrête exactement aux frontières de la cellule familiale resserrée autour de Joe, le fils couvé et choyé. Nous parlerons davantage ici de bonne conscience, comme si le couple aimant payait sa part du tribut de la misère sociale à écouter les jérémiades et les plaintes de leurs amis à qui ils offrent au final un chapelet de réponses bien pensantes et de lieux communs. Et à mesure que les situations s’aggravent, la présence du couple, accaparé par la nouvelle vie de leur cher rejeton, auprès de Mary s’estompe, presque au point de la rejeter à l’instant le plus délicat.
Another Year est donc un film très féroce, brillamment interprété – Lesley Manville qui endosse le rôle de Mary aurait très largement mérité son prix d’interprétation. Les dialogues ciselés aux petits oignons frappent fort, ce que démultiplie une mise en scène vive et réglée au millimètre qui transforme chaque repas en moments intenses, véritables petites scènes d’un théâtre familier. A cet égard, la position des convives révélée par un lent mouvement de caméra au cours du dîner final en dit beaucoup plus que de longs discours sur le déterminisme social qui finit par laisser chacun à sa place sans qu’un authentique lien fraternel et empathique ne soit tissé au-delà même des liens du sang. C’est à la fois extrêmement juste et totalement désespérant.
Another Year est donc un film très féroce, brillamment interprété – Lesley Manville qui endosse le rôle de Mary aurait très largement mérité son prix d’interprétation. Les dialogues ciselés aux petits oignons frappent fort, ce que démultiplie une mise en scène vive et réglée au millimètre qui transforme chaque repas en moments intenses, véritables petites scènes d’un théâtre familier. A cet égard, la position des convives révélée par un lent mouvement de caméra au cours du dîner final en dit beaucoup plus que de longs discours sur le déterminisme social qui finit par laisser chacun à sa place sans qu’un authentique lien fraternel et empathique ne soit tissé au-delà même des liens du sang. C’est à la fois extrêmement juste et totalement désespérant.
Moins de 80 ans passez votre chemin, plus de 80 ans restez au lit!!! Je crois que tout est dit!! y'a rien, tous les passages sont inutiles, le film est inutile....sur ce je vais au lit!!
génial, un film simple, frais, avec des vrais gens rempli d'humanité, de vérité même si elle n'est pas toujours facile à voir...
Je n'ai pas très bien compris l'intérêt à filmer en 4 saisons la vie de ces personnes qui n'ont pas grand intérêt... Le film est très bavard et l'on passe le temps à les suivre dans leur jardin ou à table à manger et surtout à boire... Le spectateur est très vite déprimé par ces personnes déprimantes qui effectivement au bout du compte de ces tristes vies auront gagnées another year !!
Dommage que ce film est raté le coche au festival de Cannes 2010. L’ensemble du casting est fabuleux, talentueux et nous rassure concernant la résistance du cinéma d’auteur britannique. Au fil des saisons, comme le font de plus en plus de films, on observe la vie de Tom et Gerri (il fallait oser mais ça passe très bien !). Il est difficile de s’attacher fortement à des personnages dans un film et pourtant, la construction du scénario et des différentes rencontres entre eux, réussit à nous séduire dans Another Year. Les personnages secondaires sont les plus intéressants et leur évolution au fil du temps fait évoluer les relations mais aussi nos impressions sur ces personnages. On passe rapidement de l’énervement à la pitié ou au contraire de la sympathie à une dénonciation de l’orgueil de certains. Au final malgré un rythme un peu long, on arrive à la dernière saison où le film délaisse le côté comique qui a ponctué la première moitié du film, pour nous faire comprendre la réalité des choses et le vrai visage des personnages. Ce film peut nous casser le moral ou nous faire rebondir mais dans les deux cas on reconnaît que la vie est ainsi faite malgré nos bonnes attentions.
D'un ennui paroxystique, Mike Leigh réussit à faire le film le plus pénible de la planète. On y suit la vie de personnages dépressifs, sans envie de rien. L'une est bipolaire tantôt hystérique tantôt dépressive, l'autre alcoolique et le dernier vient de perdre sa femme. A côté de ça un couple de quinquagénaire tient la route et reste solide en supportant tout le malheur autour d'eux. Le tout est divisé selon les saisons(été, automne, hiver,printemps) mais on voit pas trop le rapport avec ce qui se passe dans chaque saison? C'est quelques fois drôle et c'est pour cette raison que je ne mets pas 0 étoile mais franchement les vingt dernières minutes sont interminables, les dialogues n'en finissent pas et sont inintéressants. Bref je n'ai pas du tout envie de revoir du Mike Leigh
Mike Leigh filme ici différents moments de la vie quotidienne de ses protagonistes. Autant dire que beaucoup de son film repose sur la mise en scène, où Mike Leigh cherche à filmer au plus près de ses personnages, sans chercher à faire des effets stylisés de mise en scène ou autre mais aussi sur le jeu de ses comédiens et là c'est très bon également. De plus, c'est bien écrit et j'ai trouvé ça assez subtil et crédible, ce qui me semble plutôt bien pour un film de ce genre.
Y a quelques trucs qui m'ont pas convaincu (j'ai trouvé le fin un peu moins réussie), mais j'ai vraiment beaucoup aimé.
Y a quelques trucs qui m'ont pas convaincu (j'ai trouvé le fin un peu moins réussie), mais j'ai vraiment beaucoup aimé.
traversay1
Dans le cinéma de Mike Leigh, la tonalité n'est jamais tout à fait gaie ou sombre à 100%. Mais il y a toujours une dominante, celle de l'optimisme, même forcé, dans Be Happy, par exemple. Another Year, lui, est aux antipodes de ce dernier film. Dans ses quatre saisons, qui lui donnent une scansion toute particulière, le printemps et l'été peuvent faire illusion, mais en plein hiver les masques tombent et la noirceur s'installe pour de bon (voir ce gros plan final, d'une longueur étonnante, qui clôt le film de façon magistrale). Tom et Geri, les deux figures centrales d'Another Year, ne sont que les miroirs d'autres vies. Leur bonheur à eux à quelque chose d'énigmatique, de suspect même. Que dire de la plupart des personnages, dont l'existence part en capilotade et en alcools divers, ils ne sont rien moins que pathétiques et Leigh, humaniste patenté, ne leur fait cette fois aucun cadeau. A son démarrage, Another Year fait souvent penser à Woody Allen, les réparties fusent à une vitesse supersonique, chacun y fait montre d'une auto-dérision bienvenue. Ca ne durera pas une année entière. Mike Leigh est très fort pour écrire des dialogues en apparence anodins, des conversations qui n'engagent à rien. Du vernis. Les acteurs, bizarrement, semblent en surchauffe au début du film. De tendresse, de "Je vais bien, tout va bien." Ce sont leurs personnages qui surjouent leur propre vie, d'une certaine façon, la suite le montrera. D'apparence modeste, Another Year parle de l'usure du temps et du sentiment de l'échec avec une acuité et une lucidité terribles. La première scène, qui semble hors sujet, rejoint la toute dernière dans un constat sans aménité sur des vies en perdition. Comme une boucle qui se referme. Et le cycle des saisons reprend ses droits, le temps n'en finit pas de grignoter des parcelles de vie. Mike Leigh a signé un grand film triste qui va bien au-delà de la simple mélancolie.
Julien D
Cette entrée dans le quotidien de ce couple de quinquagénaires idéal entouré par des amis et une famille ne partageant pas son bonheur est initialement intéressante. Mais, malgré sa jolie photographie bucolique, le film de Mike Leigh est décevant du fait de son scénario où rien ne se passe et de sa mise en scène surlignant excessivement les tristes sentiments des personnages secondaires jusqu'à la dernière partie où l'on partage magnifiquement leur peine.
velocio
Présenté en compétition au dernier Festival de Cannes, "Another Year" est un film choral qui tourne autour d'un couple anglais criant de vérité. Ce couple, c'est Tom et Gerry (faut pas rire !), lui géologue, elle psychologue. Il y a leur fils qui, bon trentenaire, n'est pas encore marié; Mary, une collègue de Gerry, assez pathétique, qui picole sec et ne trouve pas "son" homme; Ronnie, le frère ainé de Tom, qui a un fils, Carl, particulièrement désagréable; Ken, ami de Tom et Gerry, picoleur, fumeur, qui aimerait bien sortir avec Mary, mais ce n'est pas réciproque. Parmi tous ces personnages, seuls Tom et Gerry n'ont pas une vision très pessimiste de l'Angleterre d'aujourd'hui. Globalement, "Another Year" est un film qui régale le spectateur, un film dans lequel on rit et on s'émeut. Une distribution brillante. Le seul petit bémol : on est parfois submergé par le tsunami des dialogues, un peu comme dans pas mal de films de Woody Allen, dont "Another Year" est d'ailleurs très proche. A part ça, une question particulièrement importante me taraude depuis le mois de mai : Ronnie a-t-il appelé son fils Carl en hommage à Carl Perkins ? En effet, on l'entend dire qu'il aime Elvis Presley et Jerry Lee Lewis, sans citer Carl Perkins, ce qui aurait été normal. Si mon hypothèse est bonne (prénom en hommage à Carl Perkins), cet oubli serait du à ce que son fils est devenu, ie un mec imbuvable et serait la preuve inconsciente du fait qu'il le rejette. J'aime bien ça, la psycho basée sur l'histoire du rock'n'roll !
Sylvain P
Another Year fera un carton dans les milieux réacs de droite prônant les valeurs Famille et Travail. Il est bien connu que la vieillesse est le plus bel âge, lorsqu'on est entouré des siens, et qu'on peut prendre la jeunesse et ses aspirations de haut. Malgré tout, on ne peut pas vraiment en vouloir à Mike Leigh. Le film est brillant, mêlant savamment scènes tordantes et poignantes. Et surtout, les acteurs sont d'une justesse folle. Imelda Staunton fait une apparition brève et magistrale. Et Lesley Manville est une révélation qui éclipse tous les autres rôles.
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