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Rosenthab
12 abonnés
24 critiques
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1,0
Publiée le 29 décembre 2010
Mike Leigh fait partie de cette poignée de réalisateurs (avec Scorcese, Eastwood...) protégés, adulés par la critique avec un aveuglement si tenace que même lorsqu'ils sortent un film mineur, il est systématiquement estampillé chef-d'oeuvre. Another year est loin d'être un navet, mais que c'est long et insignifiant.... 2h10 pour nous dire quoi? montrer des êtres ravagés par la vie et l'alcool, une hystérique en mal d'amour, une épave solitaire traînant ses souvenirs de jeunesse, un vieux frère devenu veuf, ébranlé (ou indifférent?) par la mort de sa femme et résigné face à la haine que lui voue son fils. Et au milieu de cette cour des miracles ce petit couple équilibré et heureux, Tom et Geri, qui vient apporter un peu de lumière à ce film complètement déprimant.
Encore un très bon film britannique dans lequel les sentiments et les relations sociales sonnent justes. Le regard de la mère ( dont la profession est conseillère psychologique) sur son entourage un peu déboussolé vaut le déplacement
Le meilleur moyen de combattre l'insomnie est encore de dormir. Les somnifères s'entrainent eux-mêmes dans une longue chute sans fin. S'étioler est une action inhérente à la vie, dépérir est plus qu'un verbe, c'est une ligne de vie que l'on ne peut surmonter.. Les personnages souffrent, pleurent, rient, meurent, mangent, s'embrassent mais où est ce que cela mène ? Dans un relatif néant, un néant plat et insubmersible. Le jeu des acteurs sauvent le film, heureusement, a voir au moins pour ça, la vérité des personnages..
L’absence de ce magnifique film au palmarès du Festival de Cannes 2010 est totalement incompréhensible. Que s’est-il donc passé dans le cerveau et dans le cœur de Tim Burton et de son jury ? Enfin, c’est le public qui a toujours le dernier mot et dans le cas présent, sans pour autant vouloir faire du prosélytisme, je pense que tout amoureux du 7ème art ne pourra qu’être séduit par ce récit décliné sur quatre saisons ainsi que par l’ensemble de ses protagonistes. Mentions particulières pour la mise en scène, la photo et le personnage de « Mary », LA composition féminine de l’année sublimée par Lesley Manville.
Le cinéaste anglais Mike Leigh ( Palme d'or pour "Secret and Lies", Lion d'or pour "Vera Drake") aime raconter des histoires simples. "Another year", c'est une chronique des quatre saisons dans la vie de Tom et Gerry, un couple de la middle class : elle est conseillère médicale, il est géologue, ils vivent un bonheur conjugal paisible, entre leur pavillon de banlieue et leur potager. Tom et Gerry voient régulièrement leur fils Joe, avec qui les rapports sont harmonieux, et invitent volontiers Mary, une collègue de Gerry. Mary, quinquagénaire divorcée, cache mal derrière son enjouement excessif et son penchant pour le bon vin un lancinant mal de vivre et la douleur de la solitude...
Il n'y a pas d'intrigue à proprement parler dans "Another year" : ce sont des "tranches de vie", comme saisies sur le vif par Mike Leigh. Les cinéphiles connaissent la méthode du grand réalisateur britannique : avec ses acteurs, il construit son scénario, invente pour chaque protagoniste un vécu qu'on ne verra pas forcément à l'écran mais qui nourrit le personnage. Cette approche très intuitive fonctionne à condition d'avoir des acteurs à la hauteur... Et heureusement pour lui, Leigh peut compter sur des complices fabuleux : Jim Broadbent et Ruth Sheen incarnent un couple plus vrai que nature. Mais dans "Another year", c'est la performance de Lesley Manville dans le rôle de Mary qui est inoubliable. C'est bien simple, pendant tout le festival de Cannes, une grande majorité de la critique internationale voyait Manville repartir avec le prix d'interprétation féminine. Mais le jury présidé par Tim Burton lui a préféré Juliette Binoche, et a scandaleusement snobé "Another year", absent du palmarès... Que cette injustice ne vous empêche pas d'aller voir ce drame magnifique, empreint d'une humanité bouleversante.
PS:Interview de Mike Leigh et de Lesley Manville via le lien ci-dessous (source: http://www.rtbf.be/info/societe/cinema/another-year-un-magnifique-concentre-d%E2%80%99humanite-288279 )
L'histoire d'un vieux et d'une vieille moche qui travaillent à un âge canonique dans une perfide albion où l'on boit du vin et de la bière autant qu'il pleut.
Beaucoup de gens comparent ce film à un Woody Allen, mais ils ont tout faux. Woody peut faire passer toute la déprime du monde pour une démarche intellectuelle qui fait se poser des questions et qui influe sur le scénario. Ici, rien de ce génie, « welcome » to the intersidérale déprime d'un pays pourri par le libéralisme financier, la bière et la pluie continue. Où un petit couple privilégié (sans plus, si c'est ça la classe moyenne, je préfère la France !) nous donne un aperçu du bonheur vu par de faux gauchistes bien bobos qui gardent bien au chaud des cas sociaux pour se sentir normaux avec leur jardin neurasthénique.
C'est totalement déprimant comme un documentaire sur les alcooliques suicidaires, avec un couple modèle qui ne fait envie à personne.
Certes, on rit parfois, on est souvent tristes, aussi mais pas forcément par les situations , bien plutôt par la caricature des personnages loosers de première.
Bref, tout sonne faux dans ce Mike Leigh extrêmement décevant. Montrer la vraie vie dans tout ce qu'elle a d'inintéressant peut faire un chef d'oeuvre, mais pas quand on ne voit pas de changements dans les personnages. Vivement une autre année pour retrouver le méchant Mike Leigh qui nous donnait à voir, avec un rythme trépidant et avec un mordant égratignant tout sur son passage la vraie vie de l'humanité anglaise.
On peut néanmoin signaler une bonne réalisation avec une photo subtile sur un sujet mortel par excellence, surtout la fin digne d'un film d'horreur avec des personnages bleutés à l'extrême, comme des zombies nourris à la chair humaine.
Une déception de taille vue le talent du réalisateur. A moins que ce ne soit un coup de maître (il est toujours borderline dans ce genre) qui montre l'horreur de l'humanité dans toute sa crudité. Mais cette fois je n'y crois pas et de toute façon on s'ennuie tellement que c'est râté.
Beau film, bons acteurs, belle image, plans fixes bien exploités. Mike Leigh est un grand réalisateur, mais ce n’est pas mon genre… très calme, très posé, on a l’impression de voir un Woody Allen en plus dramatique et avec 20 ans de plus…
Film atypique sur la vie quotidienne d'un couple londonien avec les tracas de leurs amis névrosés. C'est un morceau de vie assez réaliste, assez plaisant dans l'ensemble mais ponctué de moments longs et ennuyeux, dommage.
Ça se regarde, sans plus ! Je m'attendais à plus d'humour, de rythme. Au final ça se traîne un peu, c'est lent et le découpage en quatre saisons n'apporte pas grand chose. Néanmoins si on rentre dedans, c'est sympathique, mais ça ne va pas au-delà de ce qu'on espérait...