Un beau jour, 99,99% de la population s'évapore, pouf, comme ça, en ne laissant que des petits tas de vêtements derrière elle.
Suite à ça, le Soleil tombe en panne et les jours se transforment en nuit éternelle. Les rares survivants, un brin paniqués (on peut les comprendre), se retrouvent dans un bar, seul endroit encore alimenté en électricité pour échapper à des espèces d'ombres-âmes couineuses en CGI foireux qui ont un méchant souci avec la lumière. Et voilà, c'est à peu près tout.
Sur le papier, ça devait être vraiment sympa ce "Vanishing on 7th Street", le problème c'est qu'en portant ce scénario d'Anthony Jaswinski à l'écran, Brad Anderson ("Session 9", "The Machinist",...) a sans doute signé son plus mauvais film.
Parce qu'à part répéter les attaques "ombresques" (au bout de la 56ème, difficile de ne pas bailler) et nous exposer les atermoiements intérieurs de la vie passée de ses personnages (tous inintéressants, un sans-faute !), il ne se passe pas grand chose dans cet "Empire des Ombres".
Ah si, à un moment, John Leguizamo en espèce de génie raté déboule et nous balance tout un tas de théories pour expliquer l'étrange phénomène.
Comme le film ne privilégie explicitement aucune hypothèse, on optera :
1) pour la piste religieuse : en gros, le Purgatoire, tous les personnages sont en quête de rédemption, trois d'entre eux portent des noms d'apôtres (dont celui d'Hayden Christensen, Luke, attention, gros clin d'œil haha), celui de Thandie Newton, une mère à la recherche de son bébé, s'appelle Rosemary (haha bis) et, enfin, la dernière partie située - forcément - dans une église avec tout plein de plans dégoulinant de sculptures christiques.
2) pour la piste scientifique : une expérience aux résonances actuelles en vue de la création d'un néo-Big Bang qui aurait mal tourné et répandu de l'antimatière partout sur Terre.
3) pour la piste du gros n'importe quoi général avec la mise en avant de cette colonie anglaise de Roanake mystérieusement disparue en 1590 sans laisser de traces si ce n'est le mot "CROATOAN" gravé sur un poteau.
Bref, un beau gâchis où la promesse d'un climax angoissant bien présent dans les premières minutes et quelques jolies séquences ne parviennent pas à dissimuler un sentiment de totale vacuité.