Derniers Avis sur Paris New-York

A bord du célèbre paquebot Normandie, une poignée de personnages divers et variés entament une croisière à destination de New York. Tous sont des figures de comédie superficielles mises en scène de façon très rudimentaire par Yves Mirande, dont je regrette qu'il n'a pas imaginé d'imbriquer ces petits bouts d'histoires entre eux et que pas même la seconde partie du film, qui prend un tour bien modeste de comédie policière, toujours à bord du Normandie, n'ambitionne de faire converger vers un dénouement commun.
La réalisation de Mirande est une simple affaire de montage. Les mini-intrigues qui forment le scénario se succèdent platement dans une alternance sans imagination ni astuce. Un journaliste fauché et amoureux (Claude Dauphin), des policiers en mission (Jacques Baumer et Michel Simon), une secrétaire (Gaby Morlay) en goguette avec son patron: ce sont quelques uns des personnages qui ont réservé leur cabine dans un film pas plus riche sur le fond que sur la forme.
Les numéros d'acteurs sont modestes et on n'y trouvera pas la qualité d'écriture de certaines comédies de la même période. Pour résumer la légèreté du film, notons l'emploi pour le moins inabouti de Jules Berry spoiler: , en manager de miss, plutôt maquereau, qu'on aperçoit dans deux courtes scènes
et qu'on ne revoit plus, complètement oublié par le scénario ou sans doute effacé au montage.

Excelent film ,avec des grands acteurs j'ai passé une très bonne soirée .

Une pure fantaisie comme on en faisait tant durant la décade 40/50 .En ce temps là les gens des villes allaient au cinéma chaque semaine, ne se prenaient pas la tête et applaudissaient en silence et sans arrières pensées leurs amis acteurs. On allait au cinéma pour voir des humains, des gens qui nous ressemblent mais plus drôles et forcement plus expansifs. Ce film est exactement cela avec une kyrielle de grands noms et en plus une incroyable publicité pour la France. Notre paquebot ''le Normandie''et notre pays y sont mis outrageusement au premier rang avec une fin d'un patriotisme achevé. Il est difficile de dissocier les personnages, tous réussis, mais j'ai une préférence pour Gaby Morlay que je ne louerai jamais assez, pour Michel Simon aux mimiques incroyables et pour Marguerite Pierry en épouse fatiguée trop heureuse de pouvoir surveiller la jeune maîtresse de son mari. Une fois de plus, on ne sait pas exactement qui est le vrai metteur en scène puisque les noms de Mirande et de Lacombe sont associés sur le générique du départ. C'est un peu dommage Mirande tout seul est exceptionnel, témoin ‘’Baccara’’. Avec Lacombe ou Decoin c'est un peu moins bien.