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🎬 RENGER 📼
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0,5
Publiée le 16 avril 2024
Éléonore est une superbe jeune femme d’une vingtaine d’années qui a perdu ses parents et son bras gauche lors d’un accident. Elle vit dans un orphelinat jusqu’au jour où un magistrat de province lui fait part de vouloir la prendre sous sa protection…
Basé sur un scénario de Roland Topor (Marquis - 1989), L'Orpheline avec en plus un bras en moins (2012) détonne par sa singularité, à commencer par son manque de budget qui transparaît dans tous les plans du film. A la réalisation, on retrouve Jacques Richard, co-réalisateur du documentaire sur le sadomasochisme D/s (2011).
Côté mise en scène, c’est filmé et interprété comme une sitcom d’AB Production (c’est dire le niveau…). Entre le jeu des acteurs hasardeux et le cabotinage de certains, tout sonne faux, même les costumes (ou accoutrements) sont ridicules. Assez rapidement, on a surtout cette désagréable sensation d’être devant un film fauché de Jean-Pierre Mocky, avec ses grandes gueules du cinéma français (Jean-Claude Dreyfus en vicelard libidineux et Dominique Pinon), aux côtés de Melvil Poupaud. Signalons tout de même la présence de la radieuse Noémie Merlant (Jumbo - 2020) qui obtient à 21 ans (le tournage s’est déroulé en 2009), son tout premier grand rôle au cinéma et illumine ce film de part sa présence.
Pour le reste, c’est foncièrement mauvais et étrange (ce côté théâtral, des décors contemporains et médiévaux), avec ses innombrables plans boobs et petites culottes purement gratuits, le réalisateur se complait à filmer ses actrices dans le plus simple appareil, les seins à l’air (alors certes, on ne boude pas notre plaisir de voir Noémie Merlant se savonner la poitrine… mais franchement, ce genre de scène était vraiment inutile).
Enfin, pour la petite anecdote, le film a été réalisé en noir & blanc mais a été exploité en salles (en sortie technique) en couleurs.
POURQUOI NE PEUT-ON PAS VOIR CE FILM ??? Indisponible en VOD, indisponible en DVD ? Donnez-moi une explication, merci. (obligé de mettre des étoiles pour poser ma question dans cette rubrique)
Un film de Jacques Richard (2012) d'après une pièce de Roland Topor (1938-1997) avec Noémie Merlant et Jean-Claude Dreyfus (excellent). On se demande bien pourquoi certains films sont condamnés aux salles confidentielles alors que des navets ont droit aux grands circuits de distribution. Ce film est truculent en diable, iconoclaste, politiquement incorrect, l'histoire est intéressante, les personnages féminins sont bien agréables et très décontractés (en revanche deux des personnages masculins ne sont pas trop à la hauteur). Les références abondent notamment celle du serviteur hindou qui semble sorti tout droit de l'univers de E.C. Jacobs. Parmi les curiosités "toporiennes" : une scène ou Jean-Claude Dreyfus donne la fessée à Caroline Loeb et une scène au cimetière où sur la tombe de la mère du juge on voit une femme avec trois seins ! Un bon moment de cinéma !
J'ai passé un bon moment avec L'Orpheline avec en plus un bras en moins (pas autant que Dreyfus)... Décalé, déjanté, des clins d'oeil scénaristique (le "merci Bernard" entre Loeb et Pinon trop gros pour ne pas en être un) et surtout cynique ! Bel hommage à la région vinicole du bourgogne et au pataphysicien !
S'il pouvait y avoir sur nos écrans davantage de films de la veine de "L'Orpheline...", cela nous sortirait enfin des aléas du couple après 7, 15 ou 38 ans de vie commune, des problèmes liés au métissage en milieu urbain ou au surendettement de la classe ouvrière, qui composent actuellement l'essentiel de la production cinématographique hexagonale. En effet, "L'Orpheline..." est une bouffée d'oxygène dans le marasme ambiant et voir ce film revient un peu à entrer dans une confiserie géante après des décennies de régime hypoglycémique ! Ce film, sans prétention aucune, est à la fois envoûtant et jubilatoire. Les esprits pudibonds ne manqueront pas de s'offusquer de voir Dreyfus dévêtir de nubiles jouvencelles, ou Pasquale d'Inca se délecter du spectacle de sa filleule à sa toilette. Mais ce film ne peut se regarder qu'avec les yeux d'un éternel adolescent, c'est à dire avec curiosité et gourmandise !