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Max Rss
199 abonnés
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2,0
Publiée le 20 mai 2019
Uwe Boll : désigné comme étant le plus mauvais cinéaste contemporain, le Ed Wood du 21ème siècle. Est-ce vrai ? Je n'en sais rien, je ne connais pas son oeuvre. Mais, sincèrement : peut-on faire plus mauvais que W.S Anderson ou Megaton ? Bref. Voilà bien longtemps que je voulais voir ce film. Maintenant que c'est fait, un mot me revient en tête : violence. En effet, le personnage principal nage dans la violence du début à la fin. Une violence à laquelle il s'expose lui-même. Il assiste, stoïque à la saignée d'un poisson dans le cadre de son boulot. Via ses enregistrements vidéos, il s'expose à la violence télévisuelle en regardant le Juste Prix, il s'expose à la violence envers les hommes et les animaux en regardant des mises à mort, il s'expose à la violence sexuelle via des films pornos encore plus dégueulasses que dégueulasses. Et, pour terminer "en beauté", il cède lui-même à la violence. Que dire ? A cause d'un budget rachitique, l'image est juste bien moche. De plus, Boll incorpore de trop nombreux ralentis dont il ne sait pas se servir (mais bon, tout le monde ne peut pas être John Woo) et use trop des replays. Mais, il faut bien reconnaître que parfois, on arrive à se laisser happer par cette ambiance morbide. Et certaines séquences, bien que trop étendues, font froid dans le dos. Ce n'est pas bon, mis ce n'est pas mauvais, c'est un délire étrange.
Uwe Boll dans toute sa splendeur ! On comprend mieux après ce film pourquoi il est catalogué comme étant le pire réalisateur de notre époque. On peine à comprendre le cinéaste ! Amoklauf (1994), c’est l’histoire d’un pauvre type reclus chez lui entrain de regarder des immondices à la télévision. Entre Le Juste Prix, des mises à mort et des films pornographiques, on ne tarde pas à comprendre qu’il ne tourne pas rond ! En pleine crise de nerfs, il se met à décimer tous les individus se trouvant sur son passage (clin d’œil évident à Chute libre - 1993). Uwe Boll ne parvient jamais à convaincre, utilisant trop souvent les ralentis ou les « replay » lors de certaines séquences, le film ne cesse d’accumuler les longs plans fixes sans réels intérêts, ajoutez à cela, que le film ne comporte presque pas de dialogue, seule de la musique classique prédomine et ce, durant toute la durée du film (65 minutes). Uwe Boll met notre patience à rude épreuve !
Vu aujourd'hui dans le cadre de l'Etrange Festival de Paris... Souvent comparé à Ed Wood pour son absence totale de maîtrise du cinéma et son mauvais goût hors du commun, Uwe Boll signe avec Amoklauf un authentique nanar. Provocant et d'une laideur exténuante, le film se laisse pourtant regarder avec un plaisir certain : on pense au Angst de Gerald Kargl à la vue des images et de l'intrigue. Le scénario, on ne peut plus basique voire simpliste et creux, semble non seulement s'inspirer du film cité précédemment mais aussi d'une bonne partie de films du genre : quoi de plus classique - dans le cinéma d'horreur - qu'un serial killer en proie au plus parfait des pétages de plombs ? En d'autres termes, rien de très original dans le propos ( on passera sur la pseudo-critique de la société allemande présentée par le réalisateur qui - à mon humble avis - ne sert que de prétexte à la violence extrême du métrage ), mais l'énergie est présente, et c'est déjà pas mal. Au final, Amoklauf doit être vu comme un délire sympathique et pas très reluisant. Si tel est le cas, vous aurez peut-être une chance de passer un ( très ) bon moment...
Amoklauf a été tourné par Uwe Boll, qui pensait que c'était là son dernier film. Il n'en est heureusement rien, mais attardons nous un peu sur ce moyen métrage de 52 minutes. C'est contemplatif. Ce n'est pas peu dire que j'ai été incroyablement surpris par ce style d'Uwe que je ne connaissais pas, à savoir filmer comme l'avaient fait Buttgereist dans Schramm ou Kargl dans Angst. Avec ce style particulier, Boll filme le vide de l'existence : le néant du quotidien d'un individu, rythmé par son visionnage en boucle d'émission de télé enregistrées ou de porno de bas étage, son repas au restau, ses longues périodes d'ennui... On sent que le réalisateur veut faire passer un message sur certaines périodes de solitude de notre existence. Là où il se plante, c'est qu'il voulait susciter de l'indifférence lors des meurtres chez le spectateur, car la vie qu'il dépeignait ici était absurde. Manque de pot, si on est indifférent aux meurtres, c'est qu'on est en dehors du film. Les longs plans contemplatifs ont peu à peu raison de notre patience, et malgré une certaine esthétique dans le cadrage (si si, même si les décors sont très moches), on s'ennuie grave avant le pétage de câble final (qui ne mène d'ailleurs à rien). Un visage inattendu du personnage Boll se découvre, mais il n'a pas la force de ses modèles.
Pénible à regarder tant c'est interminable, ce qui est un véritable exploit pour un film de 58 minutes ! C'est long, il ne se passe rien de notable et mise à part la scène d'introduction, le reste sent le réchauffé. Mieux vaut alors se tourner vers son cousin autrichien "Schizophrenia", plus ancien certes, mais diablement plus efficace !
Plus une expérimentation du "vide" qu'un film narratif. Je suis assez fasciné par les cinéastes qui osent filmer l'ennui, l'abandon, la tristesse, la perte, l'absence… frontalement. Ici Boll pousse loin l'expérimentation. Il faut croire que, comme le dit le dicton, "la nature n'aime pas le vide" et que la finalité du "trop vide" (ici existentiel) est l'éclatement de la violence. Après avoir abusé de très longs plans séquences sur des écrans de tv avec des séquences entières du Juste Prix, d'une mise à mort craspec sur chaise électrique (jusqu'à éclatement globulaire) ou d'un film porno (où tout est montré, jusqu'à l'éjaculation faciale); après avoir filmé sur toute la longueur un mec qui se vide de son sang après s'être taillé les veines, après avoir vu le "héros" manger des miettes de pains, s'ennuyer sur son lit, se masturber, etc., etc., on a effectivement droit à un massacre final en bonne et due forme (par contre, pas assez violent à mon goût pour contrebalancer la première partie) où notre "fantôme social" fait du tire au pigeon sur une bande de jeunes au hasard. Toujours remplir le vide comme on dit. Au final, Uwe Boll m'a bien surpris avec ce moyen-métrage, c'est assez rare pour le noter.
Je me suis procuré AMOKLAUF dans l'édition que Sin'Art propose, en version uncut et avec sous-titres français. Je pense que c'est la seule édition digne de ce nom. LE film dépressif par excellence. Gaspar Noé passe pour un gentil à côté, même si ses films avec le boucher ont plein de points en commun. En fait les deux cinéastes racontent un peu la même chose, mais pas de la même façon. Là où Gaspar offrait une sorte de second degré bien à lui pour enrichir ses oeuvres d'une double lecture, Uwe Boll traite son sujet dans une seule ligne : il frappe là où ça fait mal. Le citoyen lambda qui déprime devant sa télé, qui bosse comme tout le monde, qui tourne en rond, qui se branle devant un porno, et qui finit par péter complètement les plombs, est filmé comme un être déçu, humilié, conscient, on pourrait dire intelligent. Pourtant, il ne dira pas un mot durant tout le film... Ce qu'il finit par faire est du domaine de la logique. Vous me direz, on peut dire la même chose de Noé et son boucher. Certes. Sauf que devant le film d'Uwe Boll, je ne me suis pas marré une seule fois. Alors que clairement, Noé et Nahon me font rire dans leurs excès. Il y a donc une vraie différence de traitement. Uwe Boll explique dans une interview récente que ce film est un autoportrait, où le personnage finit par faire ce que lui-même s'est retenu de faire. Ce cinéaste se situe au-delà de la misanthropie, et il transforme en symphonie toutes les pensées macabres qui le hantent, et qui hantent plus d'un être humain sur cette Terre. Certaines scènes sont insoutenables dans leur contenu, leur longueur... Ce film fait mal, il pousse à la honte de l'être humain. AMOKLAUF, un film culte qui entre dans le panthéon de mes films cultes.