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    Restless
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    3,8
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    243 critiques spectateurs

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    stillpop
    stillpop

    81 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2011
    L'histoire de la petite mort.
    Le premier film de Van Sant sur des hétéros !
    Enfin, la fille est plus qu'androgyne et ils sont toujours aussi jeunes mais bon, le maître se diversifie vers des horizons plus formatés. Pas pour plaire au grand public en tout cas, puisque ces personnages sont clairement borderline ! Et très bien fringués par ailleurs.
    Le sujet est mélodramatique en diable, mais vous pensez bien qu'on échappe à la mièvrerie ou la médiocrité, on n'est pas chez un Gugusse quand même.
    C'est beau, vraiment très beau, pas grâce à la pellicule, pourrie et légèrement floue, on se croirait dans un scopitone des sixties, mais grâce au choix des poses, des endroits et des acteurs.
    Pendant tout le film, je me suis demandé a qui me faisait penser le jeune dandy, et j'ai compris immédiatement en voyant le nom de famille sur l'affiche, en sortant !
    Le propos est passionnant, adulte, grave et léger grâce aux efforts de ces deux jeunes gens qui veulent une belle fin.
    Contrairement aux critiques officielles qui réfutent un bon classement à un film mineur de la part de l'auteur, j'aurais tendance à penser qu'il s'agit d'une œuvre majeure car elle fait l'impasse sur les gimmicks habituels pour s'épurer et ne donner que le propos, qui est fort beau et accessible. Encore bravo pour cette remise en question. Il est vrai également que de recourir à des acteurs professionnels change aussi la donne pour le réalisateur de Portland.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 janvier 2012
    Le thème de la mort est le sujet philosophique le plus compliqué à traiter au cinéma, car s'il n'impose pas d'idées il reste trop flou, et s'il impose des idées il oppose par la même occasion les critiques et les spectateurs. Gus Van Sant choisi donc de se tourner vers un subterfuge idéal pour contourner ces difficultés et se permettre de ne pas aller trop loin dans une certaine vision du thème, sans laisser pour autant un arrière goût amer. Ce subterfuge là, c'est de se placer du côté de celui qui perdra un être cher, et non pas du côté de celui qui perdra la vie. Et quelque part, on pourrait penser que c'est égoïste de se placer de ce côté là, car finir le film sur un vide absolu, dans lequel il n'y a ni sentiments, ni souvenirs, ni vie, ça n'aurait pas le même effet. Le positivisme l'emporte sur le négativisme, mais à quel prix moral ? ...
    ... Mais je le répète, le subterfuge est idéal, car finalement, si il fonctionne et si le film reste cohérent du début à la fin, c'est car il ne parle pas de la mort. Non, il parle de l'adolescence. D'une adolescence qui dans le cas présent ne peut se permettre de communiquer qu'à travers la mort, soit de manière physique, soit de manière métaphorique. La mort n'est pas le thème du film, la mort n'est pas une fin, mais un moyen, au service des trois protagonistes ; et ce moyen, aussi nauséeux puisse-t-il paraître, il est jovial, il est touchant, il est rassurant, que ce soit à travers le cadrage ou les mouvements de caméra, ou à travers les personnages et leur message.

    Enoch et Anabel, le jeune couple d'amis/amants se rencontrent de manière aussi fugace qu'ils se quittent. Et, aussi curieux cela soit-il, on a l'impression qu'une certaine barrière est nécessaire à ce couple pour communiquer. Comme je le disais, la mort est un moyen, et cette barrière c'est la mort.

    Leur rencontre s'opère dans une cérémonie mémorial, leurs discussions relèvent toujours de la comédie, que ce soit par l'intermédiaire de scénettes qu'ils jouent volontairement, par l'intermédiaire d'un personnage-fantôme, de cimetière, de morgue, de fête d'Halloween... La mort devient comme un jeu pour eux, un espace intemporel dans lequel ils se retrouvent et partagent des choses, et dans cet espace là, plus rien n'importe, ni la maladie, ni la dépression, ni le monde extérieur. Dans toutes ces scènes, on retrouve toujours une construction narrative quelque peu maladroite, que ce soit dans l'enchainement des séquences ou dans leurs constructions internes. Et cette maladresse renvoie au monde adolescent, et lui en confère toute sa magie et son omnipotence, symbolisée par ce jeu d'acteurs timides, timorés, qui fait unisson avec la manière de filmer et de monter.
    Monde d'adolescents, dont les autorités parentales semblent absentes ou intermittentes (d'ailleurs, cela est retranscrit par la simple présence d'une soeur d'un côté, et d'une tante de l'autre), qui laisse planer cette illusion naïve qui se couple pourtant à une maturité impénétrable. Monde de contradictions, moral ou physique, puisque la vie semble habiter la malade, et la mort semble habiter le bon portant. La barrière devient floue, et les deux côtés se mélangent et se partagent, comme la naissance du duo et le lien profond qui les habite. Monde d'enfance aussi, peu évoqué, assez subtil, mais qui renvoie à la nostalgie adolescente : Devant un terrain de jeux occupé par des enfants, ou dans une soirée d'Halloween où les petits règnent en maîtres ; on retrouvera le symbole de cette enfance passée, mais qui perdure par la présence et l'importance des bonbons...

    Je ne détaillerai pas outre mesure l'importance accordée au monde naturel et à sa paisible liberté car sinon j'en aurai pour des pages... Je me contenterai juste de dire que l'image des oiseaux et de l'"envol" est fortement présente et qu'elle donne un visage à la vie, et à la mort, duquel on est attendri, et dans lequel on trouve une certaine quiétude (quiétude prônée par le film en lui-même, dont le message s'impose du côté du positivisme).

    En fin de compte, avoir une partie entière consacrée à l'histoire d'Hiroshi (ma?), ce troisième personnage plus important qu'il n'y parait, donne une structure parfaite au film. Personnage dont le but est clair, et qui contraste avec ce que j'ai pu dire au tout début, puisqu'il se place lui du côté "néantisé" (quel mot barbare). Son histoire, aussi brève soit-elle, renforce la puissance du message. J'apprécie au passage la scène de respect accordée aux morts de Nagasaki, elle est certes courte, mais elle a un rôle prépondérant. On part d'une blague idiote à ce passage, que je suis content de retrouver dans un film, et qui remet un peu certaines choses à leur place, certaines choses que nous n'aurions jamais du connaître, et qui, à défaut de pouvoir être effacées, ne doivent pas être oubliées...

    Quand vient l'heure, les mots ne suffisent pas et ne sont pas nécessaires, les images restent et perdures, inutile d'en rajouter : Speechless.
    Peyton28
    Peyton28

    24 abonnés 331 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 septembre 2011
    Belle histoire, mais sans plus, les deux acteurs principaux, Henry Hopper et Mia Wasikowska jouent très bien, il n'y a pas de doute là- dessus, c'est un film à voir une fois, un soir, chez soi, comme un bon film du dimanche soir. On sent bien que l'intention du réalisateur est de nous faire pleurer volontairement, et ça, je n'aime pas que l'on essaie de nous tirer les larmes des yeux, juste pour que le film soit meilleur, et bien, pour le coup, ça n'a pas marché, je n'ai pas versé une seule larme pour ce film...
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    75 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 septembre 2017
    Sur le papier l'un des films le plus simple et le moins ambitieux de son auteur, "Restless" est doté d'un charme qui fait son succès. La mise en scène est stylisée, sans tomber dans des effets tape à l’œil, ce qui permet de représenter avec beaucoup de classe ses personnages. Gus Van Sant est presque le seul cinéaste qui arrive à rendre un tel film touchant et non niais. Chaque scène est d'une grande pureté, dégage une véritable sincérité et ne tombe jamais dans les canons habituels du genre. Le cinéaste américain reprend sa fascination pour la mort pour proposer un film touchant, dans laquelle il distille l'émotion avec beaucoup de classe et de douceur. Aussi beau que soit le film, il reste assez léger, moins ambitieux qu'un "Harvey Milk" ou moins poignant qu'un "Éléphant" mais ça n’empêche "Restless" de s'affirmer comme un beau moment de cinéma, un film poétique qui touche avec simplicité.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 octobre 2012
    You can get a lot done in three months.

    C'est brillant, rêveur, charmant, cruel, larmoyant, décalé, poétique... merveilleux! Voilà une critique très objective et constructive mais il est rarement possible de théoriser les coups de cœur!
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 12 décembre 2012
    Je pourrais aisément reprocher à " Restless " le fait de vouloir trop se détacher des autres films du genre. Loin de tomber dans le cliché et plutôt abouti, " Restless " s'impose comme un film dramatique qui fonctionne au début mais qui chute, justement, vers la fin. Une construction narrative trop rapide à mon goût, des acteurs pas assez convaincants ( je ne parle pas du fantôme ), un univers bien trop morbide... " Restless " restera un film très moyen du grand Gus van sant, selon moi.
    A trop vouloir sortir du " déjà vu ", le film ne parvient pas vraiment à m'emporter et je me suis, de ce fait, ennuyé pendant la dernière demi-heure. Comment un film aussi rapide en soi peut-il praitre aussi long ? Et les plans ? Me voilà déçu, bien que sachant que Gus van sant s'impose comme un réalisateur hors-du-commun, sa manière de filmer m'a laisser de marbre ( trop de plans répétitifs et beaucoup trop longs, des scènes quasi-inutiles ) Bref, je comprend facilement qu'on ait pu aimer ce film, car c'est vrai que l'on passe un bon moment, si toutefois on est pas en pleine dépression...
    On m'avait dit tellement de bien de ce film que oui, j'e suis peut-être éxigeant quant à ma note, mais je trouve que là, le bouchon a été poussé un peu trop loin et qu'il n'en fallait pas tant pour nous faire comprendre la complexité de cette histoire ( très belle en soi ) Déçu également, car l'histoire d'amitié aurait davantage fonctionné ( l'amour prend le dessus, en arrivant trop vite, sans qu'on comprenne vraiment ) On a également du mal à s'identifier aux personnages : personnage masculin bien trop ambigu, personnage féminin que l'on cerne mal...
    Film à voir, avec sa copine, un dimanche après midi pluvieux.
    Marie Breton
    Marie Breton

    67 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 avril 2012
    Difficile de donner une note à ce film, parce qu'il est difficile d'imaginer qu'une telle histoire puisse se produire (passé des personnages, attitude actuelle, pureté conservée... Je ne prétends pas être experte en psychiatrie, mais quand même. Quand c'est trop fantasmé, ça me bloque). Tout est très poétisé, très dramatisé, trop "scénarisé" en somme.
    Malgré tout, on se laisse avoir volontiers par l'aberration qui se déroule sous nos yeux, alors ça vaut quand même ces deux étoiles et demi.
    Septième Sens
    Septième Sens

    84 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2013
    Le cinéma de Gus Van Sant a toujours été profondément humain. Il aime suivre ses personnages (fragiles la plupart du temps) de près afin de comprendre leurs actes et leurs façons de penser. De plus, le cinéaste arrive à capter ces moments de grâce qu'on lui connaît, avec cette légèreté qui lui est propre. Il n'y a qu'à citer Elephant ou Paranoïd Park pour comprendre cette manière de faire. Et pour notre plus grand plaisir, Restless ne déroge pas à la règle et réunit la plupart de ces éléments. On suit ici l'histoire de Enoch et Annabel, deux personnes se rencontrant lors d'un enterrement. L'un a un fantôme comme ami imaginaire, et est attiré par la mort depuis que ses parents ont disparu dans un accident de voiture. L'autre a un cancer en phase terminale mais est une amoureuse de la vie et de la nature qui l'entoure. De là va débuter entre eux une histoire d'amour singulière flirtant avec la mort. Ce qui est intéressant dans ce film, c'est l'évolution progressive des personnages. Avec justesse et sobriété, Wasikowska et Hopper arrivent à donner de la matière aux protagonistes qu'ils incarnent. Au fur et à mesure du récit, on se rend compte de l'incertitude et de la faiblesse qui enveloppent ces personnages, leur donnant une totale humanité. Quant au rapport à la mort, on aurait pu redouter que le récit tombe dans le pathos. Bien au contraire, il n'est pas glauque mais poétique (la scène de la « fausse mort » d'Annabel est magnifique). Et lors de l'enterrement, Gus Van Sant termine en beauté et préfère au monologue douloureux la nostalgie des bons moments. Comme si l'image, essence même du Cinéma, était bien plus évocatrice que n'importe quel discours.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 octobre 2011
    A première vue le pitch est banal : ils s'aiment, elle va mourir, ils profitent du temps qu'il reste. Ça aurait pu en rester là et produire une énième comédie romantique sur le sujet. Sauf que là, l'élément central c'est bien cette maladie, qui se fait apprivoiser par chacun des personnages, d'une manière très personnelle. On ne cherche pas à nous tirer des larmes, on nous invite plutôt à comprendre comment chacun peut appréhender la mort.
    BATNICO76
    BATNICO76

    18 abonnés 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 septembre 2011
    Deauville 2011 : L'avantage avec Gus Van Sant c'est qu'on sait, éperdument, qu'il sait (...) filmer de jeunes acteurs, dans la peau de personnages mélancoliques, passionnés et tourmentés. Cette fois ils sont deux, s'aiment, mais leurs amour est impossible car la ravissante Annabel est en phase terminale. Un drame qui malgré son sujet démoralisant est traitée avec beaucoup d'humour et de bonté! Les deux jeunes héros sont exquis, principalement Henry Hopper, révélation masculine de grande plaisance. N'oublions pas sa partenaire sous les traits de la lumineuse Mia (attention___) WASIKOWSKA, réaliste et réelle. De belles images, de belles musiques, un beau sujet, pour un film léger, qui s'en surprendre ni bouleverser, donne du bonheur gratuit. Pourquoi en vouloir d'avantage?
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 janvier 2013
    Très bon film d'une romance originale et touchante qui fait rêver! A aucun moment le film ne tourne au pathos, les 2 jeunes acteurs sont excellents, la BO s'accorde très bien au tout, rien à dire.
    Un film à voir!
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    79 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 octobre 2011
    cette fois, je mets 5 étoiles! Subjectif ? Toujours...Quelque chose me bouleverse dans les films de Van Sant (Elephant, Last days, Paranoïd park):

    une distance et en même temps, une approche de "l'âme insondable" des jeunes. Cette sorte de légèreté, de proximité avec le dérisoire qui dissimule les blessures les plus profondes....Une relation au temps, à la durée, différente.

    Gus Van Sant a tant de talent; il est sans cesse sur le fil du rasoir. Restless aurait pu être un film "cul-cul", à l'eau de rose, au lieu de quoi, c'est une superbe dissertation, une ode à la vie, à l'amour,à la mort, au miracle d'une rencontre.

    Tout est d'une infinie délicatesse..

    Gus Van Sant parvient à regarder le monde, avec les "lunettes déformantes" des jeunes...

    J'ai cherché (sans succès?) le sens de sa relation avec le kamikaze japonais de l'époque Pearl Harbour ??? Comme le choc de la voiture des parents d'Enoch ???
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 5 mars 2013
    Un beau film. La preuve qu’avec une histoire toute simple, un bon réalisateur peut faire quelque chose de tout à fait correct. Mia Wasikowska confirme qu’elle est une vraie star en devenir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 octobre 2011
    Pas mal du tout. Chaque personne a son avis, ce que je trouve bien dans ce film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 octobre 2012
    Je sors à peine du cinéma. J'ai adoré ce film. Une histoire d'amour peu banale entre deux être fascinés par la mort. Lui cherche à vivre ce qu'il a manqué, elle tente de se préparer au mieux. Ces deux personnages vont se trouver, s'aimer et vivre ensemble un condensé de vie dans une période qui les rapproche de l'inévitable séparation. Ce couple improbable va alors nous offrir quelques scènes d’anthologies. En premier lieu spoiler: celle de la fausse mort d'Annabel, qui m'a semblé tellement vraie que j'ai marché à fond jusqu'à la révélation, ensuite (ou plutôt d'abord dans le déroulement du film), la "présentation" d'Annabel par Enoch à ses parents qui est elle aussi formidable
    . Et enfin, la dernière scène, absolument magnifique et qui démontre que certains souvenirs valent tous les discours du monde.
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