En allant voir ce film, je jubilais déjà à l'idée que j'allais complètement DÉMONTER Gus Van Sant, réalisateur insupportable que je déteste. Déjà parce que ses films sont chiants à mourir, mais sutout parce qu'il passe pour faire du cinéma "indépendant" (oui, oui, bien sûr ! C'est super indépendant Gus Van Sant, d'ailleurs Dany Elfman qui compose ses musiques de films est un musicien complètement underground, vous saviez pas ?) DE PLUS, les gens croient qu'il fait des films avant-gardistes, qui feraient soi disant évoluer le cinéma, c'est ce qu'on a dit d'Elephant par exemple. Parce que suivre des ados attardés et les filmer de dos pendant vingt minutes, c'est vraiment novateur pour vous ? Bon, j'en reviens à Restless, qui, côté innovations, est plutôt timide. Le pitch de début, c'est exactement le même qu'Arnold et Maud ! Et puis l'ami imaginaire, tout ça c'est du vu et revu, les ados fascinés par la mort... Mais la façon dont ils l'appréhendent est assez judicieuse, je dois dire, parce qu'elle n'est pas triste (sauf par moments où il y a beaucoup - peut-être trop - d'émotion.) Et y a beaucoup de passages très drôles, plus on avance et plus il y a de trouvailles. Bref, ce film m'a plu. Donc, oui, Gus Van Sant ne fait pas que de la daube, mais c'est plutôt l'image qui l'entoure qui m'agace. C'est un des rares films de lui qui m'a plu, avec Mala Noche et Drugstore Cowboy.