Le film raconte une magnifique histoire d'amitié entre Daniel, né trisomique donc différent mais bien inséré car ayant fait des études et Laura, belle plante torturée par son passé. Ils se rencontrent sur leur lieu de travail et vont devenir les meilleurs amis du monde même si inévitablement Daniel tombe amoureux de Laura.
Aucun pathos, tout est juste comme il faut. Deux êtres chahutés par la vie qui se rencontrent et se comprennent tout simplement sans se soucier de ce que peuvent penser les autres.
Yo también ça veut dire "moi aussi". Moi aussi j'ai le droit de vivre, d'être aimé, d'aimer, d'avoir de la tendresse. Chose qu'on a du mal à octroyer dans nos sociétés dites modernes à ceux qui comme Daniel sont "différents". Peu de films ont parlé aussi bien de ce que peut ressentir une personne née trisomique, de ce que vivent les parents, ceux qui choisissent de considérer leur enfant comme "normal" et ceux qui le traitent comme un enfant toute leur vie.
Un beau film émouvant et drôle qui donne une patate d'enfer!
Cette histoire de deux handicapés, lui handicapé mental avec un chromosome supplémentaire mais très bien intégré dans la vie sociale (grâce à l'acharnement constructif de sa mère) elle handicapée affective (à cause de l'acharnement destructif de son père) ne sombre jamais dans le pathos ni le voyeurisme. Bien au contraire puisqu'elle développe la voie qui conduit à la compréhension de l'autre. Beau film, toutefois certaines scènes sont tournées caméra à l'épaule et c'est un peu dommage.
Sur un sujet délicat et généreux (la trisomie 21) le film mêle les émotions en passant du rire à la profondeur avec une certaine justesse....Malheureusemnt le scènario est pluto faible et on a l'impression d'assister à des tranches de vie collées les une aux autres sans qu'un lien majeur se dégage ou une vraie histoire...On est dans le pur affectif mais là encore je trouvé que le film bégaie maladroitement car la relation entre l'homme trisomique et la femme légère reste pour le moins superficielle même gênante et presque lourde..La fin du film en témoigne...Bref une histoire d'amour peu crédible avec certains passages à la limite de la lourdeur...Dommage le sujet était beau..
Dieu que ce film est dérangeant et met parfois mal à l'aise ! Mais je ne regrette pas d'être allé le voir, bien au contraire. Quel courage de la part de tous, acteurs, producteurs et réalisateurs d'avoir osé faire ce film magnifique et plein d'humanisme et d'espoir sur les gens "différents". Je ne sais pas si ce film changera quelque chose sur notre manière de regarder les trisomiques (et en même temps les handicapés en général). Mais il m'a permis de réaliser que derrière de lourds handicaps il y a aussi la sensibilité, l'affection, l'humour, l'amour, la joie et -- hélas -- aussi la souffrance. Un film précieux, malheureusement parfois un peu brouillon, et à voir de toute urgence.
Il est vrai que la façon qu'ont eu les réalisateurs d'aborder le thème de l'amour chez les trisomiques est intéressante dans le sens où ce film ne tombe pas dans la mièvrerie, le misérabilisme, ni dans le larmoyant. Mais que c'est long et parfois ennuyeux sur certaines scènes... Dommage, car avec un sujet aussi délicat, les réalisateurs s'en sortent plutôt pas mal.
" Yo Tambien " est un joli film, mais pas un chef d' oeuvre . Beaucoup de sensibilité, mais pas de sensiblerie ; une tendresse allant crescendo au cours de l' histoire, pour ces deux oubliés de la chance , ( ainsi qu' un autre couple trisomique ,qui s' aime à la folie, et qui symbolise un message optimiste envoyé par les réalisateurs ) . Par contre, certaines scènes me paraissent inutiles , et sont là , à mon avis, pour rallonger le film . Elles n' apportent rien de plus à l' histoire, qu' on suivrait sans souci, si elles n' y étaient pas . Le propos sur la trisomie me paraît éloquent, d' autant plus qu'il est , en partie, basé sur la vie réelle du héros Daniel . Quant à sa partnaire, Laura, on apprend , vers la fin du film, pourquoi elle traine souvent une mélancolie, et une profonde déprime, quand Daniel n' est pas à ses côtés .
Mais qu'est-ce qu'ils ont les espagnols en ce moment? les organisations financières et commerciales internationales sautent à leurs gorges, pour montrer aux autres moutons nations qu'ils faut rester dans le rang et se faire tondre, et eux plutôt que de faire basse figure, remportent toutes les premières places dans les sports internationaux, et nous font des films petits bijoux comme celui-ci qui réussit à parler de cul et d'amour, d'intelligence lorsqu'elle est tolérance et de coeur, avec une grâce faite de simplicité quotidienne, sans chercher l'originalité pour ne pas trahir le sujet, et du coup, ô miracle, devenant le film le plus original et humain du moment, même devant inception! Bravo et viva espana ! Sérieux, allez-y. Oubliez le pitch" un débile et une paumée qui se kiffent", même si ça se passe au sud on est à l'opposé exact de "plus belle la vie", ça vaut vraiment le coup. 9a ne vous tire pas par les sentiments, mais par l'essentiel, nous rappelant en même temps qu'il existe.
Un mélange de rires, de sourires et de frissons durant ce très joli film qui traite d'un sujet tabou... On rigole et on s'attache vite à ces 2 personnages à la fois communs et anormaux.
Beaucoup de sensibilité dans cette histoire qui se passe de sensiblerie. Surprenante et magnifique découverte d'un Pablo Pineda qui porte littéralement le film. Quel acteur, mais quel acteur ! On est touché parce que c'est son histoire à lui qu'il raconte avec drôlerie, simplicité, naturel, poésie, peur, pleurs. Ainsi que celle de tous ceux atteints d'un handicap physique/mental qui les stigmatise et leur interdit une vraie place dans la société et une vie affective comme tout le monde.
Condamnés à la solitude pour cause de "défaut de fabrication", voilà ce que les héros de ce film veulent dépeindre et combattre. A coups d'espoir, de rêves, d'amour, de découragement, de révolte, et.........de danse ! Magnifique académie de danse qui leur permet d'exprimer toute cette soif de vivre et d'aimer que leur âme, leur coeur et leur corps couvent mais ne peuvent pas toujours exprimer.
Très beau film, très émouvant. En même temps, il y a beaucoup d'humour, de d'auto-dérision des handicapés. Les acteurs sont tous excellents, tellement vrais. Le film réussit le pari de faire rire avec un sujet grave : comment draguer la femme qu'on aime quand on est trisomique et qu'elle ne l'est pas ? Avec sobriété, beaucoup de questions sont posées dans le film, sans forcément donner de réponse unique. L'indépendance, le pouvoir de décision, la capacité d'être responsable, l'envie d'aimer... Et aussi le fait d'élever un enfant trisomique comme s'il n'avait pas de handicap. Sans jamais tomber dans le pathos, ce film traite d'une histoire toute simple, dont la complexité s'étoffe à mesure que l'on avance. Seul petit bémol : si le son est très travaillé, l'image est par contre vraiment sale, bougée, avec du grain... Peut-être un simili-effet documentaire. En tout cas ce n'est vraiment pas joli. Mais à part ça, un film merveilleux qui donne de l'espoir.
Imaginez que le rôle de Richard Gere dans Pretty woman soit tenu par un acteur trisomique surdoué. Yo, tambien, film espagnol réalisé à 4 mains, c'est un peu ça, une comédie romantique qui s'assume à fond, avec tous les ingrédients du genre, mais avec un héros, disons différent. Plus drôle que Gere, d'ailleurs, doté d'un humour sans limites, iconoclaste et étincelant, qui donne à cette histoire tous les droits, y compris de se moquer du handicap, et surtout du regard des gens "normaux". Le film est irrésistible, un cocktail de drôlerie/émotion/romance qui balaie toutes les réticences face à des ficelles scénaristiques parfois énormes. Le coeur palpite fort pour ce récit d'amitié amoureuse improbable, dont on souhaiterait tant un happy end, tout en sachant que ... Antonio Naharro et Alvaro Pastor peuvent être fiers de leur film, qui est à la fois l'un des plus drôles et les plus émouvants de l'année. Un grand bonheur.
Voilà un film à la fois drôle, émouvant, poétique. Une petite perle du cinéma indépendant, qui prône la tolérance et l'acceptation des différences. Laura et Daniel deviennent collègues de travail le jour où Daniel est diplomé. Chose étonnante, ce dernier étant trisomique. Et de là, va naître une amitié sincère entre les deux. Ponctué de chorégraphies magnifiques, et de l'incompréhension de l'entourage des deux protagonistes, ce film vaut vraiment la peine d'être vu, pour la qualité du jeu (prix d'interprétation pour Lola Dueñas et Pablo Pineda), le scénario, la bande-son... Il a également remporté plusieurs prix, dont le premier prix du festival de Bruxelles.