Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
DarioFulci
106 abonnés
1 412 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 20 août 2010
Rares sont les films à traiter des sentiments et de la sexualité à travers le regard de personnages trisomiques. "Le 8é jour" donnait la parole aux liens familiaux. Ici, une histoire d'amour toute simple traiter avec une simplicité désarmante. On ne pouvait pas faire mieux. Les deux acteurs principaux sont étonnants de justesse, et pourtant avec un sujet pareil il était facile de verser dans le mélo. Mais non au contraire. C'est frais, ça met du baume au cœur. Et la fin est excellente, loin des clichés.
Le droit à la différence. Et beaucoup d'amour. Le tout réuni pour un très beau film. Emouvant, juste, touchant droit au coeur ! Une grande surprise et une belle réussite.
Un film admirable, tout en délicatesse et tendresse sur un sujet casse-gueule. Qu'il y ait des spectateurs qui restent insensibles à ce genre de film prouve qu'il y a vraiment des gens pour qui le mot amour ne veut strictement rien dire...
Une vision très différente, voire surprenante, sur ce handicap. Une histoire forcément empreinte d'émotion, mais traitée avec finesse et tendresse, sur deux êtres fragiles et différents qui se rejoignent par amour. Sans oublier les histoires parallèles qui accompagnent les turbulences de leur relation. Un effort nécessaire sur la qualité de l'image. Vous ne les regarderez plus de la même façon....
Loin de tomber dans le misérabilisme, la mièvrerie ou le propos édifiant et moralisateur, ce film des deux Espagnols Pastor et Naharro aborde le handicap avec justesse, tendresse (mais juste ce qu'il faut) et même humour. Le personnage de Daniel est directement inspiré par l'histoire personnelle, exceptionnelle, de son interprète mongolien, Pablo Pineda. Ayant eu la chance d'être en permanence stimulé intellectuellement par une mère aimante et attentionnée, le jeune homme a réussi à faire des études supérieures dans un cadre et un cursus ordinaires. Dans la fiction "Yo, también" il rencontre Laura. Celle-ci est "normale", physiquement et mentalement, mais elle traîne un lourd handicap social, dont on apprend l'origine par petites touches. Le trisomique est d'emblée amoureux, et la jeune femme va réaliser de son côté la qualité de l'attachement qui la lie à Daniel. Mais pas d'"happy ending" de convention à attendre : l'apprentissage sentimental et sensuel du jeune handicapé ne sera qu'une étape nouvelle sur la route de celui qui veut vivre "normalement", comme il le répète à l'envi. Aux côtés de Pineda, Lola Duenas (vue chez Amenabar et Almodovar) réussit une superbe composition dans le rôle de Laura, fille facile par dégoût des hommes (fausse blonde avec racines, et très mauvais genre, à Séville) mais en fait grand coeur (retrouvant sa couleur d'origine, de retour à Madrid).
Un film vrai avec un jeu d'acteur juste, c'est très touchant et sincère. L'histoire est prenante et on se familiarise très bien avec les deux personnages principaux. Le réalisateur traite avec brio et humanisme ce sujet tabou.
4 693 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 24 décembre 2020
Deux étrangers forment une amitié qui leur permet de faire face à un monde souvent cruel. Yo, Tambien entreprend avec succès de remettre en question notre perception de la normalité mais beaucoup trouveront le film stimulant en raison de son sujet. Cependant il s'agit d'un regard honnête et intelligent sur la façon dont les personnes atteintes du syndrome de Down sont traitées à la fois par la société en général et par leurs propres familles bien intentionnées mais surprotectrices. Bien qu'il ait pu être exploiteur et condescendant le film conserve un sentiment de dignité dans le traitement de son personnage central. Une intrigue secondaire clé est centrée sur Luisa et Pedro qui souffrent également du syndrome de Down et qui veulent vivre une expérience de liberté mais qui ont moins de succès. Pineda qui souffre lui-même du syndrome de Down donne une représentation chaleureuse et naturelle, pleine d'humour et d'esprit. Il joue essentiellement un personnage qui présente un certain nombre de parallèles avec sa propre vie. Duenas est également très bon dans un rôle complexe et donne une performance chargée d'émotion. Les personnages principaux développent un rapport très fort et la véritable alchimie entre eux soulève le film. Le film se déroule à Séville et la réalisation est brillante mais discrète du film donne vie au lieu. Le film a été magnifiquement et délicatement réalisé par Naharro et Pastor mais certaines scènes de la seconde moitié laissent entrevoir un rembourrage inutile...
Yo, También est un film plutôt bon. L'histoire est vachement intéressante, j'ai tout de suite accroché au pitch. Lola Dueñas joue très bien et Pablo Pineda est franchement impressionnant. J'ai trouvé que ce film offrait une vision très juste de la trisomie, s'en moquant gentiment par moment, mais au final montrant qu'il s'agit d'individus comme les autres : avec un sens de l'auto-dérision, des doutes, des amis, … . Le film est émouvant par moment, drôle à d'autres. J'ai beaucoup aimé.
Le huitième jour avait déjà développé l'amitié possible entre une deux personnes dont l'une d'elle était atteinte de trisomie. Et avait également montré qu'ils pouvaient tenir un rôle dans le cinéma. Yo tambien va un peu plus loin, puisqu'il pose la question de savoir "quel type de relation amoureuse, voir physique, ils peuvent développer ?". Le thème est touchant et sensible, avec une touche d'humour mais personnellement, avec toute la volonté du monde, j'ai eu du mal à croire spoiler: qu'elle cède à la fin . Le résultat est bien !