Avis sur Shakedown

Un tremblement de terre en Californie ? Si, ça existe! Avec dans le cast, la belle Erika Eleniak, la star du petit ècran Rick Hunter et le fanatique Ron Perlman en fondateur du culte de l'armèe qui n'a pas vraiment le profil du braqueur de banque! Non "Shakedown" n'a rien à voir avec le tube entraînant de Bob Seger où Axel Foley amusait la galerie! il est question ici de braquage, de virus, de culte religieux, de sèisme et de bombe à neutron! Le rèalisateur s'en donne à coeur joie dans ce naveton catastrophe qui reprend toutes les ficelles du genre : secousses à l'emporte pièce, taules tout azimuts, dècors en carton et F / X du pauvre! La situation est chaotique et rien ne sera èpargnè pour l'aficionado pur et dur! Ne pas ratez la baston finale entre John McClane et le gangsta-black! Par une curieuse ironie du sort , le monde va prendre une dernière respiration avec ce Direct-To-Video et il sentira au fil des secondes le goût de la mort! Amen! Pour Erika, uniquement pour elle...

Bon, ben je traverse actuellement une forte zone de turbulence, avec très peu de bonnes surprises, et des films plutôt médiocre. Sur l’échelle du médiocre, ce Shakedown est une pointure. Honnêtement j’ai tenté le visionnage uniquement pour le casting hétéroclite, c’est tout, et il ne faut de toutes manières rien espérer de plus.
Les acteurs ne sont franchement pas top. Fred Dryer se contente de quelques apparitions. Ron Perlman a l’air de s’embêter royalement dans son rôle de méchant totalement en carton-pâte. Il se promène gauchement avec son blouson de cuir et son flingue à débiter des âneries pseudo-religieuses. Finalement les seuls qui ont l’air de s’amuser comme des petits fous ce sont Larson et Eleniak, qui passe tout le film ensemble, lui le joli blond, elle la jolie blonde. Franchement c’est bien le seul rare argument du film. Si les deux interprètes laisse à désirer niveau jeu, et surtout au niveau des personnages qu’on leur a confié (c’est plus du carton c’est du polystyrène), il faut reconnaitre qu’ils font preuve d’un entrain rare au milieu de l’horreur, et qu’Eleniak est toute mignonne.
Le scénario est un pot-pourri assez incroyable. Imaginez, on a un holdup up, un tremblement de terre, un virus, deux bandes de criminels, une bombe à neutron, rien que cela ! Toutes les catastrophes sont réunies, et c’est absolument n’importe quoi. Du début à la fin l’histoire ne tient pas la route (rien que l’introduction avec le laboratoire super secret avec deux péquenauds, bonjour) et le film se résume en fait ainsi : des fusillades, des fusillades, des fusillades, une scène sentimentale, encore des fusillades, une tirade religieuse de Perlman et des fusillades. Voilà Shakedown. Là-dessus faut ajouter une couche d’incohérences énormes (la scène du baiser la plus mal placée de l’histoire) et c’est dire si ce film est aussi rythmé qu’il est inconsistant. Car oui, il est rythmé, ça c’est sûr.
Visuellement Shakedown est un désastre absolu. C’est pire que le Déluge, je crois que ce métrage est dans le top 10 des films les plus moches de l’histoire du cinéma depuis les frères Lumière, et je pèse mes mots. C’est impossible de faire plus moche. La seule qui est à son avantage ici c’est Eleniak, c’est dire qu’elle doit être jolie dans la vie, car pour être belle dans ce marasme faut le faire. La mise en scène est totalement innommable. C’est d’un amateurisme sans nom, même un lépreux impotent ne pourrait pas faire pire. Le tremblement de terre c’est des saccades de la caméra, les stock shot sont intégrés n’importe comment, il y a des scènes qui sont complétement illisibles. Ça ne rime strictement à rien et je n’ai jamais vu des fusillades plus mal fichus que celles qui nous sont proposés. Même la seule scène de combat à mains nus est une anthologie de la nullité. La photographie est du même acabit. La plupart du temps l’image est complètement brouillée, floue, surement un effet spécial lorsque le tremblement de terre se déclenche, mais cela renforce la laideur de l’ensemble et les couleurs grises sont dégueux. Les décors d’ailleurs sont affligeants. La banque c’est un entrepôt, et le film se passe pour l’essentiel dans des couloirs gris sans aucun mobilier. C’est pire qu’à Alcatraz. Je passe sur les scènes d’action qui mordent continuellement la poussière (si vous ne pensez pas qu’un agent du FBI peut passer son chargeur à 5 mètres d’une cible et la raté malgré tout, alors vous risquez d’avoir du mal à adhérer à Shakedown). Enfin même la bande son est pathétique.
Non Shakedown touche complétement le fond. C’est de très loin je pense le pire film de Perlman, et la seule chose que j’ai retenu c’est le charme de la jolie Erika. Bon, pour être honnête j’ai bien rigolé parfois, mais c’est tellement raté, que c’est çà fait quand même souvent bailler, même si certaines scènes sont hilarantes (celle ou Larson saute en tirant et en balançant pour réplique « c’est encore moi » c’est à se tordre quand même). 0.5