Mourir d'aimer est l'adaptation d'un fait qui s'est déroulé à la fin des années 1960 au lendemain des évènements de 1968 , une professeure agrégée de lettres Gabrielle Russier qui s'est passionnément éprise d'un de ses élèves , une relation qui s'est aboutie à une condamnation de la jeune enseignante qui s'est par la suite donnée la mort . Et malheureusement , Mourir d'aimer est un échec . En effet , le téléfilm de Josée Dayan déçoit d'abord de sa mise en scène plate et morne , presque éteinte . Ensuite , sur le fond là où en attendait la réalisatrice , c'est un ratage complet mais vraiment complet . Effectivement , la première chose que l'on peut reprocher dans le propos du film c'est son nombre immenses de clichés et ces clichés touchent particulièrement les personnages adolescents : on ne croit par exemple pas un instant à la relation entre Lucas ( Sandor Funtek ) et sa petite copine au début du téléfilm . Ensuite , on retrouve bien évidement l'adolescente insupportable , ingrate qui est la fille de Gabrielle la professeure de français de Lucas avec qui comme par hasard , elle entretient une relation plus ou moins difficile , conflictuelle . L'élaboration de la passion interdite , de l'amour impossible est également ratée puisqu'on échappe pas aux facilités
dans le sens où , sous ses airs d'adolescent indiscipliné , Lucas a un bon fond , il lit Stendhal et Flaubert , participe aux cours et en plus de cela , il est un peu révolutionnaire ce qui a été le cas de Gabrielle au même âge ( forcément ! )
. Enfin , là où la réalisation de Josée Dayan ne convainc absolument pas non plus , c'est vraiment quand Mourir d'aimer tente de forcer le trait où la société est vraiment pourrie en y recourant avec un manichéisme effarant : les méchants parents , la méchante adolescente , la méchante proviseure , les méchants policiers . Et le film se veut donneur de leçon par des discours didactiques qui finissent en fait par lasser le spectateur . Il est dommage que ces erreurs aient empêché la réalisatrice de livrer une fiction forte mais aussi engagée sans être forcément didactique , moralisatrice de façon aussi caricaturale et maladroite .