Ayant découvert récemment le troisième Terror Toons, je me suis lancé dans le visionnage du premier épisode, et on peut dire que c’est à peu près la même chose, mais en plus posé quand même !
En effet, Terror Toons 3 était réellement barré, délirant de A à Z, et si Terror Toons l’est aussi, il y a tout de même moins d’excès. Cela est visible au niveau des effets horrifiques, moins nombreux, mais toujours bien présents, et des incrustations numériques, elles aussi moins nombreuses.
Ce qui est évident, c’est que Terror Toons joue beaucoup plus la carte du cartoon classique. Le recours au dessin est bien plus affirmé, la musique est aussi plus ouvertement cartoonesque, le rythme est survolté, on voit se construire devant nous un film où l’absurde, l’énorme renvoient continuellement aux meilleurs Tex Avery ! Mais en beaucoup plus gore ! Car même si Terror Toons est moins riche en scènes gores que ses successeurs, néanmoins il prend davantage son temps dans les scènes horrifiques, et celles-ci sont plus « douloureuses » car elles paraissent un peu moins second degré.
L’intrigue n’est pas mémorable. Sur une base qui vaut ce qu’elle vaut, Terror Toons est en fait un jeu de massacre. Docteur Carnage et son acolyte massacrent du jeune idiot et de la bimbo de façon industrielle, et il en résulte une succession de scènes horrifiques à l’humour noir très affirmé, et à l’horreur délirante. Le liant entre elles n’est pas exceptionnel, mais enfin, le film est court, nerveux, difficile de s’ennuyer même si ça ne vole pas haut. Après c’est certain, seuls les amateurs devraient se réjouir du spectacle, rondement emballé par un Joe Castro qui parvient, avec rien, à offrir une mise en scène intelligente, inventive, et d’une remarquable débrouillardise.
Le casting est composé d’actrices et d’acteurs soit méconnus, soit abonnés aux séries Z d’horreur fauchés, aux films érotiques voire aux pornos. Rien d’exceptionnel niveau jeu, mais Terror Toons est un film de potes indéniablement, comme le prouve le bêtisier très sympa qui occupe les dernières minutes du métrage. Visiblement complices, les interprètes n’ont pas grand-chose à défendre niveau personnages, mais ils s’investissent, et c’est déjà ça. Reste que Docteur Carnage et Max Assassin, surtout le premier, avec leurs looks d’enfer et leur méchanceté sans borne sont énormes !
En clair, un premier épisode qui a lancé une saga Z fauchée en garantissant au spectateur une générosité sans borne, et une indéniable volonté de sortir du lot avec un budget de même pas 3000 dollars ! 3