Oui, bon ce n’est quand même pas fameux fameux. Mais ce n’est pas non plus vraiment désagréable. Le souci c’est que dans le genre il y a bien mieux en fait, et du coup Stag Night peine à dépasser le cadre de la petite série B ayant principalement pour elle quelques effets horrifiques pas mauvais et un rythme pas mal.
Le rythme est en effet assez efficace, mais profite aussi d’une durée très courte du film (moins d’1 heure 20). Du coup cela fausse un peu la donne, car en réalité il y a beaucoup d’action, mais un manque de substance assez net. Personnages très simplement dégrossis et assez clichés, final un peu expédié quand même, linéarité trop grande, il y a aussi peu de surprises véritables sauf peut-être sur l’identité de la première victime. Reste qu’il y a de l’action et des morts, souvent sanglantes mais sans excès non plus (je rejoins ceux qui disent qu’on est vraiment sur un survival et non sur un torture-porn). Les effets sont surtout bien faits.
Le casting compte surtout un acteur connu des amateurs de série B d’action : Scott Adkins. Bon, ses fans seront déçus de ne pas le voir vraiment exploité ici, et de pouvoir faire ses preuves dans un autre registre. Pour le reste les interprètes ne sont pas super connus et ne sont pas très marquants. Ça manque de charisme, les personnages sont simplistes, les caractères pas assez nettement marqués, globalement ça était emballé à minima et c’est regrettable, même si on ne peut pas noter de nettes contre-performances.
Formellement le film est pas mal. Outre des effets horrifiques propres, l’ambiance est correcte, portée par une photographie intéressante qui évite le danger d’être trop obscure. Les souterrains sont eux aussi corrects, globalement sans être totalement marquant, pour une petite série B Stag Night n’est pas vilain, sans pour autant pouvoir ce servir de cet argument comme d’un atout déterminant. La bande son aurait clairement pu être plus punchie, là elle est trop discrète, c’est un fait.
Au final Stag Night n’est pas un film très marquant, et on reste sur du trop convenu. Je n’ai pas vraiment craint, mais pour moi il manque un rouage : la personnalité. On sent en fait un survival avec les passages obligés du genre, mais dans lequel on n’a pas intégré une singularité, une originalité, se contentant de reprendre les éléments communs du genre, et de gommer le reste. Du coup une certaine frustration émerge. 2.