En ce moment, j'ai ma période films bizarres, étranges, malsains, j'essaye de tâter ce mystérieux monde qui pour l'instant, m'a laissé un vieil arrière goût de déception. Je ne l'ai que peu ressenti dans ce film. Tout d'abord, il faut savoir que la première partie du film n'est pas lourdingue ou avare d'éléments, ça non. Elle est d'ailleurs plutôt bien construite, et sans tout nous dévoiler en pleine gueule à la manière d'un teen-movie moisi contemporain, on y porte un intérêt certain avec une vision des différents personnages. La scission qui sépare les deux grandes parties du film, c'est bien entendu l'opération. Je rejoins beaucoup d'autres commentaires en étant d'accord sur le fait que ce film n'est pas gore, et que même s'il le pouvait, Tom six n'est pas tombé dans le cliché des films gores qui font tomber un bon film d'horreur, dans une mascarade hilaro-trash. Il y a juste ce qu'il faut !
En revanche, c'est malsain, très malsain. Il y aura un peu de viande par-ci par-là... et alors? Ce qui compte c'est l'ambiance. Et quelle ambiance! D'une part, Dieter Laser est tout simplement magistral dans son rôle qui de surcroît était définitivement fait pour lui!
C'est jubilatoire quand il annonce à la blondasse américaine qu'elle sera la pauvre du milieu, douleurs post-op en cadeau.
Le japonnais est assez fandard dans son rôle, peut-être un peu trop stéréotypé, mais il est bien choisi comme tête de la bête.
Le scénario est sympa, sans en devenir exceptionnel, mais forcément, avec le nombre de personnages limité, le cadre de l'horreur, et les deux seuls protagonistes qui peuvent parler dans la seconde partie (exceptés les boulets de policiers), ça limite pas mal les rebondissements et les dialogues, même si Dieter arrive à nous offrir des monologues jouissifs. Et sans être trop sévère, il y en a quelques uns des rebondissements sympas. Il est à noté d'ailleurs, et c'est remarquablement bien pensé, que les différences ethniques du jap et des blondasses amènent un terrible dilemme futur, qui est l'incompréhension totale entre les ''gentils''. Ce qui nous fait comprendre bien entendu dès le début, que le Happy End sent le roussi.
Les genoux bousillés aussi, qui détruisent tout espoir de fuite sans avoir vaincu le terrible boss de la maison
. Le final est sympa également, pas magistral, pas moyen, il est juste bien (j'évite le spoil).
En clair, un film intéressant et original auquel je met un 3.5/5 car même s'il est plutôt pas mal, il n'est pas parfait. L'angoisse bien présente, surtout au début et à la fin, on n'en rie pas, on admire juste le résultat, on flippe, et pour les plus timbrés, on jubile.