La bouffée d'air frais de l'été ! Moi qui rafolle de comédies anglaises, je me devais de voir ce petit bijoux signé Stephen Frears. La légereté avec laquelle cette histoire est racontée nous fais rapidement oublier la pauvreté de nos comédies francaises d'aujourd'hui (Dany Boon si tu me lis...). Les anglais n'ont pas besoin de stars pour nous faire rire, et ca c'est top. De plus, nous faire découvrir un peu plus le talent de la sublimissime Gemma Arterton, loin des blockbusters hollywoodiens, est toujours un plaisir. Mais il faut aussi saluer les autres, et en particulier Bill Camp, et les 2 jeunes actrices jouant les petites commères/pestes du village, avec un peu plus d'originalité que la normale.
Une bonne comédie, fidèle à la "BD" (graphic novel) de P. Simmons, aà mi-chemin entre 4 mariage et 1 enterrement et les films d'après Jane Austen (orgueil et préjuges).
Je ne comprends pas les critiques dithyrambiques de la presse et de certains spectateurs tant j'ai détesté ce film. Je me suis ennuyée du début à la fin attendant désespérément de me laisser porter par le film.
Avec son nez refait et sa plastique irréprochable, Tamara Drew fait tourner les têtes et vriller les langues en revenant s'installer dans le cottage so british qui l'a vu naître. Stephen Frears nous offre avec ce film, un comédie estivale aussi élégante que crue. Une galerie de personnages hauts en couleur gravite autour de l'héroïne, du beau Andy encore amoureux à l'écrivain américain en peine de reconnaissance en passant par une gamine machiavélique et attachante, tous sont interprétés par des acteurs excellents. Le film évoque l'adultère, les peines d'amour, les rêves de célébrités avec causticité et humour. Après Chéri qui avait déçu l'année dernière, le réalisateur des Liaisons Dangereuses, nous propose un film sympathique, vaudeville rural, riche et parfaitement maîtrisé, idéal pour passer un agréable moment en pleine campagne anglaise. Il m'a également permis de découvrir la star du moment, la splendide Gemma Arterton : héroïne séduisante et coquine au charme immédiat. Un joli moment à ne pas négliger.
Décidément l'Angleterre a de quoi nous réjouir cet été. Après "Petits meurtres à l'anglaise" à l'humour au vitriol, voici "Tamara Drewe", le plus vache (jeu de mots facile!) des films du moment. Ah! cette superbe Tamara a de quoi faire tourner bourriques tous les mâles du village où elle revient pour une affaire de maison... Il en résulte une comédie au scénario extrêmement subtil qui ne cesse de surprendre. Acteurs et actrices sont impeccables, tout au service d'une vision caricaturale du microcosme dépeint. Avec mention spéciale pour les deux chipies dont le rôle est de manipuler avec une redoutable efficacité ce monde où les désirs l'emportent sur la respectabilité.
On regrette que l'humour décalé ne soit un peu plus appuyé. Cela dit, la légèreté du film, les personnages pour la plupart parfaitement caricaturés, des acteurs parfaits... Chaque chose est à sa place et on ne peut que passer un bon moment ! Et puis les deux ados... GENIALES !
Stephen Frears et c'est célèbres liaisons dangeureuses qui ont révélé au grand public Michelle Pfeiffer et saluer le talent de John Malcovitch et Glenn Close en 1988 déjà nous signe un joyeuse comédie dont lui-seul en possède les ficelles. On lui connait un humour élégant, royal je murmurerais presque. Avec son 21 longs métrage, il magne avec habileté et précision l'art de la comédie dramatique. Un burlesque raffiné, des acteurs, et je les citerais tous, incroyablement doués. Gemma Arterton sait nous extirper la compassion d'une jeune fille complexé qui revient quelques années dans son village natale et a radicalement changée. Elle a tout d'un 1er rôle féminin, simplement sincère, ne recherchant en rien à briller ou à trop en montrer. Le mari écrivain infidèle: la pitié et l'indignation; sa femme un tantinet excentrique: le rire et l'empathie (des frissons même); l'écrivain "raté", maladroit et un peu badaud réunit à lui seul Laurel et Hardy... Bref tous les portraits sont soignés. Les 2 ado en manque d'activité sortant de la série skins (reflet d'une adolescence débridée) qu'on pourrait regretter d'être trop présentes, ajustent et resituent néanmoins le tout dans l'ensemble. Il faut s'accrocher s'il l'on ne veut pas en perdre une miette. La connexion qui lit chacun des personnages rappelle ceux de Love Actually de Richard Curtis, en moins sentimentaux, mais en plus humouristiques. L'idée des chapitres au fil des saisons en parallèle avec le milieu littéraire dans lequel on est baigné est bien pensé. L'on s'attendait à ce que l'action soit davantage centrée sur Tamara et moins sur les adolescentes, mais tout est bien ficellé. Beaux slits screen. Un paysage de vacances. De l'humour anglais que demander de mieux?
Petit bijou de comédie dans la campagne anglaise... Tamara Drewe est un film plus qu'original avec de drôle de scènes portées par d'excellents acteurs (et complétées par une quantité de gros mots aussi nombreux qu'incroyables ! Merci à la VO) ^^ ... On ne veut plus quitter ce "trou du cul du monde" de village ! A voir pour le dépaysement !
Joli tableau, dans lequel se mêlent et s'affrontent la jeunesse, la maturité, la patience, l'opportunisme, la sagesse, la ville, la campagne, l'amour, l'enfance... Tamara Drew c'est avant tout un ensemble cohérent de contradiction.
Stephen Frears est un habitué des dilemmes amoureux. Mais c'est peut-être la première fois qu'il les filme avec autant d'enthousiasme et d'entrain. Tamara Drewe appartient au registre de ces comédies qui contiennent juste ce qu'il faut d'amertume pour être crédibles et délicieuses. Le retour au village d'une fille un peu godiche et pas gironde, métamorphosée tant physiquement qu'en son for intérieur par les miracles de la chirurgie plastique (car c'est bien connu : se sentir belle, c'est bon pour la confiance en soi) va semer une zizanie que nous ne pouvons regarder qu'avec délectation... Surtout quand l'héroïne présente les traits forts agréables de Gemma Arterton. L'idée la plus miraculeuse du film tient sans doute dans le décor : placer l'action dans une résidence pour écrivains en mal de tranquillité et d'inspiration n'ajoute que plus de cocasses à de nombreuses scènes. Si propre sur elle et cultivée fut-ce cette élite, elle n'en est pas moins ramenée aux plus communes préoccupations (comprenez, la coucherie). Voilà là un film fort réjouissant !