Je continue mon exploration de la filmographie de l’acteur argentin Ricardo Darin à raison d’un film vu tous les 4 ans après les excellents « El Aura » (2006) et « Les 9 Reines » (Nueve Reinas, 2002). Alors, soit cet acteur choisit très bien ses rôles, soit on ne distribue en France que ses meilleurs films, étant donnée la qualité très haut de gamme du scénario de chacun des 3 films que j’ai eu la chance de voir.
En tout état de cause, ce film mérite d’être vu et pas seulement car il a obtenu cette année l’Oscar du meilleur film étranger. Comme avant lui le film coréen « Memories of Murder », sorti en 2004, il montre bien l’impuissance de la police devant certains crimes et l’imperfection de la justice qui, par certaines décisions étranges, peut altérer une peine juste qui a pourtant été rendue. Mais plus que cela, il y a deux formidables histoires d’amour autour de citoyens lambda que l’on suit sur 25 ans : l’une, éternelle, d’un employé de banque pour son épouse, même après le décès de celle-ci, et l’autre d’un employé de la justice pour sa supérieure hiérarchique pour laquelle il n’osait avouer ses sentiments mais ces sentiments, bien qu’enfouis, ne mourront jamais.
C’est beau, c’est prenant, c’est complexe à souhait. Le Cinéma argentin mérite d’être découvert et ce, même si ce film, auréolé d’un Oscar, n’est sorti que dans 70 salles sur tout le territoire français, la semaine où le navrant « Camping 2 » avait, lui, droit à 11 fois plus de salles !