Le Petit monde des Borrowers est un petit film fantastique sympathique, sans prétention, qui marche avec malice et efficacité en utilisant le thème des petits intrus des maisons.
Le casting est solidement emmené par des acteurs dans l’ensemble convaincant. Hormis quelques approximations à relever chez les jeunes acteurs, et surtout Tom Felton, un peu artificiel parfois, il n’y a rien à redire de particulier. Les personnages sont certes très classiques, et assez manichéen, comme le veut généralement ce genre de conte, mais les interprètes savent les rendre attachants dans certains cas, et piquants dans d’autres. Goodman incarne un méchant tout à fait plaisant, et la famille borrowers est tout à fait sympathique, avec un net entrain de Jim Broadbent et de Flora Newbigin. Malgré tout il faut bien avouer qu’avec son petit nombre d’apparition, Hugh Laurie fait quand même forte impression.
Le scénario suit une construction classique, qui ne va pas surprendre beaucoup. On peut reprocher ce côté un peu facile et pas très ambitieux de l’intrigue, mais bon, d’un autre côté le métrage rempli son contrat. Il est alerte, amusant, le spectacle s’adresse à toute la famille, c’est une sorte de petite friandise qui a le mérite aussi de ne pas tomber par trop dans le cartoon épuisant. C’est souvent une lacune des films de ce genre qui sombre trop aisément dans la grandiloquence et le rythme survolté.
Visuellement on ne pourra nier un effort remarquable sur les décors, l’ambiance, les costumes. Visuellement le film est réellement très agréable, avec un vrai soin apporté à tous les détails, et on évolue réellement dans un univers magique, avec cette dimension rétro qui fonctionne à plein régime. Quant à la mise en scène, si elle n’a rien de transcendante, elle est fluide, et elle réussit à mettre en valeur les atouts du métrage, donc c’est déjà bien. Enfin une petite bande son, entrainante mais pas non plus mémorable.
Bon, au final il ne faut quand même pas le nier, Le Petit monde des Borrowers reste un de ses contes fantaisistes tout à fait appréciable des années 90. C’est frais, c’est léger, sans méchanceté, et si évidemment c’est surement trop lisse et poli pour complétement séduire des amateurs un peu exigeants, l’ensemble gagne le contrat du divertissement sans prétention Je lui donne 4.