Puppet Master, premier du nom, était des épisodes que je n’avais pas visionnés, et franchement, ce n’est quand même pas le meilleur du lot, même si la saga Puppet Master reste l’une des plus équilibrées qualitativement.
Le casting est globalement assez sérieux, assez appliqués, et hérite plutôt de rôles sympathiques, allant du grave professeur de Yale, qui est d’ailleurs surement le personnage le mieux campé du métrage, au couple aux mœurs légères tout à fait excentrique. Le film repose énormément sur son casting, et celui-ci, car tout à fait correct, et bien aidé par des interprètes expérimentés comme Skaggs, Le Mat, Hickey, permet au métrage d’être au moins sur ce point, appréciable. La galerie de personnages est bien brossée, et c’est plus qu’honorable, surtout pour une petite production de ce genre.
Le scénario en revanche est clairement moins attrayant. Le rythme est d’une lenteur qui confine au génie ! C’est difficile d’imaginer un film plus lent, surtout dans sa première partie, puisque le film ne décolle vraiment qu’au bout de facilement 50 minutes, et encore, on va avoir au max le droit à l’apparition de 5 à 6 minutes des poupées, guère plus, à l’écran. Puppet Master apparait de fait, et surtout à l’inverse de la plupart des épisodes postérieurs comme assez radins sur ce point, et cela, d’autant plus que l’histoire est très fade. Hormis quelques excentricités (le couple lubrique) et quelques idées de meurtres originales mais pas toujours bien mises en scène, Puppet Master est globalement très bavard, très linéaire, et il peine simplement à susciter l’intérêt, se contentant pour l’essentiel de nous narrer les déambulations des personnages dans cette grande maison.
La réalisation de Schwimmer est loin d’être top. Clairement ce n’est pas la meilleur de la saga, ni dans le rendu des meurtres, ni dans la mise en valeur des poupées, ni même en général dans la qualité des plans. La seule vraie bonne qualité de Schwimmer, réside dans son usage des décors, hautement réussis et qu’il utilise intelligemment. Des décors qui permettent au métrage d’avoir une très belle allure, et de dégager une ambiance agréable, que la photographie, un peu grise mais sans trop, et que l’excellente bande son, gros point fort, ne font que renforcer. Puppet Master, malgré son petit budget a une belle allure, et cela lui permet de marquer quelques points supplémentaires. A noter que les effets spéciaux, bien que réussis, ne sont pas forcément très bien mit en valeur, d’une part avec des marionnettes qui se font bien rares, et d’autres part du fait d’une mise en scène faible.
En conclusion Puppet Master est un premier épisode qui pose des bases sympathiques, mais qui peine franchement à décoller niveau histoire. C’est une petite série B avec des intentions plaisantes, et qui n’est pas complétement ratées, mais qui ne s’avère pas véritablement convaincante, et qui endormira probablement une bonne partie de ses spectateurs avant sa fin. 2.5, pour les acteurs, et les belles qualités visuelles et sonores du film.