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Claude DL
90 abonnés
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4,0
Publiée le 10 octobre 2020
A partir d’un fait ignoble, la rafle du Vel’d’hiv en 1942, extraordinairement reconstituée ici, Tatiana de Rosnay, auteur du roman éponyme, a bâti une histoire prenante, celle d’une journaliste, 60 ans après, recherchant une rescapée, Sarah, qui ne figure pas sur les registres de la Shoah. Elle la recherche car son grand père s’était installé en 1942 dans un appartement du Marais appartenant auparavant à la famille juive de Sarah. Christine Scott Thomas incarne avec son talent habituel cette journaliste, et on suit cette recherche de Paris à New York puis Florence avec un grand intérêt. Un scénario solide et au final un très beau film.
Un drame poignant du début ... à la toute fin, qui m'a refroidi le cœur bien des jours après l'avoir vu pour la 1ere fois. À déconseiller aux empathiques et âmes trop sensibles La gamine joue superbement bien, elle aura été bien dirigée sur ce film, chose qui n'a pas été aussi bien fait sur d'autres films ou je l'ai trouvé médiocre Pour en revenir au film, deux histoires à deux époques différentes, qui finissent par se croiser, avec un sentiment de lourde tristesse quand le voile se lève
Une très belle adaptation du roman de Tatiana de Rosnay. On y suit une histoire sur deux époques, celle de Sarah, petite fille juive prise dans la rafle du vel d'hiv avec sa famille, et celle Julia, journaliste, de dont la belle famille a récupéré l'appartement de la famille de Sarah juste après la rafle. Elle va mener l'enquête pour découvrir ce qui est arrivé à Sarah. Le film est bien mené, les deux époques alternent pour permettre de suivre facilement les deux histoires. C'est assez triste mais c'est fort joliment interprété, notamment par une Kristin Scott Thomas tout en délicatesse.
''Ces heures noires souillent à jamais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été, chacun le sait, secondée par des français, secondée par l'état français... … Cet esprit de vigilance qui vous anime, qui nous anime, doit se manifester avec la plus grande force. En la matière rien n'est insignifiant, rien n'est banal, rien n'est dissociable. Les crimes racistes, la défense de thèses révisionnistes, les provocations en tous genres, de petites phrases en soit disant bons mots, puisent en réalité aux mêmes sources." Ce discours de Jacques Chirac en 1995 est toujours d'actualité en 2018. Les occupants ont changés mais sont animés de la même folie criminelle, toujours secondée par les français et l'état français. Je ne sais pas ce qu'a pensé Tatiana de Rosnay de l'adaptation de son roman ''Sarah's Key'' par Gilles Paquet-Brenner mais c'est vraiment un excellent film !!
Comme "La Rafle", elle s'appelait Sarah est un film réussi sur un sujet délicat. Il est seulement dommage que, lorsque Kristin Scott Thomas se rend aux Etats-Unis, elle qui est américaine, elle parle en français non seulement avec sa soeur américaine, mais également avec tous les américains qu'elle rencontre. Quand un réalisateur cherche à bousiller son film, il ne peut pas mieux faire !
Mélodrame prenant ses origines dans la rafle du Vel’ d’Hiv en 1942 (jour de gloire de la France, de Vichy et de la Police nationale) et resurgissant en 2009, le film conte habilement deux belles histoires , humaines, sans pathos, sans débordements lacrymaux, mais profondément humaines. Les va-et-vient entre les deux époques sont parfois un peu pénibles, certaines outrances ou invraisemblances un peu trop criantes, mais on ne peut que se laisser émouvoir par les horreurs de cette période et par le jeu extraordinaire de la superbe et lumineuse Kristin Scott Thomas et la surprenante jeune Mélusine Mayance. De plus les cadrages et les lumières sont remarquables. Un bon film classique, humaniste et prenant.
Difficile de ne pas tomber dans le pathos trop larmoyant avec un tel sujet, pourtant le réalisateur évite le piège et nous sert un très beau film captivant, populaire et aussi magnifiquement interprété.
De nombreuses critiques à ce film : quant au scénario, la journaliste est une ... fouteuse de merde : qu'elle s'occupe de ses affaires !, quant à la mise en escène , décalage trop fort entre de la grande pompe réaliste mais trop longue (Vel D'Hiv) et des scènes qui se veulent larmoyantes mais tombent à plat par le jeu froid de Scott Thomas
"Elle s'appelait Sarah" est un film poignant réalisé par Gilles Paquet-Brenner, qui met en vedette Kristin Scott Thomas dans le rôle de Julia Jarmond, une journaliste américaine vivant à Paris. Le film navigue habilement entre deux temporalités, reliant le passé sombre de la Seconde Guerre mondiale et la vie moderne de Julia. Kristin Scott Thomas livre une performance émotive et nuancée, capturant parfaitement la quête de vérité et le poids des découvertes.
L'intrigue se concentre sur la rafle du Vélodrome d'Hiver en 1942 et la vie de Sarah, une jeune fille juive déportée, offrant une exploration bouleversante de l'histoire et de la mémoire. Le film excelle dans sa capacité à mettre en lumière des événements historiques tragiques tout en développant des personnages profondément humains.
Cependant, malgré une mise en scène soignée et une narration touchante, le film souffre parfois de quelques longueurs et de moments prévisibles. Certains aspects de la vie personnelle de Julia semblent moins développés, ce qui peut diluer l'impact émotionnel global.
En somme, "Elle s'appelait Sarah" est une œuvre importante et émouvante qui mérite d'être vue, surtout pour ceux intéressés par les drames historiques. Avec une note de 3,5 sur 5, le film se distingue par sa profondeur historique et la performance remarquable de Kristin Scott Thomas, malgré quelques faiblesses narratives.
C'est la seconde fois cette année que la rafle du Vel d'hiv est au cœur d'un film. Après La rafle où Roselyne Bosch tirait trop sur la corde sensible, Gilles Paquet-Brenner étonne avec ce très beau film. Surtout que lui, il fait dans la sobriété. Cela n'a pas toujours été le cas. Après un très prometteur premier long métrage Les jolies choses en 2000, c'est parti en vrille ensuite. Il fait preuve ici d'une grande maturité et d'une belle maîtrise. Les deux récits se répondent avec justesse à travers le temps s'imbriquant pour former une enquête presque passionnante. La forme reste très sage, voir académique, mais c'est peut être juste ce qu'il faut pour ce type d'histoire chargée d'émotion. En tout cas c'est fait avec tact et sensibilité, petites touches délicates touchant au cœur sans que l'on s'en aperçoive vraiment. Magnifiquement porté par un casting parfait avec à sa tête la reine Kristin. Comme toujours elle est formidable. Belle et lumineuse, elle traverse et porte le film avec une grâce inégalée. A noter les belles apparitions de Michel Duchaussoy, Niels Arestrup, Dominique Frot, Gisèle Casadesus, Frédéric Pierrot et l'étonnante et prometteuse jeune actrice Mélusine Mayance vue dans le Ricky d'Ozon où elle était déjà très bien. Belle partition aussi d'un acteur américain star des années 80 Aidan Quinn. Très différent de La Rafle, mais surtout beaucoup plus sobre, Elle s'appelait Sarah est un beau film. Une bonne surprise de la part de son metteur en scène Gilles Paquet-Brenner. Une mise en scène sans surprise mais simple, un scénario qui tient la route, une interprétation magnifique. Trois bonnes raisons d'aller voir ce beau film touchant et émouvant.
Un énième film sur le martyr des juifs pendant la guerre (on prend une fois de plus un enfant pour rendre le film plus émouvant) où l'on montre que les Français comptaient à la fois des salauds et des "Justes". Quelle nouveauté? Depuis Le Vieil Homme et l'Enfant, le sujet finit par être usé jusqu'à la corde et s'il n'y avait pas KST, pour une fois crédible dans un rôle qui semble écrit pour ses beaux yeux, on aurait fini par s'endormir...Beaucoup de fainéantise dans le scénario, des ficelles grosses comme des cordes à noeuds, mais quelques clins d'oeil réjouissants (discours de Jacques Chirac, les voisins qui se plaignent des odeurs, la fuite de la judéité après l'épreuve,..) nous permettent de retenir de ce film quelques perles bienvenues.
Pourquoi les œuvres filmant les déportation, du feuilleton télé "Holocauste" à "Un secret" donnent-elles toujours dans la surenchère lacrymale et l’emphase mélodramatique ? Cette adaptation littéraire n’échappe pas à la règle pendant sa première heure mais la seconde partie atteint la sobriété et émeut tant par le scénario subtil que le jeu racé de Kristin Scott Thomas. Une bonne surprise au final.