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Plume231
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1,0
Publiée le 24 août 2012
Dans ce court-métrage, D. W. Griffith montrait déjà son talent pour les séquences de foules qui ne fera que mieux se confirmer que dans ses longs ; sauf qu'il sera au service de scénarios beaucoup moins décousus que celui de "The Battle".
La Bataille fait partie des centaines de courts-métrages réalisés par Griffith entre 1908 et 1914, avant qu'il ne passe au format long (Naissance d'une nation, 1915 ; Intolérance, 1916...). Au cours de ces six années, il jette les bases et développe l'art de la narration et de la mise en scène au cinéma. Il invente, en quelque sorte, une grammaire. Eisenstein dira plus tard qu'il lui doit tout en matière de réalisation. C'est donc sous l'angle de l'histoire du cinéma et du style qu'il faut considérer ce court-métrage, dont on oubliera l'intrigue, gentiment édifiante, célébrant le courage et l'héroïsme militaire. Histoire qui a peut-être quelques résonances biographiques, puisque le père de Griffith s'était illustré pendant la guerre de Sécession. Mais c'est anecdotique. L'intérêt, ici, réside dans la façon dont le réalisateur donne de l'ampleur à son court récit, en gérant de nombreux figurants et en traduisant à l'image le souffle épique de la bataille, grâce à un sens certain du spectacle et à un montage rythmé. Il pose les jalons du film de guerre. À noter, parmi les figurants, la présence de deux futures stars : Donald Crisp et Lionel Barrymore.