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Newstrum
33 abonnés
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5,0
Publiée le 7 janvier 2017
Un film magnifique, qui adapte le livre d'Arseniev. Chaque plan de ce film, chant du monde racontant une histoire d'amitié entre un officier russe topographe et un chasseur Golde, est un tableau : Kurosawa filme comme personne le soleil et les forêts. L'un des chefs-d'oeuvre du cinéaste. Voir ma critique sur mon blog :
Chef-d'œuvre absolu!!!. À voir en V. O pour la musique du russe. L'histoire de ce trappeur sibérien qui initie un ingénieur russe aux mystères de la taïga est une ode à la nature et à l'humilité qu'il convient d'avoir pour y survivre.
Dersou Ouzala narre le parcours de deux hommes que la Nature va rapprocher : l'un est militaire, l'autre est chasseur. Deux hommes qui vont se perdre pour mieux se retrouver. Deux cultures différentes pour une amitié très forte... Akira Kurosawa s'inspire du mythe du bon sauvage ainsi que d'un roman de la littérature russe pour réaliser ce film : bien que l'émotion ne prenne pas toujours, on ne peut qu'approuver la beauté plastique de Dersou Ouzala. On pense à certains films de Werner Herzog et à Apocalypse Now de Francis Ford Coppola. Cela dit, on reconnaît avant tout le style de Kurosawa, cette verve visuelle teintée d'optimisme, cet amour pour les personnages foncièrement bons, cette poésie contemplative qui lui est propre ( les séquences autour du feu de camp sont superbes ). Bref, sans être le meilleur film du réalisateur japonais, Dersou Ouzala demeure un très beau film ainsi qu'une leçon d'humilité absolument magique. Un objet filmique à découvrir d'urgence ( en VO de préférence ).
Dersou Ouzala d'Akira Kurosawa est ladaptation des mémoires de Vladmir Arseniev (publiés en 1921 et 1923) qui relatent ses explorations dans la Taïga de lOussouri en URSSS orientale. Au cours dune de ses expéditions, il rencontre un chasseur mongol Dersou Ouzala qui mène une vie toute simple en totale harmonie avec la nature. De cette rencontre va naître une amitié fraternelle entre les deux hommes car le mode de vie et la philosophie écologiste du chasseur vont toucher et influencer lexplorateur. Egalement en plus de présenter le portrait des 2 personnages, le film rend hommage à la nature qui est filmé lentement en plans large pendant les ¾ du temps du long métrage. Ainsi le film laisse une place importante aux paysages et à la nature magnifiés par une très belle BO. Les images du milieu naturel sont donc admirable tout comme lévolution de la relation entre le chasseur et lexplorateur qui font que ce film est une uvre profondément humaniste et écologiste. A noter aussi que Dersou Ouzala fut récompensé par l'Oscar du meilleur film étranger en 1976.
septiemeartetdemi.com - On ne peut guère sortir qu'ébahi du visionnage de Dersou Ouzala, tant est forte l'impression d'honnêteté qui s'en dégage. Le film est à l'image de son personnage, et il en partage d'ailleurs le nom : généreux et naïf dans son incompréhension de la violence et du mal dont il va être victime.
Difficile de ne pas penser au régime en place en URSS lors du tournage de cette chose, pesant sur l'art de tout le poids de ses contraintes idéologiques et logistiques ; c'est un miracle historique que cette œuvre ait surgi, frayant son chemin à travers les pressions pour déverser sa beauté sur les steppes. On doit peut-être ça au réalisateur japonais à qui les Soviétiques en mal d'art ont fait appel, et aux fragrances de l'esthétique nippone qui du coup habitent chaque plan et conviennent si bien aux décors naturels.
Un des personnages dit que l'homme ne peut rien contre les grandeurs de la nature ; cela donne presque envie de renâcler sur les triches visuelles mises en œuvre pour améliorer le rendu du vent, de la pluie ou des animaux, qui frisent respectivement le ventilateur, le tuyau d'arrosage et le montage à la machette... Mais le film est juste trop beau pour mériter ce genre de mesquineries. C'est un concentré grandeur nature d'ironies diverses ; topographier la Sibérie, se faire tuer par ce qu'on ignore, aimer un film d'une si extrême lenteur.
Un film grandiose sur la nature et l'humanité mené de main de maître par Akira Kurosawa dont le talent pour illustrer l'harmonie de l'homme avec les éléments est immense. Une oeuvre forte sur l'homme où dominent l'amitié, l'amour de la nature et également la difficulté de trouver sa place dans notre monde.
Une œuvre majeure dans la filmographie du maître qui s'inscrit directement dans la mythologie naturaliste japonaise. Même si le film est russe de production, Kurosawa traduit magnifiquement toute l'importance et la force de la nature omniprésente dans le film face aux petits hommes que nous sommes symbolisés par les soldats russes: grands gaillards incapables de défier la Taïga aussi bien que ce petit Dersou pour qui la nature est le rassemblement de toutes les divinités. Sa naïveté et sa grandeur d'âme toucheront les soldats et leur capitaine pour une grande aventure au beau milieu de l'immensité froide et rugueuse de la Taïga. Une belle aventure mais aussi un joli conte moral sur la nature, nature humaine comprise.
Grande production soviéto-japonaise, Dersou Ouzala est l'un des meilleurs films d'aventures qui soit. Kurosawa n'ennuie jamais son spectateur, perdu dans l'immensité de la taïga et lui raconte une étonnante histoire d'amitié. Réflexion sur la nature et les relations humaines, ce film est triste et contemplatif. L'action atteint son paroxysme, Dersou doit improviser un abri pendant le blizzard, pour sauver son ami des éléments déchaînés.
Akira Kurosawa tourne ici un film russe, avec pour cadre les immenses étendues glacées de la Sibérie! Doit-on voir "Dersou Ouzala" comme écologiste avant l'heure? Oui, quelque part il prêche pour le respect de l'homme pour la nature, mère de tous, et autant protectrice que destructrice, mais il est avant tout une formidable histoire d'amitié fusionnelle entre deux hommes, et la fin, même si elle tombe un peu vite, est plutôt émouvante! Ce Dersou, qui a toujours vécu en chasseur, qui est un inadapté social, on le comprend tellement qu'on s'attache très vite à lui. Et puis bon, la Russie est un pays magnifique, et Kurosawa la filme comme s'il la connaissait par cœur. Un très beau conte.
Sublime histoire d'amitié dans une nature magnifique, hostile ou protectrice. Les acteurs sont absolument incroyables, guidés par cette aventure écologique d'une infinie simplicité. Kurosawa nous bouscule avec une finesse rare, à l'image peut etre de Terrence Malick. Un film à voir au cinéma, c'est indispensable.
En 1902,un capitaine russe est envoyé avec son détachement dans une région perdue de taiga sibérienne pour y effectuer des relevés topographiques .Il fait la connaissance d'un petit bonhomme ,chasseur solitaire. A partir de ce sujet KUROSAWA nous réalise un film magnifique sur les rapports humains entre des etres totalement différents .Des décors magnifiques et beaucoup d'émotion pour une oeuvre qui n'est certainement pas la plus connue du réalisateur mais qui rete très attachante.
En adaptant Dersou Ouzala, le récit autobiographique écrit par Vladimir Arseniev, Akira Kurosawa narre l'improbable rencontre et forte amitié entre un autochtone sibérien et un topographe russe au début du XXème siècle.
Kurosawa prend son temps pour mettre en place et conter cette rencontre entre un explorateur effectuant des relevés topographiques dans une région alors méconnue des russes et un sibérien errant dans ses terres qui va d'abord lui servir de guide. C'est d'abord et pour chacun, la découverte d'un mode de vie et de pensée totalement différent, notamment pour les russes "civilisés" qui vont peu à peu faire connaissance avec Dersou, vivant en osmose avec la nature et se servant de ses redoutables talents de chasseurs pour vivre. Il mènera l'expédition dans ses contrées peu connues et permettra à Arseniev d'en sortir indemne. Et ce sont les retrouvailles qui viendront, celles qui verront les rôles s'inverser et qui montreront la vraie amitié qui se sera forgé au fil du temps et l'attachement qu'ils auront acquis l'un à l'autre.
C'est après cinq ans sans cinéma et dans une période difficile sur le plan privé qu'Akira Kurosawa revient avec Dersou Ouzala où il démontre à nouveau tous ses talents, notamment pour mettre en avant le contexte et les personnages et en faire ressortir la puissance et les émotions. Il filme les sublimes contrées de la vallée de l'Oussouri comme personne, à l'image des magnifiques séquences de tempête de neige ou de traversée de fleuve, et elles font corps avec l'âme des personnages et cette amitié qui prend peu à peu forme. Les tableaux humains qu'il dépeint permettent de nous attacher aux deux personnages et les thématiques de la nature, du respect, de l'amitié et des visions du monde sont toutes bien traités, sans lourdeur et en parfaite harmonie avec le reste.
Kurosawa maîtrise son art à la perfection et sait prendre le temps nécessaire pour rendre son récit passionnant. La construction du film est remarquable, sachant retranscrire avec justesse l'attachement qui va peu à peu se mettre en place entre les deux protagonistes. Il lui donne de la puissance et fait ressortir toute l'émotion des personnages et enjeux, tout comme il donne de la beauté et de la mélancolie à son récit comme en témoignage les nombreuses scènes se déroulant dans les régions inexplorées par les russes. Bénéficiant d'une justesse d'écriture et du talent de son réalisateur, Dersou Ouzala bénéficie aussi d'excellentes et justes interprétations, avec Maksim Mounzouk et Youri Solomine qui savent retranscrire l'émotion, l'humanisme et la profondeur de leur personnage.
Kurosawa se retrouve en terre soviétique après quelques années malheureuses sur le plan privé pour mettre en place une rencontre improbable et une amitié naissante. Il en fait ressortir toute l'intelligence, l'humanisme, la beauté et surtout l'émotion, tout en mettant en avant les magnifiques paysages des longues et froides contrées russes.