Cette suite Disney, une fois n'est pas coutume, se révèle sympathique et assez amusante. Elle a l'avantage de nous montrer une vraie évolution par rapport au premier film, l’entrée à l’université de Max. Le scénario est correct, assez facile mais pertinent. Dingo, fidèle à lui-même, maladroit, voulant toujours bien faire et proche de son fils, revient dans cette aventure. Il est complètement déboussolé par le départ de Max à l’université, et encore plus par son renvoi. Alors quand il doit partir à la faculté pour obtenir un diplôme, il est forcément ravi. Malheureusement, le bonheur des uns fait le malheur des autres, et Max est désenchanté de l’arrivée de son père. Ici Max a bien grandi, l’amitié et le sport passent avant tout (surtout avant les études), mais le voir faire passer des jeux de sports extrêmes avant son père nous fait de la peine, puisque Dingo fait tout pour être avec son fils et Max lui fait tout pour s’éloigner de son père. Finalement, on comprend les deux personnages. Les jeunes adultes comprendront le besoin d’émancipation dont rêve Max, les parents se retrouveront lors du départ de leurs enfants. En personnages secondaires on retrouve PJ et Bobby, qui, même en apportant une petite touche d’humour, restent bien trop en arrière-plan. On voit brièvement Pat Hibulaire mais on regrettera de ne pas apercevoir Roxanne, la demoiselle dont Max était tombé amoureux dans l’opus précédent. En nouveaux personnages il y a les frères de la fraternité Gamma, avec en première ligne Bradley Du Gratin, un jeune homme très pompeux et tricheur, qui tient parfaitement son rôle. Il est toujours suivi de Tank, son bras droit, gros dur qui fait tout ce qu’on lui demande sans réfléchir. Mme Marpole est la touche féminine du film, et surprise, c’est Dingo et elle qui tomberont amoureux. Les voir comme ça, de retour dans les années 1970, est très mignon. Les décors sont hauts en couleurs, l’université est plutôt sympathique (qui n’aurait pas aimé une si belle faculté ?) et le retour aux années 1970 est très bien réalisé, mais quel dommage qu’il y ait si peu de chansons. Suite inédite pour la vidéo, ce second opus est dans la veine du premier film tout en étant quand même nettement moins bon. Les situations, tout en étant drôles, sont assez réalistes, et encore une fois on se sent proche des personnages. On ressent les mêmes envies de Max pour partir du foyer familial mais également on comprend la tristesse de Dingo qui va se retrouver seul chez lui. La qualité de l'animation n'a rien à envier au premier film. Bref, un bon film que l'on regarde avec plaisir. On peut reprocher au film une histoire quelque peu prévisible (bien que certains éléments soient inattendus), mais néanmoins on appréciera ce rapprochement entre père et fils qui, on le voit bien, sont pourtant de générations totalement opposées. "Dingo et Max 2 : Les Sportifs de l’Extrême" ravira par ailleurs les jeunes aimant le skate-board et autres sports à roulettes. Autre particularité minime : outre le décor, c'est au niveau des sports extrêmes que va se baser le principal challenge de nos héros qui vont devoir affronter l'élite du bahut dans ce domaine. Et ce ne sera pas chose aisée lorsque Dingo va se joindre lui aussi à la petite équipe. Les adolescents auront donc fort à faire pour non seulement battre leurs odieux rivaux mais également accepter Dingo en tant que père "branché", le fameux chien étant plus maladroit que jamais... La meilleure scène du film reste la résurrection du disco dans une université des années 2000. Le décalage entre Dingo et l'époque est incroyable, savoureux, et permet en prime de lui insérer une belle petite histoire d'amour, très sympathique, très attachante. Et puis, voir Dingo danser sur le dancefloor comme le faisait John Travolta en 1978 dans "La Fièvre du Samedi Soir", ça n'a pas de prix. Dépeignant donc l'univers adolescent du début des années 2000, "Dingo et Max 2 : Les Sportifs de l'Extrême" joue sur les clichés afin de satisfaire comme d'habitude un très jeune public. Bref, cette suite Disney reste une comédie familiale sympathique à voir, qui traite avec légèreté et humour du conflit de générations et des relations père/fils, ainsi que de l'émancipation et du passage à la majorité (et d'une certaine manière du passage à l'âge adulte), mais qui ne restera pas dans les annales. Cela dit, pour une suite Disney, celle-ci est tout à fait recommandable