Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
soniadidierkmurgia
1 200 abonnés
4 185 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 5 mai 2024
« Gloria » d’Hans Behrendt et Yvan Noé sorti le 30 octobre 1931 est la sixième apparition de Jean Gabin sur les écrans, ici dans un rôle secondaire où il est Robert Nourry, mécanicien de Pierre Latour (André Luguet) un aviateur célèbre, vétéran de la Première Guerre Mondiale reconverti dans le transport aérien qui commence alors à peine à se démocratiser. André Luguet lui-même ancien pilote de chasse durant le conflit mondial est à l’époque un acteur de théâtre (Comédie Française de 1925 à 1929) et de cinéma (depuis 1909) reconnu. Cette production franco-allemande est dirigée par Hand Behrendt, réalisateur allemand d’origine juive qui disparaîtra en 1942 lors de la funeste rafle du Vélodrome d’Hiver. L’intrigue prend pour contexte les meetings aériens en vogue dès 1906 où les as de l’aviation venaient risquer leur vie pour ravir un public en quête d’émotions fortes et encore épaté par ces curieuses machines volantes. Un drame amoureux plutôt artificiel est construit par Janos Székely pour servir de prétexte à une traversée de l’Atlantique improvisée par Pierre Latour en quête de reconquérir le cœur de sa chère et tendre (Brigitte Helm) qu’il croit avoir perdu. Accompagné de son fidèle mécanicien qui s’est glissé en passager clandestin dans le cockpit, il se met en tête de battre le record de la traversée pour retrouver sa gloire et son honneur. Tout ceci n’est bien sûr pas très crédible mais a tout de même le mérite de montrer un Jean Gabin comme on ne l’avait jamais vu et comme on ne le reverra plus, se livrant à un dépannage d’un carter d’huile défectueux en plein vol au-dessus de l’Atlantique pendant que le pilote maintient son mécanicien par la ceinture, accroché sur une aile en pleine tempête !!!! Après ça on peut se demander comment certains ont pu affirmer que Jean Gabin était avare de ses efforts pendant les tournages alors qu’à peine âgé de 27 ans, il était déjà en train de faire la nique à l’un de ses disciples pas encore né et très réputé pour ses cascades (Jean-Paul Belmondo) ? À part cette anecdote sympathique on peut se dire que ce film n’est pas un chef d’œuvre même si la très hypnotique Brigitte Helm que Gabin retrouvera par deux fois est toujours aussi intrigante, dégageant un charme indéfinissable. Dans le genre, on pourra nettement préférer « Le ciel est à vous » (1944) de Jean Grémillon avec Charles Vanel et Madeleine Renaud.
"La grande révélation du film, c'est encore Jean Gabin,étonnant de naturel et de vérité dans le rôle d'un mécano sensible et gouailleur..." écrivit Marcel Carné. Affirmatif, un film agréable à voir.
Un film intéressant surtout pour sa toile de fond l'aviation, la réalisation reste quelque peu hésitante, le scénario assez simple mais bien vu et sympathique. Gabin dans un second rôle très à l'aise.