Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
2,5
Publiée le 16 avril 2015
Sterling Hayden fait partie de ces acteurs qui ont tourné des films mythiques comme "Johnny Guitar" ou "Quand la ville dort" mais dont la filmographie recèle aussi quelques séries B maussades. C'est le cas avec "Top Gun" en 1955 sous la houlette du brillantissime inconnu Ray Nazarro, l'homme qui a tourné plus de quatre-vingts films et quelques rares réalisations télévisées et dont aucun n'a traversé les âges, ayant sombré dans l'abîme des oubliettes. Ce western n'est pas complètement nul comme certaines pellicules infâmes de l'ère western spaghetti mais ne peut prétendre à aucune médaille ou statuette dorée, tellement le scénario est plat. Sterling Hayden trimballe sa grande carcasse de pistolero balourd face à une population de poltrons dans une petite ville bourgeoise. S'ensuit une provocation avec le prétentieux du coin incarné par Rod Taylor et une confrontation quelque peu sanglante avec le gang de Quentin (John Dehner), anisi qu'un important différend avec le manipulateur menteur, Canby Judd (William Bishop). Pour aguicher le chaland spectateur, Nazarro n'a rien trouvé de mieux que d'embaucher l'actrice potiche Karin Booth, illustre inconnue de troisième zone. Rien de très alléchant dans tout cela mais c'est supportable.
Impossible de trouver des arguments pour valoriser ce film qu'il est tentant de regarder lorsqu'on aime à la fois Sterling Hayden et Rod Taylor et qu'en plus on sait que le méchant sera John Denher (Claude Tobin dans l'homme de l'ouest) toujours impeccable dans ce rôle. Les acteurs ne sont pas en cause sauf Karen Booth qui peut revendiquer un carton rouge d'héroïne de western. La faute en revient essentiellement au metteur en scène qui ne dirige rien et n'a aucun sens du rythme car plus gnan gnan c'est dur à faire. L'histoire n'a quasiment aucun sens, les discussions trainent et les dialogues vraiment inintéressants. Les péripéties frôlent même parfois le ridicule comme le ''saucissonnage'' des deux bandits au pied de l'escalier ou l'enfermement de tout le village dans une minuscule église de bois. Quelques belles photographies de ci de là du héros Rick nous donnent à rêver, c'est bien peu.