Moi qui supporte rarement les comédies musicales, j’ai été servi… Car « The Greatest Showman » est visiblement conçu comme un show à la Broadway, où les dialogues et situations servent surtout d’amorce à des numéros musicaux, pensés pour constituer le cœur du récit.
D’autant plus que les chansons en question ne sont vraiment pas ma came, trop modernes, trop pop, et trop grandiloquentes. Mais bon, ce sont mes goûts, là-dessus chacun aura son appréciation.
Pour le reste, j’ai surtout trouvé le film très superficiel. Les personnages semblent être des caricatures, entre les beaux-parents typiques du « je suis riche et snob, et je méprise mon gendre parvenu ». Ou les intolérants qui semblent camper 24h/24h devant le cirque pour chasser les difformes. C’est dommage car le (beau) message sur la tolérance et la célébration de l’humanité s’en trouve complètement desservi.
Le protagoniste est aussi présenté comme très simple, gentil, et tout sourire, affiché davantage comme un charmeur qu’un charlatan. Tout juste évoque-t-on son audace à utiliser la publicité (mensongère) en masse, procédé nouveau à l’époque.
Alors que le vrai P.T. Barnum, l’inventeur du cirque moderne, était une figure complexe, allègrement critiquée, notamment dans son traitement des animaux et de ses équipes. Et un homme d’affaire aussi talentueux que peu scrupuleux. Le film a d’ailleurs été pointé du doigt pour déformer allègrement la réalité et les faits. Mais vu que l’on parle de l’autoproclamé « prince des charlatans », n’est-pas logique que le scénario embobine son spectateur ?
Pour autant, les acteurs sont impliqués, Hugh Jackman en tête. La mise en scène, bien que trop numérisée, est dynamique, et propose une bonne immersion dans l’époque.