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Yannickcinéphile
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0,5
Publiée le 17 octobre 2024
Bon, on va être franc et direct, il n’y a que deux bonnes choses dans Wizards of the Lost Kingdom : la musique (signée d’un James Horner qui aura mis du temps quand même avant de se révéler !) et la générosité globale du bestiaire du film. Il y a en effet un nombre impressionnant de créatures diverses dans le métrage, mais attention, en vrai je ne sais pas si c’est si positif que ça ! En effet, le métrage est d’une incroyable laideur. Les créatures sont toutes des êtres humains dans des costumes au rabais, le summum revenant sûrement à cet improbable yéti du nom de Gulfax dont le héros est affligé et qui ressemble littéralement à une serpillière. Le gobelin est également pas mal dans le genre grotesque ! Le film essaye de lorgner davantage vers l’Histoire sans fin ou le Magicien d’Oz, cette fantasy plus « conte de fées » plutôt que la fantasy médiévale d’un Seigneur des anneaux par exemple. Seulement tout est horriblement cheap. Les décors sont atroces (là encore, mention spéciale à la maison du gobelin), les effets visuels sont catastrophiques (là mention spéciale à l’homme lézard géant !), la photographie n’a aucune allure, les scènes de foule sont incroyablement bordéliques, et en plus de ça le film pompe la moitié de ses scènes sur d’autres films de fantasy produits les années passées par Corman ! Le résultat est vraiment au rabais, et dans ce genre de métrage ça ne fait pas illusion quand c’est le cas ! Les acteurs sont mauvais au possible. Le gamin n’a aucun charisme, la princesse ne sert strictement à rien à part passer le film en demi zombi, le grand méchant est digne d’un cartoon, Bo Svenson traverse le film en mode goguenard, ne sachant trop ce qu’il fait là en homme fort à combattre des monstres dans des scènes toutes plus incroyablement paresseuses les unes que les autres. Les combats sont en effet horribles, tant quand il s’agit de magies avec des incrustrations dégueux que de combats à l’épée où Svenson se contente de pousser ses adversaires par les épaules. Rien ne va, et les seconds rôles sont horriblement agaçants. Le scénario est linéaire au possible. Déjà le film s’ouvre par un prologue de 5 mn environ qui ressemble carrément à une bande annonce. Eh oui, Corman ayant un film trop court car n’ayant rien à dire a dopé son film avec des scènes supplémentaires purement gratuites pour rallonger la durée artificiellement. Le prologue est donc une sorte de bande annonce aux images décousues. On rentre très vite dans l’histoire, le monde n’est qu’une coquille vide, les personnages n’ont pas d’épaisseur, l’intrigue est inexistante et se résume à une succession de péripéties ridicules dans un décor en carton pâte. Pas d’émotion, pas d’humour (du moins volontaire), rien d’épique, rien de prenant, ça se laisse regarder avec le sentiment d’assister à un authentique nanar d’époque. Corman a produit pas mal de trucs pourris, mais ce film est de loin le pire film de fantasy de son catalogue. C’est un truc au rabais vite ficelé pour surfer sur le vague succès de ses prods fantasy antérieure et tout est horriblement médiocre et fauché. 0.5
Wizards of the Lost Kingdom est l’exemple parfait de la politique zéro gaspillage du petit cinéma de Roger Corman, ici producteur : roi du recyclage et opportuniste, ce dernier compose une suite tirée par les cheveux à une production qui l’était tout autant, l’amusant Sorceress (Jack Hill, 1982) dans lequel deux sœurs jumelles que l’on découvrait nues au bain vivaient par procuration l’une de l’autre les plaisirs nouveaux du sexe – le jeu simulé de l’actrice reste en mémoire… tout en intensité. Film auquel il emprunte bon nombre de plans marquants, sous la forme de flashbacks gratuits, sans apporter qu’une approche plus enfantine d’un récit d’apprentissage adressé aux plus jeunes, que révèlent la figure tutélaire de l’intrépide Kor (au charisme de mollusque) ainsi que l’ami poilu du petit Simon, Gulfax, sorte de Chewbacca du pauvre dont le costume crème ressemble à ces déguisements vendus dans les magasins de déstockage. Même la partition musicale, signée James Horner, est empruntée à un autre long métrage produit par Corman, Battle Beyond the Stars (Jimmy T. Murakami, 1980), remake spatial des Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa – ce qui nous rappelle que Horner fit ses gammes dans le bis avant de devenir l’un des plus grands compositeurs hollywoodiens de sa génération. La mise en scène multiplie les tentatives : un angle original de caméra, des superpositions d’images, des zooms empruntés aux westerns spaghetti, des travellings sur des personnages en mouvement... Pas de chance, pas une idée n’aboutit à une scène de cinéma, ne procure la moindre émotion. Il semble même y avoir une certaine complaisance dans la bêtise et le nanar, ce dernier perdant donc son statut pour se rapprocher du navet. Un produit commercial indigent qui ne vaut que pour son illustration d’une politique de production peu scrupuleuse de la qualité, suivant le principe de liberté soumis à deux contraintes : le temps (tournage très court) et le budget (tout petit) pour un genre heroic fantasy qui méritait bien davantage.
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2,5
Publiée le 18 mai 2022
Qui se souvient du nanar, "Wizards of the Lost Kingdom", se lève ? C'ètait au temps de la magie noire, de la sorcellerie, des cyclopes et des horribles sorciers, à l'epoque des braves guerriers qui se battaient pour les forces du bien et des jolies reines! Un jeune prince hèritier, un courageux conquèrant, des esprits de la lumière et une boule de poils taille XXL pour retrouver une bague sacrèe aux pouvoirs extraordinaires! Ce n'est pas du Milius ou du Gilliam, d'accord, mais dans le genre conte fantastique cheap à très faible budget, et vu les stupiditès qu'Hollywood nous sert aujourd'hui à grands renforts d'images de synthèse, c'est plutôt marrant et distrayant Et puis cet Heroic Fantasy, tournè en Argentine (magnifiques chutes d'Iguaçu), passe très vite, à peine 80 minutes au compteur! Pour les nostalgiques des eighties et des forêts enchantèes où la justice et l'honneur sont èternels...