"Hey Mister Tambourine man, Qui pourra me chanter une chanson et m'emmener loin d'ici ? Qui pourra me faire oublier le présent, au moins jusqu'à demain ?" souvenirs pixelisés, fantômes désincarnés, visions de nuit irisées, oniriques, enfumées, étoilées, qui donnent le tournis. Traduit idéalement les états d'un adolescent isolé dans une région reculée de tout, où les frontières entre réels, souvenirs, espérances, fantasmes sont vertigineusement brouillées, où l'on rêve désespérément d'un ailleurs fantasmé juvénilement qu'on n'ose encore franchir, où l'on navigue dans un univers virtuel que l'on se créé, mémoire tampon, messagerie instantanée, un concert dans une ville éloignée, tout semble mener à ce pont métallique où l'on se jette dans le vide.... image tournée en scope et travail sur le son admirables, qui concourent à créer un climat expérimental nocturne vibratile au début du film, oscillatoire, planant, qui se prolonge mélancoliquement ensuite. Je rejoins les critiques de fred75cool et Psychomatyk. On est transporté. Une vraie révélation, j'adore